Jdi na obsah Jdi na menu
 


République romaine et arianisme

- Critique de l'idée d'invasion

- Chronologie : 27 : le Sénat accorde à Octave le titre d'Empereur. 447 : concile de Tolède et Filioque. 553 : fin de la guerre gothique, victoire de Justinien et de la Pragmatique Sanction.

- Le dessous des cartes :  les nouveaux Etats barbares suivent les frontières des diocèses de Dioclétien

- L'arianisme comme attribut de la culture romaine

- Révolte et destruction des Ariens - Mr Fadhel de la bridges-foundation.org

***

 

La République romaine ou la guerre des clans du Sénat

 

La notion trop simple « d'invasions barbares » ne peut expliquer à elle seule la chute de Rome. La chronologie des événements, autant que les cartes géographiques, mettent d'avantage en évidence une révolte des nouveaux « hérétiques », ariens en majorité, toujours plus menacés et persécutés depuis l'avènement de Théodose après la bataille d'Andrinople en 378, l'édit de Thessalonique de 380, l'exécution de Prescilien en 385 et l'adoption du Filioque au mystérieux concile de Tolède de 447.

***

 

"Ce credo arianisant, moteur d'émancipation... 14."

 

Bruno Luiselli, « Le défi barbare » - fr.wikipedia.org

 

***

 

Critique de l'idée d'invasion

 

« Like the other western Germani encountered by Rome from the 1st century BC, the Alamanni were economically, socially, and politically far too weak to endanger the Empire. However, Roman rulers conjured up a ‘Germanic threat’, and exploited it for their own political ends. »

 

John F. Drinkwater The Alamanni and Rome 213-496: (Caracalla to Clovis) 2007, ISBN-13: 9780199295685 Published to Oxford Scholarship Online: January 2010 DOI:10.1093/acprof:oso/9780199295685.001.0001

http://www.oxfordscholarship.com/view/10.1093/acprof:oso/9780199295685.001.0001/acprof-9780199295685

 

Cette citation de John F. Drinkwater sur les Alamans ainsi que la carte disponible sur Wikipédia...

(source wiki : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Alemanni_expansion.png (comme l'immense majorité des sources de cette présentation, les indiquer toutes était impossible pour des raisons de temps, de place et de facilité de lecture.)

  

alemanni_expansion.png

« L'expansion des Alamans : 213 - 500 »

 

 ...corroborent parfaitement quelques éclairantes remarques relevées dans Histoire de la Franche-Comté (Cêtre, Besançon, 2006. ISBN 978-2-87823-151-9).  Elles permettent de donner un aperçu de la déconstruction, entreprise par les historiens eux-mêmes, de la notion commune « d’invasions barbares » quand il s’agit d’expliquer la « chute de l’empire. »

Après avoir admis la « relative certitude » des « vagues » de « peuplement » (p.61), les auteurs constateront qu’ « il reste à savoir ... si ces occupations sont d’origine extra-régionale ou d’une élite locale requise aux modes franques » (p.64.)

Ainsi l’apparition d’un nouveau style, caractéristique des objets découverts par l’archéologie, ne signifie pas nécessairement que des populations immigrées aient imposé leur technologie lors d'une subite arrivée. Ce changement, dans le style des objets de la vie quotidienne, peut simplement correspondre à un changement de mœurs et de mode de vie des populations locales.

Certes, des populations venues de l’étranger peuvent s’installer sur un nouveau territoire, mais en ce qui concernent la région de Franche-Comté, « l’arrivée des peuples nouveaux ne correspondit en rien au déferlement dont on a parfois indûment parlé » (p.66.) Au contraire « la migration des peuples » est un phénomène qui dura « pendant deux siècles et demi. » (p.62.) Autrement dit, l’arrivée supposée des « barbares » ne fût en rien subite et brutale, bien au contraire, elle s'avérera lente et progressive. Elle fût même organisée par les autorités romaines (système de foedus)

 

Autant la « rupture » semble difficile à démontrer quand les auteurs abordent le problème de la « chute » de l’empire, autant l’idée de continuité semble s’imposer : « mais preuve de l’absence d’une rupture brutale, les rois burgondes se montrèrent très profondément imprégnés de romanité : leurs monnaies étaient celles de l’empereur d’Orient » (p.66.)

En une phrase brève et percutante, Jacques Le Goff présente ces Romains, décrits par la narrative tardive du vainqueur comme des "envahisseurs" : « Ils n'étaient que la dernière génération de ces étrangers, Espagnols, Gaulois, Africains, Illyriens, Orientaux, qui étaient peu à peu parvenus aux plus hautes magistratures et à l'Empire. » (La civilisation de l'Occident médiéval. Arthaud, Paris, 1984. ISBN 2-7003-0458-6. P.31)

Une fois admise la faiblesse de la théorie de « l’invasion barbare », il faut admettre la possibilité que le changement, au sein du pouvoir local, résulte d'une guerre des clans (prenant un prétexte religieux).

La chronologie ci-dessous témoigne également de la présence sur place des « barbares » bien avant la date supposée de « l'invasion La force explicative de la "chute de la République" réside davantage dans une politique progressive de restriction des libertés individuelles, entamée par les premières lois de Théodose !

La violence de la réaction des nouveaux « hérétiques » répondit à la violence de leur exclusion de citoyenneté romaine : guerres civiles opposant les armées de généraux partageant la même culture, parfois élevés par les mêmes familles (Attila et Aetius).  Ces coups d’état, menés par les évêques alliés à des généraux de clans de l'oligarchie sénatoriale, victimes des lois de ségrégation, impliqueront éventuellement l'intervention d'armées extérieures à l’empire. 

Il serait hasardeux et anachronique de vouloir accorder trop de valeur à l’aspect ethnique (Attila fût-il Hun, Odoacre Skire ou Hérule, Clovis enfin, Franc salien ?) Quand il s'agit d'évaluer le sentiment d'identité romaine, il ne faudrait pas que la vision « ethnique » fasse l'impasse sur une sociologie romaine de l'intégration fonctionnelle. 

L'édit de 212 démontre que la République romaine, même sous sa forme sénatoriale, reste une société ouverte. L'étendue de ses territoires, en fait une République multi-culturelle:

La génétique confirme que la Rome antique était un melting-pot migratoire

 07 novembre 2019

L'analyse de 127 génomes de squelettes de la région de Rome datant des 12.000 dernières années montre que la capitale impériale était peuplée d'immigrés originaires de la Méditerranée orientale et du Moyen-Orient, selon une étude parue jeudi dans la revue Science.

Entre 900 et 200 ans avant notre ère, Rome a commencé à se différencier du reste de l'Europe. Elle se transforme en ville majeure, l'immigration augmente, la population enfle. Les génomes de cette période révèle la présence d'individus originaires du Moyen Orient et d'Afrique du Nord.

https://www.nouvelobs.com/societe/20191107.AFP8230/la-genetique-confirme-que-la-rome-antique-etait-un-melting-pot-migratoire.html

 

Et au sein de la République, les Citoyens,  malgré des origines ethno-géographiques différentes, partagent une même culture de la citoyenneté...de l'administration et de 15 à 20 ans de légion !

Le système d'échange d'otages a permis à l'élite culturelle de se "globaliser".

En 451, Flavius Aétius, le « dernier romain » à défendre la Gaule (possédant le commandement militaire sur ses alliés Francs) est né sur le territoire de l’actuelle Bulgarie (pourtant Aétius ne possède pas la réputation de Wisigoth, alors que ces derniers sont aussi passés par la Bulgarie.) Le territoire de la République est un monde cosmopolite, ou la désignation ethnique n’a plus d’importance face au sentiment de « romanité ».

Ce cosmopolitisme de la République romaine persistera encore longtemps sur les terres où elle a étendu son influence culturelle. En 591 le nouvel évêque de Paris est Syrien... (Grégoire de Tours, Histoire des Francs: « C'est alors que décéda Ragnemond, évêque de Paris et tandis que son frère le prêtre Faramond briguait l'évêché, un certain Eusèbe, marchand syrien de race qui avait fait de nombreux présents, fut nommé à sa place... » (Livre 10, chapitre 26 )

 

Repères chronologiques :

de la République impériale à la révolte des nouveaux "hérétiques" !

27 : le Sénat accorde à Octave le titre d'Empereur. - 553 : fin de la guerre gothique et victoire de Justinien et de la Pragmatique Sanction

 

27 : le Sénat accorde au consul Octave (du clan de César), le titre d’Imperator (titre militaire). Ce nouvel empereur s’accapare progressivement les pouvoirs des autres magistrats. Mais l’Empereur est toujours nommé par le Sénat. La République, S.P.Q.R.- la Rome Sénatoriale et populaire - tend à devenir un "empire" mais ne disparaît jamais officiellement, les lois fondamentales et les droits individuels des citoyens seront remis en cause progressivement.

Sous le règne du deuxième empereur (Tibère), les pouvoirs détenus par les assemblées législatives, ou comices, sont transférés au Sénat. (Source Wikipédia : Abbott, A History and Description of Roman Political Institutions)

La division des pouvoirs varie selon les époques et le résultat des luttes entre les classes. Son organisation la plus large, avant le règne de Tibère, au moment où la République est la plus démocratique, peut se décrire ainsi :

1 - les assemblées législatives : comices curiates (qui existaient déjà sous la royauté), comices tributes, comices centuriates, le concile plébéien / pouvoir législatif, judiciaire, élisent les magistrats

2 - Les magistrats / exécutif, judiciaire (ex : le tribun de la plèbe (droit de veto et de justice)…)

3 - le Sénat / exécutif, budgétaire, création monétaire.

Sous « l’empire », la lutte pour le pouvoir à Rome, se joue principalement entre l’armée, se choisissant une marionnette parmi les jeunes oligarques d’une part, et le Sénat (l’oligarchie patricienne) d’autre part. Le Sénat garde le pouvoir de refuser d’accorder le titre d’empereur (imperium) aux consuls. De leur côté, Les empereurs ont pouvoir de création monétaire (ce qui mène rapidement à une anarchie militaire) mais seul le Sénat peut autoriser que de l’argent public soit puisé au trésor.

 

 

En 212, l’empereur Caracalla publie un édit qui accorde la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de l’empire.

235-268Anarchie Militaro-monétaire (anarchie de la création monétaire – Coup d’Etat des Généraux des provinces.)

244-245 - Philippe l'Arabe (Syrien) est un des empereurs de cette Anarchie militaire. Certains auteurs le désignent comme le premier empereur chrétien. Il est remarquable de constater que la note bibliographique de J. Helbé, (http://www.empereurs-romains.net/emp32a.htm#notice) aussi riche et détaillée qu'elle soit, peine à trouver une explication pleinement satisfaisante quand elle aborde le problème de savoir pourquoi les auteurs de l'antiquité tardive et du moyen-âge ne mentionnent que d'une façon très lacunaire la religion de Philippe. Dans sa présentation de sa traduction du Coran, le frère Bruno rappelle que les populations arabes de la république romaine furent christianisées par des missionnaires ariens. Si donc Philippe l'Arabe a été chrétien, alors il était de confession arienne. Ainsi on explique sans mal que les auteurs nicéens-trinitaires tardifs aient cherché à faire oublier la religion de cet empereur, tout en propageant le mensonge la "donation de Constantin" - et ferait de ce dernier le premier empereur nicéen (alors que l'empereur est baptisé sur son lit de mort en 337, par l'évêque chef des ariensEusèbe de Nicomédie26.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Ier_(empereur_romain)

  1. Eusèbe de CésaréeDe vita ConstantiniIV, 68-64. Son fils et successeur Constance ainsi que les empereurs Constance II et Valens furent également ariens

270-275 - Règne d'Aurélien : un exemple de passation de pouvoir : A la mort de Claude II le Gothique, " Son frère cadet, Quintillus est proclamé empereur par la troupe et accepté par le Sénat mais l'armée du Danube lui préfère Aurélien. Une fois encore, c'est une armée qui impose son choix face à l'élu du Sénat."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_II_le_Gothique

Sous Aurélien

"L'idéologie impériale poursuit son évolution vers un pouvoir étroitement lié à un divin de tendance syncrétiste et monothéiste. Aurélien institutionnalise le culte solaire de Sol Invictus (célébré le 25 décembre, perpétuant le culte de MIthra), divinité très populaire dans les armées du Danube, et à laquelle peuvent adhérer aussi bien les Orientaux adorateurs de Baal d'Émèse que les élites cultivant le néo-platonisme. "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Aur%C3%A9lien_%28empereur_romain%29

En remportant la bataille de Châlon, les troupes d' Aurélien mettent fin à l'empire des Gaules

 

284 - Milan devient capitale

285Dioclétien entreprend la reprise en main financière et met en place la Tétrarchie – 4 empereurs et consuls (généraux en chef des armées) sont chargés d’administrer une partie des territoires romains, il initie un processus qui aboutira à la séparation de la partie orientale et occidentale de la République.

295 – Le foedus est accordé aux Wisigoths en Thrace (Bulgarie.)

300 – Division administrative de l’empire en diocèses par Dioclétien qui promulgue (303-304) quatre édits universels interdisant le christianisme dans les villes d'Orient.

312 - Constantin part à la conquête de l'Italie et défait le César concurrent Maxence au pont Milvius - In hoc signo vinces !  - la garde prétorienne, combattant aux côtés de Maxence, fut anéantie dans la bataille et jamais reconstituée.

En 313 Constantin Ier publie l’édit de Milan mettant fin aux persécutions des Chrétiens et les autorisant à célébrer publiquement leur culte.

324 - 325 : la nouvelle « Rome »   Constantin transforme la cité grecque de Byzance en une « Nouvelle Rome », et  convoque le concile de Nicée.

337- Avant de mourir, Constantin se convertit au christianisme arien. 

340 - Bible de Wulfila...en langue gotique !

En 346, un nouvel édit de Constance ordonne la fermeture des temples païens, en interdit l'accès et punit de mort les contrevenants dont les biens doivent être versés au trésor impérial85. En 353, les sacrifices nocturnes, déjà interdits par Constantin et qui avaient brièvement été réautorisés par Magnence sont de nouveau frappés d'interdit86. Une loi de 356 précise que ceux qui enfreignent cette règle et qui sacrifient tout de même aux dieux païens sont susceptibles d'être condamnés à mort87. Des lois contre la divination et la magie prévoient également de livrer au bourreau les coupables, fussent-ils de hauts fonctionnaires88. Enfin, des lois contre les Juifs viennent également compléter cette législation contre les ennemis de la vraie foi puisqu'il leur est ainsi interdit de posséder des esclaves d'un autre peuple en 33989, tandis que les anciens chrétiens convertis au judaïsme doivent être spoliés de tous leurs biens au profit de l'État d'après un texte de 35290.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Constance_II#cite_ref-119

357/358 - Après sommation impériale, les évêques d'Afrique se rallient à l'arianisme (Augustin - p 212)

358 – Le Foedus est accordé aux Francs Saliens en Toxandrie (entre la Meuse et L’Escault) Le roi des Francs devient également général romain, nommé par l’empereur (un auteur anonyme fait remonter le premier foedus salien à 187 ?)

360 - « quatrième symbole de Sirmium » ou « formulaire de Sirmium » qui sera revu à Nikè puis à Constantinople (360) pour devenir un temps le credo officiel de l'Empire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conciles_de_Sirmium

363 - Après avoir tenté de refonder le temple de Salomon à Jérusalem (Constantinople ?) L'empereur arien Julien est assassiné sur le champ d'une bataille en Parthie : Vicisti, Galilæe !

"Il est à noter qu’en ce qui concerne la mort de Julien, Ammien ne reproduit pas les descriptions de plusieurs auteurs païens selon lesquels l’empereur aurait été assassiné par un chrétien de sa propre armée;"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ammien_Marcellin#cite_ref-34

376 - Arrivé des Goths ariens persécutés par Athanaric et guidé par Fritigern et Alaviv jusqu'en en Mésie pour y bénéficier de la "protection de la République.' Ils y rejoignent les Goths de Wulfila réfugiés à Nicopolis depuis 350.

378 - Bataille d'Andrinople, l'empereur pro-arien Valens y est tué et remplacé par Théodose.

380 – Sous Théodose,  Edit de Thessalonique : l’empire devient "chrétien nicéen", toutes les autres hérésies sont punies.

"Ces persécutions pouvaient s'appuyer sur un arsenal législatif sans cesse renouvelé et durci depuis Théodose Ier, dont l'historien pourtant ne dit mot.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Socrate_le_Scolastique

382 - Les Goths recouvrent leur statut de fœderati après les victoires militaires de Théodose.

385 - Priscillien, évêque d'Ávila, premier chrétien condamné à mort et exécuté à Trèves par une autorité chrétienne pour hérésie.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Priscillien

391 et 392 Théodose ferme les temples des cultes « païens » les anciens cultes sont encore pratiqués à la campagne par les paysans = païens

394 - 5-6 septembre : Théodose Ier défait et tue l'usurpateur Eugène et son général Arbogast à la bataille de la rivière Frigidus3.

  • Théodose Ier est maintenant seul empereur. C'est un monarque absolu entouré de fonctionnaires régulièrement payés. Les ordres sont transmis par les préfets du Prétoire jusqu’aux comtes dirigeant les cités, par l’intermédiaire des vicaires dans les diocèses et des juges dans les Provinces. Les impôts, très lourds et compliqués, rentrent difficilement et les arriérés sont importants. La société est très hiérarchisée et les classes sont figées.
  • Fermeture du temple romain de Vesta par l'empereur Théodose Ier

https://fr.wikipedia.org/wiki/394

395 - Mort de Théodose

400 - Bible de Jérôme...la Vulgate, traduction en latin

402 - Ravenne devient la capitale de l'Empire romain d'Occident

410 - Sac de Rome par Alaric (fin de l'Antiquité pour certains) / Rome quitte la Bretagne

412 - Concile de Carthage : les convertis de l'arianisme étaient déclarés inéligibles aux Ordres sacrés, tandis que ceux qui avaient déjà été ordonnés étaient réduits à l'état laïque. https://fr.wikipedia.org/wiki/Agapet_Ier

418 - Par un traité d'Hospitalitas, installation des armées de Wisigoths en Aquitaine. Théodoric Ier choisit Toulouse comme capitale du nouveau royaume des Wisigoths.

 

Regnum Tolosanum Visigothorum - 418 - 507

418 - En échange de services militaires pour débarrasser la péninsule ibérique des raids et des pillages, Wallia, roi des Goths, obtient de l'empereur Constance un nouveau territoire dont Toulouse sera la capitale et qui s'étendera jusqu'en Poitevin (on y trouvera encore beaucoup plus tard une famille noble de Gothie : Bernard de Gothie, 850, en Aveyron : Raymond Ier, comte de Rouergue et marquis de Gothie 961)

423 - Jean, primicier des notaires impériaux, est élu par le Sénat empereur d'Occident.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Galla_Placidia

 

Joannes was a primicerius notariorum or senior civil servant at the time of his elevation. Procopius praised him as "both gentle and well-endowed with sagacity and thoroughly capable of valorous deeds."[1]

Unlike the Theodosian emperors, he tolerated all Christian sects.

https://www.fr-tul.cz/clanky/histoire-de-france/histoire-des-goths.html

 

435, 438 et 451 : trois édits de persécution générale furent lancés contre les nouveaux païens . Tout acte de « paganisme » était désormais passible de la peine capitale. Quant aux chrétiens non-catholiques (les Ariens notamment), un sort similaire leur fut réservé à partir de 447. (source wikipédia - Valentinien III)

435 - Premier foedus passé avec les Vandales en Afrique du Nord (royaume de Carthage)

En 439, à Toulouse, le romain Litorius est appuyé par des Huns, ennemis des Goths, pour attaquer la ville.

En 443, Aetius crée la « Sapaudia » (ce nom donnera « Savoie ») sur la partie méridionale de la Maxima Sequanorum et charge les troupes Burgondes d'en assurer la sécurité (hospitalitas).

446 – le Sénat nomme Aetius consul pour la troisième fois.

447 Aetius octroie à Clodion, chef des Francs, le statut de fédéré ainsi qu'un territoire autonome, au sein de l'Empire, autour de Tournai, que le Franc salien et ses descendants (Mérovée, si tant est qu'il ait existé, Childéric Ier et Clovis) seront chargés de protéger contre les autres „barbares“ tout en soumettant leur armée au commandement d'Aetius. 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Aetius

***

447 : Le troisième concile de Tolède (?)

Cette date de 447, année où le pape Léon appelle à un nouveau concile de Tolède, correspond à une nouvelle étape d'une longue guerre civile, de type religieux et dont l'intensité varie aux cours du temps, opposant le clan des nicéens aux nouveaux hérétiques refusant d'adhérer à la nouvelle doctrine du Filioque.

Dans son ouvrage publié en 2012 : Attila et le complot du pape, Jean Bosmorin écrit :

"L'année 447 se termine au Vatican. Une année de préparation à ce qui sera l'oeuvre maitresse du pape : éradiquer définitivement l'arianisme de toutes les provinces des deux Empires.'' (p.95) 

https://books.google.cz/books?id=Urln8iLdJlEC&dq=l%C3%A9on+Ier+447&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

Dans son article consacré au pape Léon Ier, Jean-Paul Coudeyrette présente le concile de Tolède de 447 comme le lieu de l'affrontement entre d'une part, les thèses soutenant la croyance en la Trinité et d'autres part, toutes les autres hérésies chrétiennes.

http://compilhistoire.pagesperso-orange.fr/LeonIer.htm

Jean-Paul Coudeyrette se réfère essentiellement à la lettre de Léon Ier Quam laudabiliter à Turribius d'Astorga du 21 juillet 447 - par laquelle le pape convoque un concile :

" Il faudra donc convoquer dans le lieu le plus convenable un concile général auquel assisteront les évêques des provinces voisines, afin d'examiner avec la plus sérieuse attention si quelques évêques ne se trouvent point souillés de quelques-unes des hérésies. "

http://laportelatine.org/bibliotheque/encycliques/LeonI/Quam_Laudabiliter.php

Théophile Daguindeau dans L'esprit chronologique de l'histoire sacrée et prophane (1673- page 147), tout en précisant qu'il a pour but de lutter contre le priscillianisme (manichéisme, astrologie, les trois noms désignent la même personne) présente le troisième concile de Tolède se réunissant en 447. Il réaffirmera le symbole de Nicée en l'enrichissant du Qui ex Patre Filioque procedit (l'Esprit procède du Père ET du fils)

https://books.google.cz/books?id=vY9iEZlHq-8C&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

En 1713, Lenain de Tillemont fait publier à Paris des Mémoires pour servir l'histoire ecclésiastique, dans lequel il dénonce déjà une confusion entre les conciles de 400 et 447

"On ne doute point que la confession de foi attribuée au concile de Tolède en l'an 400, ne soit celle d'un autre concile, tenu aussi à Tolède sous Saint Léon (vers l'an 447) - p.796

https://books.google.cz/books?id=qphjAAAAcAAJ&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

En 1758, le Dictionnaire portatif des conciles, fait toujours référence à un concile de Tolède se tenant en 447 (p.472-473) et affirme que c'est le concile de 589 (toujours à Tolède) qui vise plus particulièrement l'hérésie de l'arianisme.

https://books.google.cz/books?id=29Q_AAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

L'abrégé chronologique des conciles généraux de 1836 fait toujours mention du concile de Tolède de 447.

https://books.google.cz/books?id=5wfzaKszZJ0C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false

Dans la première partie du siècle dernier, Tolède 447 et l'ajout du filioque était toujours mentionné :

"Lisant dernièrement un article de l'archevêque Georges Wagner (1930-1993) intitulé Le dogme pneumatologique du deuxième concile et son contexte théologique dans la tradition patristique, contenu dans l'excellent recueil La liturgie, Expérience de l'Eglise. Etudes liturgiques. Edition des Presses Saint-Serge - Institut de théologie orthodoxe, Paris 2003 ; j'y découvrait la mention d'un concile de Tolède en 447 où aurait été adjoint pour la première fois le filioque."

http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?t=523&start=30

Même si, sous la plume de certains auteurs, il commençait déjà à disparaitre dans la seconde moitié du 19ème siècle :

"Comparaison faite avec l'ouvrage de Lampryllos qui lui fait état du concile de 589, je remarquais une chose quelque peu étrange. Comment le concile de 589 pouvait être le IIIe de Tolède comme l'écrit C. Lampryllos, tout en ayant eu un concile en 400, 447, 527 (ou 531), et 589 ? Ce qui m'amena à entreprendre quelques recherches.
Un Dictionnaire des Conciles par Alletz, Filsjean, Paris, 1835 (disponible sur internet) fait bien état de ce concile de 447 où "les Pères y confessent que le Saint-Esprit y procède du Père et du Fils." Quant au concile de 589 l'on y apprend que parmi ces ordonnances fut proclamé le chant du "symbole du concile de Constantinople, à l'imitation des Eglises orientales, mais avec l'addition du Filioque. Au reste c'est dans ce concile qu'il en est parlé pour la première fois."
Ce qui est pour le moins contradictoire et étrange, mais qui en tout cas je pense, répond à votre question quant à ce fameux concile du Ve siècle entre 440 et 460, et qui fait remonté l'insertion d'un peu plus d'un siècle dans le temps.

Mais comme les bizarreries concernant les conciles de Tolède ne s'arrêtent pas là, voulant vérifier ces données, j'ai consulté le Dictionnaire des conciles par Peltier, Migne, tome II, 1847, qui lui ne parle pas du filioque en 447 mais seulement en 589.
Par contre l'on apprend qu'entre 396 et 589 (je ne tiens pas compte des conciles suivant ici) il n'y eu pas trois ni quatre concile à Tolède comme pouvait le laisser suggérer le nom de IIIe pour celui de 589, mais bien cinq conciles de Tolède en 396, 400, 447, 527 (ou 531), 589, ne tenant pas compte du conciliabule ariens de 581 (ou 585), ni la rencontre de 587 entre ariens et orthodoxes. Celui de 400 étant dit Ier, celui de 527 IIe et celui de 589 IIIe.
Bref, désolé d'avoir été si long mais tout cela me semble vraiment étrange.

Il semble que la thèse de Lampryllos est pour le moins osée et il me semble aujourd'hui plus cohérent de croire à la falsification quasi-totale des actes de ces conciles, comme vous l'écriviez ici : viewtopic.php?p=2818#p2818"

http://www.forum-orthodoxe.com/~forum/viewtopic.php?t=523&start=30

En 1943, Henri Charles Puech mentionne le concile de Tolède de 447 et le fait suivre d'un point d'interrogation :

https://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0002_1943_num_56_52_17529

Dans son article L'origine espagnole du Filioque, E. Mangenot suppose que
la négation de l'existence du concile de Tolède de 477 date du début du
20ème siècle : 
" M.Karl Künstle,professeur de théologie à l'Université de Fribourg-en-Brisgau, 
reprenant et confirmant tous les doutes anciens, vient de démontrer que 
ce synode n'a pas eu lieu. 
(Anlipriscilliana,Fribourg- en-Brisgau,1905,p.30-35.)"

https://catholicapedia.net/Documents/Revue-de-l.Orient-chretien/11-1906_revue-de-l.orient-ch_paris.pdf

Aujourd'hui (le 12 mars 2019) ce concile de Tolède de 447 n'a pourtant pas totalement disparu des pages de Wikipédia, même si l'article consacré à la liste des conciles s'étant tenus à Tolède mentionne un 3ème concile de 589, année de la conversion des Wisigoths au symbole de Nicée et que l'hérésie priscillianiste relèverait du premier concile de Tolède qui se serait tenu en 400...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conciles_de_Tol%C3%A8de

... l'article consacré à Priscillien continue de supposer son existence :

Turibius, l’évêque d’Astorga agit pour faire réprimer cette hérésie, en faisant convoquer un nouveau concile à Tolède en 447 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Priscillien

Les archives du forum catholique.org pourraient expliquer pourquoi l'événement Tolède 447 relèverait désormais du négligeable :

Le ridicule Concile de Tolède (447) qui ne rassembla que 19 évêques, a l'insu du pape et des 4 autre patriarcats, n'est en rien représentatif de l'Eglise entière; de plus il va a l'encontre des prescriptions des Saints Conciles oecuméniques; il n'a donc aucune autorité.

http://archives.leforumcatholique.org/consulte/message.php?arch=2&num=7235

 

En observant dans cette courte bibliographie, on peut nettement observer une tendance à rendre invisible cet événement Tolède 447. Aux yeux des Catholiques, il serait devenu négligeable à force de ridicule, alors que, nous avons vu les Orthodoxes continuer à le prendre très au sérieux. Dès lors, force est de constater une bataille idéologique, dont certains des belligérants ont intérêt à son oubli.

J'ai omis de citer dans cette courte bibliographie toutes les références à des contenus concernant l'astrologie. Toutes, sans exception, dénoncent ce concile de 447 qui bannît sa pratique, au même titre que la magie et autre divination. Pour reprendre la thèse développée par Jean Bosmorin dans son Attila et le complot du pape, remarquons qu'il est effectivement possible de considérer cette excommunication autant comme une attaque personnelle contre le roi des Huns et ses chamanes, que comme une réponse idéologique à ses troupes d'Alliés, essentiellement ariennes, qui se ruèrent à l'assaut de Constantinople dès le début de l'année 447.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attila

***

En 451 se déroule la bataille des champs Catalauniques opposant :

 

Flavius Aetius ("le dernier des romains“) sénateur et généralissime des légions romaines qui obtint les titres de « patrice » nommé par l’empereur Valentien III et de comes et magister utriusque militiae (comte et maître des deux milices) en 443

„Il naît à Dorostolus ou Durostorum (aujourd'hui Silistra en Bulgarie) en Mésie à la fin du IVe siècle. Il est le fils de Gaudentius, un chef militaire scythe au service de l'empire romain élevé au titre de maître des milices (magister militum), puis de comte d'Afrique et d'une mère romaine. Elevé à la cour impériale de Ravenne, il fut ensuite envoyé comme otage à la cour d'Alaric, roi des Wisigoths, puis à celle de Ruga, roi des Huns (qui furent parmi les principaux rivaux et alliés de l'empire romain au Vème siècle), où il devient un ami du jeune Attila, neveu de Ruga (et son futur successeur); et...

Attila, élevé à Constantinople dans l'entourage impérial, revendique la Gaule, les provinces qu’il aurait du recevoir en dot lors de son mariage avec la soeur de l’empereur d’occident Valentinien III et au sujet duquel Cassiodor nous apprend qu'il aurait été "investi d'une autorité sans daigner en prendre garde"  (in Notice sur Jordanès,note n106, p.11 et p.16.)

Attila franchit le Rhin...à la tête d'une armée de 50 000 hommes, composée de la multitude de ses vassaux, tous en direction d'Orléans que devait livrer au Roi des Rois ses alliés Alains.

Mais sa marche est arrêtée à Orléans par Aetius qui a sonné le rappel des fédérés : Francs saliens (Clodion-« Mérovée » grand-père de Clovis), Armoricains, Bretons, Saxons, Burgondes, Ripuaires. D'une armée à l'autre, des parents vont s'affronter…

De même que chez les Wisigoths on pleura la perte du grand roi Théodoric Ier, du côté des Francs, le nombre des morts tombés lors de la bataille des Champs Catalauniques provoque la chute d'un roi. S'agit-il de Chlodion ou du mythique Mérovée? C'est donc Childéric 1er, le père de Clovis, qui lui succèdera. (Source http://chrisagde.free.fr/merovingiens/merovee.htm)

 

476 -  

En Italie, Odoacre, Hérule (?), officier de l’armée romaine et chrétien arien, mena la révolte qui détrôna le dernier empereur d’occident (« led the revolt that deposed the last Western Roman Emperor » source : http://en.wikipedia.org/wiki/Odoacer#Leader_of_the_foederati), il fut nommé « patrice » par l’empereur Zénon (les « Patriciens » sont les sénateurs anciens magistrats, ils constituent une noblesse héréditaire de sénateurs (Constantin réforma leur nomination, l’empereur fut dorénavant le seul à accorder le titre oligarchique de « Patriciens. »)

En Gaule et en Espagne, Euric étend le royaume des Wisigoths, prend l'Auvergne aux Romains, envahit la péninsule ibérique.

La partie occidentale de la République disparaît.

493 - Après trois années de siège, Théodoric le grand, ostrogoth arien, d'abord soutenu par Byzance ("Il fait frapper des monnaies aux effigies de l'empereur d'Orient") renverse et assassine Odoacre et fonde le royaume des Ostrogoths.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odoric_le_Grand

 

496 - Quand Gélase décède en 496, Anastase II devient pape. Il plaide pour une conciliation avec Constantinople et y envoie deux légats papaux. Le pape accepte de reconnaître l'Hénotique et de garder le nom d'Acace sur les diptyques. En échange de cette concession, qui pourrait lui attirer l'hostilité d'une partie du clergé et de la population en Italie, il obtient qu'Anastase reconnaisse Théodoric comme roi d'Italie. Les ornements impériaux qu'Odoacre a renvoyé à Constantinople après avoir renversé Romulus Augustule, le dernier empereur d'Occident, sont transmis à Théodoric. Toutefois, l'accord est mis à mal par le décès d'Anastase II. L'élection de son successeur donne lieu à des manifestations violentes à Rome, alors qu'une part notable des représentants ecclésiastiques et des habitants refusent toute concession à l'Empire d'Orient.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Anastase_Ier_(empereur_byzantin)#Relations_complexes_avec_les_royaumes_barbares_et_la_papaut%C3%A9

 

500 – Baptême de Clovis (496 / 508?) , premier Roi nicéen des Francs.

Après s'être allié l'ensemble des tribus franques et vaincu les Alamans à la bataille de Tolbiac, après s'être converti au dogme nicéen...

"The Frankish king Clovis converted from Arianism to Catholicism at the end of the fifth century."

(Charles Freeman, A.D.381. p.177, cité par : http://www.unrv.com/forum/topic/9392-clovis-arian-christian-before-roman-catholic/)

...Clovis deviendra le principal allié de l'empereur byzantin Anastase Ier qui le nommera Consul des Gaules.

"He was the most important Western ally of the Byzantine emperor Anastasius I...and honoured with an imperial consulship."

http://www.britannica.com/EBchecked/topic/122446/Clovis-I

En épousant la Burgonde catholique Clothilde, Clovis se laisse le champ libre pour accomplir la mission que lui a confié l'empereur byzantin : imposé le dogme de Nicée à la Gaule :

« Le roi Clovis dit à ses soldats : « Je supporte avec grand chagrin que ces Ariens possèdent une partie des Gaules. Marchons avec l’aide de Dieu, et, après les avoir vaincus, réduisons le pays en notre pouvoir ».

Grégoire de Tours, Histoire des Francs (livre II, 103-104) cité par : http://icp.ge.ch/po/cliotexte/le-moyen-age/royaumes.barbares.html

 

Vers 500 apparition du royaume des Burgondes. Sigismond se convertit au dogme de Nicée, nommé patrice en 513 et confirmé par Justin Ier dans les titres de son père Gondebaud, dont celui de Magister militum per Gallias. Sigismond s'efforce lui aussi de faire disparaître l'arianisme de son royaume. (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigismond_%28saint%29)

 

Les Gaules du "sud" : Provence, Aquitaine...restent ariennes avant de se convertir à l'Islam :

506 - Alaric II, publie, à Aire‑sur‑l’Adour, un abrégé de droit romain, appelé lex romana visigothorum, plus connue sous l'appellation Bréviaire d'Alaric. Il comble le vide juridique laissé lors de la disparition du code Romain en 476 (à la même époque, la loi Gombette des Burgondes)

507 - Meurtre d'Alaric, et prise du royaume des Wisigoths par Théodoric  / Bataille de Vouillé

Lorsque Clovis Ier bat les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers perdent Toulouse et l'Aquitaine. A la mort d'Alaric, les Wisigoths élisent Geisalic nouveau roi.

- 507 - Meurtre d'Alaric, et prise du royaume des Wisigoths par Théodoric  / Bataille de Vouillé

Lorsque Clovis Ier bat les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, ces derniers perdent Toulouse et l'Aquitaine

 Bataille de Vouillé : l'Aquitaine et Toulouse passe sous domination franque - la Septimanie la Transalpine, l'Italie et toute la péninsule ibérique restent gothiques. Celles qui se convertiront à l'islam, deviendront des provinces andalouses avant la conquête franque: 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Septimanie

508 - l'Ostrogoth Theodoric le Grand, grand-père et tuteur du fils d'Alric, Amalaric, âgé de six ans, envoie au moins deux armées derrière les généraux Ibba (Selon Henry Bradley, Ibba était catholique, et non arien comme la majorité des Goths de cette époque) et Mammo pour envahir les domaines des Wisigoths en Gaule (Provence, Languedoc-Roussillon)

508 - Siège d'Arles par les Francs et les Burgondes, c'est finalement Ibba qui reprend la ville.

509 - Les Ostrogoths s'emparent de Nimes, de Narbonne, d'Orange et de Valence, repoussent les Burgondes au Nord.

510 - Les Ostrogoths occupe Carcassonne.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ibba

511 - Ibba défait Geisalic (retrouvé mort en 512) et déclare Amalaric roi à Barcino (Barcelone) alors que le garçon n'a que neuf ans. Théodoric gouverne en son nom l'Espagne wisigothe jusqu'en 526, en plaçant le gouverneur ostrogoth Theudis à ses côtés21.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Geisalic

https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odoric_le_Grand

513 / 518 - Le général byzantin Vitalien, d'origine scythe, descendant d'Aspar, se révolte contre Anastase.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vitalien_%28g%C3%A9n%C3%A9ral%29

512 / 520 - Chlochilaïc, oncle maternel de Beowulf et roi des Goths de Scandinavie (Géats) est tué lors d'un raid contre les Francs.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chlochila%C3%AFc

In 515, the Basilica of St. Maurice of Agaunum became the church of a monastery under the patronage of King Sigismund of Burgundy, the first ruler in his dynasty to convert from Arian Christianity to Trinitarian Christianity.

https://en.wikipedia.org/wiki/Abbey_of_Saint-Maurice_d%27Agaune

524Justin Ier publie un édit qui ordonnait la « fermeture immédiate de toutes les églises ariennes de Constantinople ; (l’)exclusion de toutes fonctions publiques, civiles et militaires, pour tous les citoyens reconnus comme sectateurs ariens19. » Il en résulta un conflit avec le chef des Ostrogoths, Théodoric. De confession arienne, Théodoric avait mené jusque là une politique de tolérance, assortie d'une stricte séparation des peuples Goths ariens et des Romains catholiques. En représailles, Théodoric jette le pape Jean en prison et fait fermer les églises nicéennes. 

Lucette DHUICQUE reprend presque mot à mot  cette affirmation (dont l'origine exacte est perdue) riche d'enseignement quant à la difficile correspondance entre les catégories : une stricte séparation des peuples Goths ariens et des Italiens (ou Romains) catholiques. 

https://gw.geneanet.org/lu777?lang=fr&n=amal&oc=0&p=theodoric+le+grand

Tout à fait consciente de la faiblesse de ces catégories trop grossières, Lucette DHUICQUE remarque que la catégorie "catholique" n'équivaut pas à celle de "Romain". Mais comme elle cherche à sauvegarder l'idée que les Goths constitueraient une ethnie spécifique, elle s'efforce de donner une couleur ethnique à la catégorie de Romain (qui seraient des Italiens). Cette tentative pourrait porter à sourire, depuis l'enlèvement des Sabines, on n'a guère de doutes sur les revendications multi-ethnique de la conception romaine. Et puisque l'affirmation, et la doxa, oppose Goths et Romains du point de vue ethnique, refuser le caractère ethnique à l'un entraine qu'il faille aussi le refuser à l'autre. Si la catégorie de Romain implique une grande diversité de religions et de couleurs ethniques, il en est de même avec la catégorie de Goth. L'esprit enfermer dans le confort de l'habitude refusera de franchir cette dernière étape logique. Dans le détails des chroniques individuelles, on trouve des Goths nés en Italie, d'autres à Toulouse ou en Bulgarie, etc... 

 

535 - Sous le règne de Justinien, Bélisaire, après avoir conquis très facilement la Sicile, se prépare à envahir l'Italie du roi des Goths, Théodat , c'est le début de la guerre des Goths qui durera jusqu'en 553 - Le pape Agapet Ier refuse l'ordination des ariens.

La Pragmatique Sanction de 554 remet tous les territoires de l’Italie sous la législation de l’Empire byzantin et redonne aux propriétaires terriens les terres qui avaient été aliénées par l’« immonde » Totila en faveur des paysans.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Goths_%28535-553%29

 

***

 

Le dessous des cartes :  les nouveaux Etats barbares sont les diocèses de Dioclétien

 

 

source: euratlas - http://www.euratlas.net / Les diocèses de Dioclétien - http://fr.wikipedia.org /wiki/Fichier:Roman_Empire_with_dioceses_in_300_AD.png

L'Europe en 500

500_nord-ouest.jpg

500_sud-ouest.jpg

 

Si on constate une très nette fragmentation du territoire sur les îles britanniques, ces effets de division parcellaire deviennent beaucoup plus faibles en pénétrant dans le contient.

En se rapprochant du barycentre romain originel, la division de l'empire se contente de suivre de grandes lignes délimitant de vastes portions de territoires qui correspondent au découpage administratif des diocèses effectué par Dioclétien en 300.

Les diocèses de Dioclétien - 300

800px-roman_empire_with_dioceses_in_300_ad.png

Les ariens, séparés de l'église catholique, avaient essayé d'associer à leur schisme les donatistes d'Afrique.

Augustin, Epistola 44,

(cité par G.Folliet)

 1920px-christian_states_495_ad_-en-.png

495 AD - les diocèses ariens en orange, les diocèses trinitaires en vert

https://www.wikiwand.com/fr/Arianisme

 

L'Egypte : une autre région de la République déchirée par la guerre de religion.

Dès le IIe siècle, des groupes chrétiens se montrent actifs en Égypte. Mais, jusque tard dans le IIIe siècle, il ne s'agit que d'une très faible minorité ; la nouvelle religion peine à se diffuser, hors des villes, dans les campagnes. Il est probable que, sous le règne de l'empereur Constantin Ier (306-337), la religion païenne conserve sa supériorité numérique. Le christianisme ne commence à montrer sa puissance que vers la fin du IVe siècle, encouragé par une politique impériale très favorable. Sous Théodose Ier, la destruction du Sérapéum (temple de Sérapis) d'Alexandrie en 391 est le signal des très durs affrontements qui vont secouer l'Égypte durant tout le Ve siècle. Après 450, la victoire du christianisme est manifeste. La situation demeure pourtant confuse, beaucoup de païens se convertissant pour éviter des persécutions, tout en gardant les anciennes divinités égyptiennes dans leur cœur. En 485-487 le temple d'Isis du village de Ménouthis, situé à quelques kilomètres à l'est d'Alexandrie, est encore en pleine activité. Durant le Ve siècle, la déesse Isis reste populaire en Haute-Égypte où les païens locaux s'allient aux forces Blemmyes (des nomades) pour piller les monastères chrétiens situés aux portes du désert111.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Isis

Conclusion :

La notion seule « d’invasions barbares » ne suffit guère à expliquer la chute de Rome.

En suivant la chronologie des événements en terme de tension et de répartition des pouvoir entre les clans s'excommuniant les uns les autres, et  en observant les cartes, on constate que les frontières des nouveaux "royaumes" correspondent à une réorganisation des diocèses romains préexistants.

La création et répartition des royaumes franc, burgonde d'une part, gothique, wisigothique d'autre part, remplaçant les territoires des Gaules de César, mettent en évidence une lutte opposant les Romains nicéens aux  Romains ariens, « barbarisés » par la ré-écriture de l'histoire et punis de mort à partir de 447.

 

 

***

 

L'arianisme est-il un critère extérieur ou minoritaire de la culture romaine ? 

 

L'histoire traditionnelle des Goths a rendu célèbre l'évêque Ulfila, qui traduit la bible en langue gothique, convertissant ainsi les "barbares"  (Goths, Ostrogoths, Wisigoths) à la forme arienne du christianisme.

Il en va de même pour tous les autres peuples "barbares" supposés "envahir" et provoquer la "chute de la République" :

Odoacre (Hérule ?) :

"Sa famille était arienne"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Odoacre#Patrice_d.E2.80.99Italie

Théodoric le Grand (Ostorgoth qui détrône Odoacre) :

"Théodoric est de foi arienne. "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9odoric_le_Grand

Francs :

"The Frankish king Clovis converted from Arianism to Catholicism at the end of the fifth century."

(Charles Freeman, A.D.381. p.177, cité par : http://www.unrv.com/forum/topic/9392-clovis-arian-christian-before-roman-catholic/

Alamans :

"La christianisation des Alamans se fit progressivement du VIe au VIIIe siècle. Certains historiens soutiennent que l’élite alémane, parmi laquelle le roi Gibuld, aurait pu être convertie à l’arianisme sous l’influence des Wisigoths dès la fin du Ve siècle21.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Alamans#cite_note-22

Burgondes :

"Les Burgondes demeureront adeptes du christianisme arien jusqu'au règne de Sigismond au début du VIe siècle."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Burgondes#Exercice_du_pouvoir_et_religion

Vandales : convertis aussi par Ulfila,

https://fr.wikipedia.org/wiki/Burgondes#cite_ref-41

Gépides :

"Les Gépides faisoient profession de l'Arianisme" - article Gépide -

Dictionnaire universel de françois et de latin :

https://books.google.cz/books?id=VrdKAAAAcAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Suèves :

"Les Suèves, ariens faiblement christianisés, finissent au VIe siècle par entrer dans une longue période de tensions et de conflits avec les Wisigoths et se convertissent au christianisme nicéen vers 550."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_su%C3%A8ve

Lombards :

"Agilulf est le premier souverain lombard à se convertir à l'orthodoxie (culte nicéen) non sans entraîner de vives résistances au sein de son peuple. Ses successeurs, en effet, reviennent vite à l'arianisme "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_lombard#La_r.C3.A9action_papale

Les auteurs du Coran, les Musulmans d'avant le prophète Mahomet :

http://www.fr-tul.estranky.cz/clanky/histoire-de-france/de-l-empereur-julien-au-prophete-mahomet.html

 

En supposant que la forme trinitaire (nicéenne) du culte chrétien serait la forme traditionnelle du christianisme sur les territoires de la République romaine, comment expliquer que ces "barbares" cherchant à se romaniser se soient convertis à une religion différente de celle de leur modèle de civilisation ?

N'est-il pas plus logique de supposer que, si TOUS les "barbares" sont ariens, c'est pour la raison que l'arianisme est la forme majoritaire du christianisme romain ?

" Aussi, lorsqu'un chef « barbare » se tourne vers le christianisme pour tenter un rapprochement avec les populations autochtones romanisées10, il opte plutôt pour l'arianisme17"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Clovis_Ier#cite_ref-20

Au début du IVe siècle, à Alexandrie, le prêtre Arius professe que le Fils n’est pas l’égal du Père. L’arianisme, lui-même constitué de différents courants, se répand rapidement dans l’Est de l’empire...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ammien_Marcellin

"Au milieu du quatrième siècle, l'arianisme est en pleine expansion dans les communautés chrétiennes de l'Empire au point qu'il devient le courant majoritaire au détriment du courant dit nicéen des tenants du Symbole de Nicée. "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conciles_de_Sirmium

L'empereur Constantin Ier : " On pense qu'il se convertit en 312, mais son baptême dans l'église arienne, lui, ne se fait que sur son lit de mort en 337"

https://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Ier_%28empereur_romain%29

357/358 - Après sommation impériale, les évêques d'Afrique se rallient à l'arianisme (Saint Augustin - p 212)

360 - « quatrième symbole de Sirmium » ou « formulaire de Sirmium » ( nom de la ville impériale de Sirmium en Pannonie. ) deviendra un temps le credo officiel de l'Empire.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Conciles_de_Sirmium

363 - L'empereur Julien : "élevé dans la religion chrétienne (plus précisément dans l'arianisme, sous la direction des évêques Eusèbe de Nicomédie, puis Georges de Cappadoce)" est assassiné sur le champ d'une bataille en Parthie : Vicisti, Galilæe !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Julien_%28empereur_romain%29

En Illyrie c’est la foi arienne qui est la foi dominante et Martin qui est un fervent représentant de la foi trinitaire doit sans doute avoir de violentes disputes avec les ariens car il est publiquement fouetté puis expulsé. Il s’enfuit et se réfugie à Milan mais là aussi les ariens dominent et Martin est à nouveau chassé Note 20.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_de_Tours#cite_ref-23

L'arianisme est également bien présent sur les terres d'Hispanie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_lombard

Si on se réfère aux votes dans les conciles du IVe siècle il semble que l'arianisme était solidement implanté dans ce territoire (Marquisat de Gothie : Aude / Hérault et Gard) dès cette période. L'arrivée des Wisigoths ariens dans le Sud-Ouest de la Gaule en 412 n'aurait alors fait que le restaurer ; et il a probablement persisté au-delà de la conversion officielle au catholicisme du roi wisigoth Récarède en 589, lors du IIIe Concile de Tolède. Il en est encore question au début du VIIIe siècle lors de la conquête musulmane

https://fr.wikipedia.org/wiki/Marquisat_de_Gothie

 

***

 

Le génocide des Ariens (Arissiens)

Mr Fadel Soliman directeur de bridges-foundation.org

 

 

 

 

***

De l´empereur Julien au Prophète Mahomet

Pour échapper à la terreur fomentée par les fanatiques du Symbole de Nicée, les Citoyens romains (Ariens notamment) passent une nouvelle alliance avec la Perse et fondent l'Islam (?)

Pierre Dortiguier : le récentisme - Vidéo:

- Les implications en termes de guerre religieuse romaine dans la vidéo de P. Dortiguier.

- Présentation et embarras devant l'idée récentiste. Les premières observations d'Isaac et Robert Newton et l'interprétation d'Anatoly Fomenko.

- Julien et le monothéisme

- Pseudo-invasions et guerre intestines

Chronologie : 614 - 778 : Les Ariens inventent l'Islam.

Les cartes: Mare Nostrum, 2ème, 6ème et 7ème siècles !

Bruno Bonnet-Eymard : l'auteur du Coran identifié par l'exégèse scientifique - Vidéo

Fadel Soliman : Muslims before Muhammad - vidéo

Nouvelle chronologie de  A. Fomenko et G. Nosovsky : L'Histoire : science ou fiction? - vidéo

https://www.fr-tul.cz/clanky/histoire-de-france/de-l-empereur-julien-au-prophete-mahomet-recentisme-fonemko.html

***

 

Dernière mise à jour : 18/08/2023

 

Komentáře

Přidat komentář

Přehled komentářů

Zatím nebyl vložen žádný komentář