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Le nombre d'homicides a chuté de moitié en quinze ans

23. 10. 2015

« Le nombre d'homicides a chuté de moitié en quinze ans »

 

Christophe Soullez, criminologue

Le Parisien | 12 Nov. 2014, 07h00

 

Chef de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) qui vient de publier cette étude, Christophe Soullez en commente les résultats.

Comment analyser l'évolution du nombre d'homicides ?

On est clairement dans un processus de baisse. ur le temps long, par rapport au Moyen Age, c'est très significatif. La pacification des moeurs et la structuration de l'Etat (développement de la police, de la justice, etc.) sont à l'oeuvre. Sur un temps plus court, les chiffres sont également à la baisse. Le taux d'homicides a presque été divisé par deux entre 1996 et 2013 en France métropolitaine. En 2013, on a constaté moins de 1,1 homicide pour 100 000 habitants. Le meurtre est un événement statistique rare.

Que révèlent ces chiffres ?

On considère le taux d'homicides comme l'un des meilleurs révélateurs du niveau de violence d'une société. La France est à cet égard moins violente que d'autres pays (Mexique, Venezuela, Jamaïque ou encore Etats-Unis...).

L'opinion commune est pourtant celle d'une société de plus en plus violente...

Pour les agressions les plus graves, cette perception, démentie par les statistiques, est notamment due au fait que l'on a aujourd'hui une meilleure connaissance de violences qui étaient autrefois taboues, celles commises dans le cercle familial. Nous vivons aussi dans une société de plus en plus intolérante à la violence. Si elle est toujours présente, elle est désormais le fait d'une minorité d'individus. Cela étant dit, il faut quand même rapprocher ces chiffres à d'autres, notamment ceux des tentatives d'homicides, qui sont en hausse. Les progrès de la médecine y sont pour quelque chose : aujourd'hui, on meurt moins de ses blessures quand on est agressé.

Les chiffres des règlements de comptes sont aussi très faibles.

Les homicides dont on parle le plus sont ceux qui sont les plus rares. C'est l'effet de la loupe médiatique. Mais c'est aussi parce que ces crimes-là sont les plus visibles : commis sur la voie publique et par arme à feu.
 

Les meurtres sont-ils souvent résolus ?

Oui. La fréquence d'élucidation est élevée. Cela tient au fait que, dans près de la moitié des cas, on note que victime et mis en cause se connaissent. Cela facilite la tâche des enquêteurs. En outre, s'agissant des faits les plus graves, les moyens déployés pour les élucider sont vraiment importants. Les outils les plus modernes (fichiers, police technique et scientifique notamment) sont mis à contribution. Là encore, c'est une aide à la résolution des enquêtes.

 

Source : http://www.leparisien.fr/espace-premium/actu/le-nombre-d-homicides-a-chute-de-moitie-en-quinze-ans-12-11-2014-4283911.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.cz

 

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