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Histoire et conquête du Comté de Bourgogne

De Jules César à Louis XIV, en passant par Alésia...

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L'époque romaine : Jules César est le premier à mentionner la Maxima Sequanorum (Pays des Séquanes). Les légions romaines passèrent l'hiver en Séquanie et s’installe à Vésontio (Besançon).

 

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Sous Auguste, la Séquanie fut tout d'abord incluse dans la province de la Gallia Belgica. Plus tard, sous Dioclétien, la Séquanie fut élevée au rang de province (Provincia Maxima Sequanorum).

Vers 180, l'évêque Saint Irénée de Lyon envoya des Athéniens, saint Ferréol et saint Ferjeux, évangéliser Vesontio. C'est à partir de cette ville que le christianisme fut diffusé en Franche-Comté après leur martyre en 212.

 

En 443, Aetius les transféra en Sapaudia (aujourd’hui la Savoie), où Les Burgondes fondèrent un royaume avec Genève comme capitale.

330px-le_royaume_burgonde_au_ve_siecle.pngLe royaume burgonde était alors composé de Burgondes et de Gallo-romains. Les Burgondes ne représentaient qu'une part assez faible de la population totale (entre 5 et 10 % d'après certaines estimations). La loi Gombette fut promulguée par le roi Gondebaud en mars 502 à Lyon, afin d'unifier le royaume. Au terme de cette loi, les deux peuples furent soumis aux mêmes amendes, les mariages mixtes furent autorisés et les deux peuples pouvaient servir dans l'armée. Gondebaud mourut en 516 et son fils Sigismond lui succéda.

 

Sigismond –patrice et magister militium de l’empereur Byzantin Justin Ier - attaché à l'arianisme par sa famille, il se convertit au catholicisme entre 502 et 506 et tente – en vain - de convertir son royaume - Lorsque trois des fils de Clovis envahissent la Burgondie, Sigismond est battu et se réfugie au monastère d'Agaune. Il est livré à Clodomir par l'aristocratie burgonde (En 1365, Charles IV du Saint-Empire de passage à l’abbaye de Saint-Maurice offrit une châsse en argent, dans laquelle fut déposée une partie des reliques tirées de leur tombeau primitif. Le souverain en emporta une notable quantité à Prague (sa tête notamment) et Sigismond devint ainsi le saint patron des Pays tchèques.)

La Bourgogne fut érigée en royaume mérovingien (561-687), avant d'être réunie à l'Austrasie et à la Neustrie par Pépin de Herstal. Le royaume franc englobait la Bourgogne.

A l'époque carolingienne, Charlemagne refonda l'organisation administrative de ses terres, divisant la région en cinq subdivisions. Chacune était dirigée par un comte dépendant directement de l'empereur.

 

 

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Le traité de Verdun de 843 divise la Bourgogne en deux grandes entités territoriales : une Bourgogne franque à l'ouest (futur duché, dont l'actuelle région Bourgogne est issue), et une Bourgogne impériale à l'est dans laquelle se trouve notamment la future franche comté de Bourgogne ou Franche-Comté.

Au IXe siècle, la Bourgogne impériale voit naître, en son sein, deux royaumes :

  • le premier, au sud, touchant les rives de la Méditerranée, qui prend le nom de « Bourgogne-Provence » appelé aussi « royaume d'Arles » ;
  • le second, appelé « royaume de Bourgogne », situé à l'origine en Helvétie, (en Transjurane, au-delà des monts du Jura), intègre rapidement d'autres domaines, dont les terres du diocèse de Besançon.

Vers 933, sous le règne de Rodolphe II, roi de Bourgogne transjurane, le royaume de Bourgogne et le royaume d'Arles s'unissent. Le royaume ainsi formé prend le nom de « royaume de Bourgogne et d'Arles », et se place sous la suzeraineté des souverains germaniques.

En 1032, le royaume de Bourgogne (sauf le Duché de Bourgogne) est rattaché au Saint Empire Romain Germanique.

 

 

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En 1156, Béatrice de Bourgogne épouse l'empereur, Frédéric Barberousse. En 1178, ce dernier est couronné roi de Bourgogne.

En 1279 Othon IV devient comte palatin de Bourgogne. Très vite, un conflit l'oppose à un de ses oncles, Jean Ier de Chalon-Arlay. Ce dernier fait appel à Rodolphe Ier de Habsbourg. Othon et la ville de Besançon, alors alliés, doivent reconnaître la suzeraineté de l'empereur en 1289 après qu'il eut assiégé Besançon.

Ces évènements conduisent Othon IV à chercher des appuis du côté de la France. Le 2 mars 1295, par la convention de Vincennes, il décide de vendre le comté au roi de France, Philippe le Bel. Le comté de Bourgogne passe sous influence française bien que relevant toujours de la suzeraineté germanique. La plupart des barons comtois, menés par Jean de Chalon-Arlay, s'opposent à cet accord et prennent les armes contre les Français. Soutenus par le roi d'Angleterre, Édouard Ier, et l'empereur, ils combattent pendant six ans les visées françaises. Grâce à son habileté, Philippe le Bel, avec le concours du duc Robert II de Bourgogne, gagna peu à peu leur confiance et réussit à ramener le pays au calme.

Othon IV mourut en 1303. Le comté demeura entre les mains de Philippe le Bel, puis de son fils Philippe V, dit « le Long », qui réunit le comté, (que sa femme avait apporté en dot), au domaine royal, avant de le donner en viager à sa femme Jeanne II de Bourgogne, fille de Mahaut d'Artois et d'Othon IV.

À sa mort en 1330, elle laissa le comté à sa fille aînée, Jeanne III de Bourgogne qui avait épousé le duc de Bourgogne, Eudes IV. Le duché et le comté de Bourgogne se retrouvèrent ainsi unis.

1337 marqua le début de la guerre de Cent Ans. Eudes IV apporta son soutien au roi de France, Philippe VI et battit Robert III d'Artois allié des anglais à la bataille de Saint-Omer (Juillet 1340). La noblesse comtoise était plus divisée et certains barons combattirent avec Eudes.

1340 - Edouard III Plantagenêt, premier Rex Francie

Dans le contexte de concurrence entre les souverains des deux côtés de la Manche pour le contrôle des Gaules,  c'est Edouard III Plantagenêt, cherchant à se rallier les Flandres au dépend de Philippe de Valois, qui adopte le titre de Roi de France et devient Rex Angliae et Franciae (sic.) et Dominus Hiberniae (1340).

https://www.fr-tul.cz/clanky/histoire-de-france/1340----edouard-iii-plantagenet--premier-rex-franciae--.html

 

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En 1369 le duc de Bourgogne Philippe le Hardi (Philipe III, prince de la Maison capétienne de Valois, quatrième fils du roi Jean II de France) épouse la comtesse Marguerite III de Flandre.

1392 - Reprise du conflit. En France comme Angleterre, apparaissent des luttes pour le pouvoir. En France, la folie de Charles VI entraîne la mise en place d’un conseil de régence présidé par la reine. Le pouvoir réel est partagé par les grands du royaume (Louis d’Orléans, chef de file des Armagnacs et Jean sans Peur duc de Bourgogne, le duc de Berry étant plutôt un médiateur entre les deux premiers). Louis d’Orléans prend une influence grandissante sur la reine, et est accusé par les Bourguignons, qui se sentent lésés, d’être son amant (et le père réel du dauphin). Cette lutte de pouvoir entre Armagnacs et Bourguignons rapproche progressivement ces derniers des Anglais, d’autant qu’en 1407 Jean sans Peur fait assassiner le duc d’Orléans. Le pays sombre dans la guerre civile. D’un point de vue religieux, le grand schisme oppose le pape de Rome (soutenu par les Anglais et les Bourguignons) à celui d’Avignon (soutenu par les Armagnacs)

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La Guerre de Cent Ans et l'opération bergère

Reportage "La Guerre de Cent Ans entre vérité et légende"

Archive de l'émission "Des Racines et Des Ailes : Depuis le palais Jacques Coeur, à Bourges" diffusée le 22/10/2014.

"Vivante énigme" ou "Opération bergère" ? - Marcel Gay

François Ruggieri : Jeanne d'Arc, le stratagème (vidéo)

Une série d'émissions d'Henri Guillemin (RTS - 1970 - vidéo)

https://www.fr-tul.cz/clanky/histoire-de-france/la-guerre-de-cent-ans-et-l-operation-bergere.html

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Charles VII, engagé dans une patiente reconquête du territoire français, souhaite isoler les Anglais des Bourguignons. En 1435, il conclut avec Philippe le Bon le traité d'Arras, qui reconnaît l'indépendance de la Bourgogne. Cet accord met officiellement fin à la guerre et va permettre à Charles VII de reprendre aux Anglais pratiquement toutes leurs possessions continentales: en 1453, ils ne contrôlent plus que Calais.

En novembre 1471, le duc de Bourgogne Charles le Téméraire se déclare affranchi de la suzeraineté du roi de France. Charles reprit donc à son compte le projet de trois générations qui l’ont précédé (sa mère Isabelle de Portugal mariée à Philippe III de Bourgogne dit Philippe le Bon, fils de Jean sans peur (Jean Ier) fils de Philippe le hardi (Philippe II) de ceindre une couronne royale. Mais alors que celui-ci se fondait sur le souvenir du royaume carolingien de Lotharingie, Charles se réfère davantage aux différents royaumes de Bourgogne : des Burgondes, des Mérovingiens, des Bivinides (Arles-Provence) et des Welfs (rois de Bourgogne de 888 à 1032). Si l'existence du royaume de Lotharingie entre 855 et 900 avait été oubliée, le souvenir des différents royaumes de Bourgogne était encore présent et il avait l'avantage de rappeler par son nom le titre principal des détenteurs des États bourguignons.

 

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En 1473, lors de la conférence de Trèves qui se déroula entre le 30 septembre et le 25 novembre, l'empereur Frédéric III du Saint-Empire accepta d'ériger ses possessions en terre d'empire en un royaume de Bourgogne indépendant.

Puis les Français et les Suisses, d'un commun accord, envahissent la Comté et ces derniers causent même deux cuisantes défaites au duc-comte Charles le Téméraire. Finalement, tandis qu'un traité est signé avec la France et que les Comtois s'efforcent sans succès de repousser les Suisses de leur province, Charles le Téméraire meurt sous les murs de Nancy en 1477. Le duché est rattaché à la France, et le rêve des grands ducs d'Occident s'évanouit.

Charles le Téméraire ne laisse qu’une fille : Marie de Bourgogne. Le roi de France Louis XI profite de l’opportunité pour proposer un mariage avec son fils le dauphin Charles. Mais Marie refuse de s’unir avec le fils du plus grand ennemi de son père. Elle préfère un mari plus puissant : Maximilien d’Autriche héritier des Habsbourg et futur empereur romain germanique. Cette union est célébrée le 19 août 1477.

La mort accidentelle de son épouse, victime d’une stupide chute de cheval dans la forêt de Wijnendaal, le 27 mars 1482, oblige Maximilien à se déclarer régent.

La France spécule sur le rejet de Maximilien, qui est étranger, par ses sujets. Seuls les Flamands sont rétifs. Gand envoie une ambassade à Paris pour négocier un traité de paix dans le dos du régent. Le 23 décembre 1482, ses États sont partagés par le traité d’Arras. La Bourgogne est intégrée à la France et sa fille Marguerite, dotée d’une autre partie de ses possessions, est promise au dauphin. Le vide provisoire du pouvoir, laissé par la disparition de Louis XI (1483), incite ses vassaux à se rebeller, sans succès, contre le pouvoir royal pour récupérer leurs privilèges. Une fois assez mûr pour régner, Charles VIII se tourne vers le royaume de Naples, qu’il rêve de conquérir. Pour avoir les mains libres, il signe en 1493 avec Maximilien le traité de Senlis, qui rétablit la situation antérieure au traité d’Arras : la Flandre, l'Artois, la Franche-Comté (ou comté de Bourgogne), le Charolais et Château-Chinon sont rendus à l'empereur.

Maximilien de Habsbourg laisse le gouvernement des Pays-Bas et de la Franche-Comté à son fils Philippe le Beau qui est aussi l’époux de Jeanne la Folle reine de la Castille et de l’Aragon. Mais Philippe demeure le plus souvent dans les Flandres. Il visite toutefois la Franche-Comté en 1503. Le peuple, attaché à la maison des Comte Bourgogne voit en lui l’héritier de Charles le Téméraire et l’acclame aux cris de « Vive Bourgogne ».

Philippe meurt trois ans plus tard. Son fils Charles Quint n’a que six ans. Le gouvernement de l’héritage bourguignon revient alors au dernier enfant de Marie de Bourgogne : Marguerite avec le titre de « lieutenante générale, gouverneresse et administraresse ». Cette femme issue du sang des comtes de Bourgogne sait rapidement se rendre populaire même si elle gouverne depuis Malines capitale des Pays-Bas.

Elle pacifie la région encore agitée par les guerres privés de la noblesse. Pour cela elle demande aux belligérants de régler en justice leurs différends. Elle a aussi l’habileté de confier des responsabilités au maréchal de Vergy représentant de l’ancienne noblesse d’épée. Elle intervient aussi auprès de son père pour limiter la pression fiscale sur la Franche-Comté. Également, la neutralité de la Comté est assurée en signant d'une part, une Ligue Héréditaire (en 1511) avec ces mêmes Suisses promettant une aide réciproque en cas de conflit, d'autre part un traité de neutralité renouvelable avec le royaume de France (en 1522).

Tandis que comtesses et comtes de Bourgogne résident aux Pays-Bas, le pouvoir est délégué à un gouverneur comtois et au Parlement de Dole. Ce dernier a maintenant le pouvoir de statuer sur toutes les questions, qu'elles soient politiques, économiques ou militaires. Bref, la Franche-Comté recouvre son autonomie.

 

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L'épine comtoise dans la construction du roman national français: l'Alésia du Jura

- Les cartes : la Gaule de César (- 50) et  la France de Charles VIII et de Robert Gaguin (1485)

https://www.fr-tul.cz/clanky/histoire-de-france/gaule-alesia.html

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Avec l'avènement de Charles Quint (duc de Bourgogne sous le nom de Charles II 1515-1555, empereur de du Saint Empire Romain Germanique de 1519-1558), la province vit ce qu'elle considère comme son Âge d'or. Ainsi, Charles Quint lui octroie nombre de privilèges commerciaux et monétaires, donnant par exemple à la ville de Besançon le droit de battre monnaie. Charles Quint s'entoure de nombreux Comtois, dans l'art des armes et du verbe : l'un de ces diplomates talentueux, Nicolas Perrenot de Granvelle puis son fils Antoine Perrenot de Granvelle accèdent à la fonction suprême de premier conseiller et chancelier garde des sceaux du Saint-Empire ; Simon Renard est ambassadeur d'Espagne en Angleterre et en France, Laurent de Correvod, seigneur de Marnay est fait grand maitre de la maison de l'empereur. La noblesse comtoise est honorée, appelée à guerroyer à l'étranger et se couvre même de gloire en capturant le roi de France François Ier à Pavie.

En 1595, Henri IV déclare la guerre à l'Espagne et envahit la Franche-Comté. Les campagnes sont ravagées mais la plupart des villes résistent : Dole, Gray, Salins, Poligny, Arbois, Besançon tiennent bon. Les cantons suisses, malgré les termes définis par la Ligue Héréditaire, n'interviennent pas, du moins militairement.

L'Espagne décide finalement de secourir la province, avec succès. Henri IV contre-attaque. Les cités comtoises les plus faibles tombent, les unes après les autres. Malgré une forte résistance, Arbois est pillée et son capitaine Morel pendu. Finalement, l'arrivée des renforts espagnols force les troupes royales à repasser la Saône. Le traité de Vervins signé en 1598, met fin au conflit entre la France et l'Espagne, renouvelant le traité de neutralité.

 

La guerre de Dix Ans de Louis XIII et Richelieu

La guerre de Dix Ans est l'épisode comtois de la guerre de Trente Ans. En 1634, la Franche-Comté est prise dans cette guerre européenne qui ravage déjà l'Allemagne depuis 1618. En 1636, Richelieu décide d'attaquer Dole, capitale de la Franche-Comté, et le siège du Parlement.

« Il faut prendre cette place, de là dépendent la loi et les prophètes. (...) Les ennemis même ne font pas difficulté de dire que la prise de Dole est la prise de tout le pays. »

Les serviteurs de l'Espagne organisent la levée des troupes. Le Prince Henri II de Bourbon-Condé en personne mène les troupes royales. Appuyés par de la population doloise, le courage et la ténacité des 4 000 défenseurs de la place répond aux 15 000 soldats de l'armée du roi de France. Tous les assauts sont repoussés, semaine après semaine. Des ingénieurs sont appelés pour faire tomber la cité frappée par la peste : ceux-ci creusent des mines sous les fondations des murailles pour les faire s'effondrer. Le 13 août, c'est la dernière chance française : les armées impériales se sont regroupées dans le duché et menacent toute retraite. Comme ses devancières, la mine est inefficace et doivent se replier sous l'avancée de l'armée de secours. Le 15 août 1636, la Franche-Comté remporte la victoire : Dole est libérée après un siège de trois mois.

Sur ordre de Richelieu, le duc Saxe de Weimar et ses mercenaires allemands qu'on appelait "les suédois", descend d'Alsace et massacre, pille, brule et commet des horreurs depuis St Hippolyte à St Claude, des villages entiers sont décimés. Les troupes de Condé s'occupent du reste de la Franche-Comté. Seules Dole, Gray, Salins et Besançon peuvent résister. Enfin, les partisans — dont Lacuzon, le symbole de la résistance — s'organisent et sillonnent la Comté pour chasser les Français. Les Bressans s'en remettent à Dieu : « De la fièvre et de Lacuzon, délivrez-nous, Seigneur ! » Les populations comtoises n'ont d'autre choix que de fuir en Suisse et en Italie ou se réfugier dans les nombreuses grottes du massif jurassien et d'abandonner les cultures, entraînant la famine bientôt secondée par la peste. C'est alors que le cannibalisme, ultime horreur, entre dans une Franche-Comté repoussée dans ses derniers retranchements.

« Enfin on en vint à la chair humaine, premièrement dans l'armée où les soldats étant occis servaient de pâture aux autres qui coupaient les parties les plus charnues des corps morts pour bouillir ou rôtir et hors du camp faisaient picorée de chair humaine pour manger. On découvrit dans les villages des meurtres d'enfants faits par leurs mères pour se garder de mourir et des frères par leurs frères et la face des villes était partout la face de la mort.. »

— Girardot de Nozeroy, Histoire de Dix ans de la Franche Comté de Bourgogne (1651)

Après une invasion française en 1644, le traité de neutralité est violé par Mazarin. Les traités de Westphalie mettent fin à la guerre de Trente Ans en 1648 puis la paix des Pyrénées en 1659, confirme la suzeraineté de l'Espagne sur la province. C'est une Franche-Comté exsangue qui ressort du conflit : Le recensement de 1614 montrait que vivaient entre 405 000 et 410 000 personnes en Franche-Comté, comparé à celui de 1657 (soit 13 ans après la fin des combats) indiquant qu'il n'y avait environ que 160 000 habitants dans la région, soit une différence démographique de près de 60 %. On estime que les deux tiers des francs-comtois sont morts pendant la guerre de Dix Ans.

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Le siège de Besançon en 1674, l'armée de Louis XIV

 Jean Baptiste Martin

Après la guerre de Trente ans, la ville de Besançon redevient, malgré elle, ville espagnole. En 1667, Louis XIV réclame la Franche-Comté au nom de sa femme Marie-Thérèse. Après une première campagne, Besançon est conquise en 1668. L'occupation française est brutale, Louis XIV n'est prêt à aucun accommodement, à tel point que la ville accueille avec enthousiasme le traité d'Aix-la-Chapelle qui rend la Franche-Comté à l'Espagne. Mais c'est un nouveau désenchantement et la ville est à nouveau en plein désarroi lorsque Louis XIV pénètre à nouveau en 1674 dans le pays. La ville résiste pourtant vingt-sept jours à une armée de 20 000 hommes commandée par Louis XIV en personne. En 1678, le traité de Nimègue réunit la Franche-Comté à la France. Le parlement, l’université sont transférés de Dole à Besançon, capitale provinciale, qui, placée sous l’administration d’un intendant, devient le siège du gouvernement militaire.

 

 

SOURCE : l'ensemble du texte et des cartes est essentiellement issus d'articles de Wikipédia.

Walter, Gresser, Gresset, Gavoile. Hisoitre de la Franche-Comté. Besançon, édition Cêtre. 2006.

Sitographie :

1595  quand Henri IV ravageait la Franche-Comté...

http://cddthema.univ-fcomte.fr/doc_num.php?explnum_id=504

Le capitaine Lacuzon

http://www.mes-annees-50.com/capitaine_lacuson.htm

 

 

Première mise ne ligne : 12. 11. 2012 - Dernière mise à jour : 08. 12. 2021

 

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