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L'Auberge rouge - 1951

https://ok.ru/video/1021562980952

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Tourné en 1951 par Claude Autant-Lara, L’Auberge rouge fut un immense succès à sa sortie. Sur le ton d'une comédie grinçante, ce film raconte comment dans une auberge perdue en montagne, un couple d’hôteliers assassine de malheureux voyageurs pour les détrousser. S'il s'inspire d'un fait divers authentique, survenu en Ardèche vers 1830, le réalisateur de cette comédie a pris quelques libertés avec cette histoire. Ainsi, quand la tenancière de l’établissement, Marie Martin (Françoise Rosay), éprouve le besoin de se confesser au moine joué par Fernandel, elle lui avoue pas moins de cent trois crimes ! Dans la réalité, les faits sont nettement moins spectaculaires. Certains historiens prétendent même qu’il n’y aurait eu aucune victime. Entre le mythe et la réalité, il y a donc un écart important.

Cette ténébreuse affaire criminelle débute le 26 octobre 1831. On découvre le cadavre d’un vieux paysan, Antoine Enjolras, au fond d’un ravin sur les berges de l’Allier. Chute accidentelle ou assassinat ? La rumeur enfle. Cet homme, qui a disparu depuis quatorze jours, a été vu pour la dernière fois à dix kilomètres, dans l’auberge de Peyrebeille, où il a fait halte après une foire aux bestiaux. Très vite, la populace désigne des suspects : les époux Martin, propriétaires de l’auberge, et leur domestique, Jean Rochette. Mais aussi leur neveu, André Martin (qui sera acquitté). La réussite de ces anciens fermiers a en effet attisé la jalousie des habitants du coin.

Pierre et Marie Martin sont arrêtés avec leur valet sur la base de commérages et de ragots. Ils croupissent pendant des mois en prison. Les témoignages du voisinage sont délirants : les Martin se seraient enrichis en volant et tuant cinquante-trois clients ! Le procès, qui s’ouvre en juin 1833, va durer sept jours devant la cour d’assises de Privas. L’enquête est bâclée. La plaidoirie de l’avocat de la défense, aussi. Finalement jugés coupables d’un seul assassinat (celui d’Enjolras), les Martin et leur supposé complice Jean Rochette sont condamnés à mort. Livrés à la vindicte populaire, ils sont guillotinés en place publique, dans la cour même de leur auberge, le 2 octobre 1833, à midi, devant des milliers de personnes. Plusieurs décennies plus tard, ce refuge fascine encore puisqu'il est devenu un haut lieu touristique de l’Ardèche. Il abrite un hôtel-restaurant, une pompe à essence et même un musée !

https://www.programme-tv.net/news/cinema/212227-lauberge-rouge-c8-la-sanglante-histoire-vraie-de-la-maison-dhotes-de-peyrebeille/

 

 

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