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Les secrets des vaches

27. 2. 2021

- Io et Hermès

- Les vaches (Maurice Carême 1947)

- La vache (Victor Hugo 1837)

- Isis allaitant Horus / Hathor

- Billy Ze Kick Un autre inter-texte: Aldous Huxley et William Blake : les portes de la perception

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Hermès et Io

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Les vaches

Des secrets dorment dans les herbes.

Les vaches les connaissent bien.

Et, muettes comme les herbes,

Font semblantles regards au loin,

De ne jamais penser à rien.

 

Maurice Carême in La lanterne magique - 1947

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La vache

Jregarde la vache,
La vache me regarde.
Elle mâche, elle mâche,
pansue et goguenarde.

Lentement, elle arrache
Des feuilles de moutarde,
Puis elle me regarde,
Goguenarde, la vache.

Faut-il que je me fâche?
Non, non, je la regarde
Et, comme par mégarde,
Lui montre son attache.

Comprend-elle, la vache?
Hé! toujours goguenarde,
Doucement, elle arrache
Sans que j’y prenne garde,
Mon lacet… et le crache.

https://maitrerenardinfo.wordpress.com/2016/04/25/la-vache-maurice-careme/

 

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Isis avec une tête de vache allaitant Horus

 

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La Vache
XV

Devant la blanche ferme où parfois vers midi
Un vieillard vient s’asseoir sur le seuil attiédi,
Où cent poules gaîment mêlent leurs crêtes rouges,
Où, gardiens du sommeil, les dogues dans leurs bouges
Écoutent les chansons du gardien du réveil,
Du beau coq vernissé qui reluit au soleil,
Une vache était là, tout à l’heure arrêtée.
Superbe, énorme, rousse et de blanc tachetée,
Douce comme une biche avec ses jeunes faons,
Elle avait sous le ventre un beau groupe d’enfants,
D’enfants aux dents de marbre, aux cheveux en broussailles,
Frais, et plus charbonnés que de vieilles murailles,
Qui, bruyants, tous ensemble, à grands cris appelant
D’autres qui, tout petits, se hâtaient en tremblant,
Dérobant sans pitié quelque laitière absente,
Sous leur bouche joyeuse et peut-être blessante
Et sous leurs doigts pressant le lait par mille trous,
Tiraient le pis fécond de la mère au poil roux.
Elle, bonne et puissante et de son trésor pleine,
Sous leurs mains par moments faisant frémir à peine
Son beau flanc plus ombré qu’un flanc de léopard,
Distraite, regardait vaguement quelque part.

Ainsi, Nature ! abri de toute créature !
Ô mère universelle ! indulgente Nature !
Ainsi, tous à la fois, mystiques et charnels,
Cherchant l’ombre et le lait sous tes flancs éternels,
Nous sommes là, savants, poètes, pêle-mêle,
Pendus de toutes parts à ta forte mamelle !
Et tandis qu’affamés, avec des cris vainqueurs,
À tes sources sans fin désaltérant nos cœurs,
Pour en faire plus tard notre sang et notre âme,
Nous aspirons à flots ta lumière et ta flamme,
Les feuillages, les monts, les prés verts, le ciel bleu,
Toi, sans te déranger, tu rêves à ton Dieu !

Mai 1837

 

Victor Hugo

Les Voix intérieures

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 Vache sacrée d'Hathor

...aultres se mettoyent au ventre d’une vache pour estre à l’hombre.

Rabelais. Pantagruel

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Les secrets des vaches : un référent historique de Carême et Hugo

https://www.fr-tul.cz/clanky/recherches---publications/les-secrets-des-vaches---un-referent-historique-de-careme-et-hugo.html

 

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