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10. 7. 2015

Les Etats-généraux– le problème des trois classes.

 

Philippe IV- le Bel (1268-1314) surnommé « le roi de fer », dont un évêque dit de lui : « ce n’est ni un homme, ni une bête, c’est une statue. », devient roi à 17 ans en 1285. Il est parfois cité comme le fondateur de l’Etat moderne.

 

Philippe le Bel va s’entourer de Légistes, spécialistes du droit et notamment du droit romain. Or la loi romaine proclamait que le prince doit être le maître de tous ses sujets. Dans le régime féodal, au contraire, le roi n’a d’autorité que sur ses vassaux directs. Les Légistes voulaient que le roi eût dans son royaume le pouvoir absolu que possédaient jadis les empereurs romains. (Mallet et Isaac. L’histoire. Tome I. p. 193)

 

On le connaît aujourd’hui comme le roi qui va systématiser l’impôt. Jusqu’à cette époque le roi était censé vivre des revenus de son domaine (l’île de France), il profitait également d’impôts indirects et pouvait appeler à la contribution de ses vassaux dans des cas particuliers (adoubement de ses fils, mariage de ses filles, guerre).

 

« En 1296, il crée le centième, impôt de 1 % assis à la fois sur le patrimoine (immeubles, meubles corporels) et sur le revenu est établi. Il est toutefois en conflit avec le Pape Boniface VIII, qui par la bulle Clericis laicos (25 février 1296) lui refuse le droit de lever de nouveaux impôts, en particulier sur l'Église, sans son autorisation. L’année suivante, le centième fut porté à 2 % sous la promesse qu’il ne sera pas renouvelé : c’est le cinquantième, qui sera levé pourtant encore une fois en 1300, et pour la dernière fois en 1301. »

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l%27imposition_en_France

 

 « Le règne de Philippe le Bel est marqué par ses différends avec le pape Boniface VIII, dont le point central est le droit que s'attribue Philippe le Bel d'imposer -taxer- les biens de l'Église situés dans son Royaume, la France. Ce que va contester le Pape, soucieux de conserver la force du principe de pré-éminence du pape sur les rois, du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel.

En 1302, par la bulle Unam Sanctam, Boniface VIII déclare la supériorité du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel, et par ce biais la supériorité du pape sur les rois, ces derniers étant responsables devant le chef de l'Église. Philippe le Bel réunit un concile des évêques de France pour condamner le pape, ainsi que des assemblées de nobles et de bourgeois à Paris (précurseurs des états généraux, qui apparaissent pour la première fois sous son règne). Le roi cherche l'appui de tous ses sujets afin de légitimer la lutte qu'il mène contre le pape. »

Pour parvenir à ces fins, imposer une contribution universelle et s’opposer au pape, le roi va chercher à trouver auprès de la population un soutien le plus large possible.

 

« Philippe IV a aussi créé l’embryon des états généraux (1302), en ordonnant la tenue d’assemblées formées de représentants des trois ordres : le clergé, la noblesse et la bourgeoisie. »

 

« Ces assemblées étaient très peu réunies, seulement lors de crises et n’avaient pas beaucoup de pouvoir, leur rôle n’étant que d’approuver les propositions du roi et de ses conseillers. »

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_le_Bel

 

« Philippe le Bel réunit dans la cathédrale Notre Dame de Paris les « premiers » Etats généraux de l’histoire, tels qu’ils allaient exister par la suite. Des témoins décrivent la scène. Sur son trône, adossé au maître autel est assis Philippe IV, dit le Bel, en tenue moitié de magistrat, moitié de prêtre, comme autrefois les pharaons. A ses pieds se tient un plébéien, le chancelier Pierre Flotte, symbole des intérêts antiféodaux unissant le roi et les communes. Autour du monarque sont rangés en hémicycle les seigneurs de sa maison et de son Conseil privé. Devant cette souveraineté politique se tient son alliée, la souveraineté sociale du temps : les Etats généraux. A droite, sont placés les délégués des évêchés et des abbayes. A gauche, les délégués de la justice d’épée. En allant vers les portes de la cathédrale se trouve l’ordre économique, représenté par les délégués des bonnes villes et cités. Notons que seul ce dernier ordre, le tiers état – qui n’est pas entaché de féodalité – survivra à la Révolution. »

 

http://www.etatsgeneraux.com/spip.php?article3

 

Les Etats-généraux, sauf celui de 1789, étaient composés d’émissaires envoyés par les Etats provinciaux :

« On peut définir les états provinciaux comme une réunion des trois ordres d'une province en assemblée régulièrement constituée, périodiquement convoquée et possédant certaines attributions politiques et administratives dont la principale était le vote de l'impôt »

Cadier, Les Etats du Béarn, cité dans le dictionnaire des institutions de la France de M. Marion

Généralement on ne peut que dresser une sorte de modèle fictif, récapitulant leurs caractéristiques, sans que ce modèle n'ait jamais été réalisé substantiellement en aucun lieu ni à aucune date. On peut cependant essayer d'expliquer le fonctionnement général des états provinciaux.

  • L'initiative de la réunion appartenait exclusivement au roi qui annonçait sommairement son motif en même temps que le lieu et la date. En général il respectait la date traditionnelle. Seule sa défaillance pouvait éventuellement justifier une assemblée spontanée.
  • La représentativité des participants était globalement inférieure à celle des états généraux. Les membres du clergé ne participaient qu'en tant que propriétaires, la noblesse parlant en son nom et pour les habitants des campagnes et le tiers état étant réduit aux représentants de certaines villes. Bien souvent, il n'y avait même pas d'élections. On était membre de droit parce qu'évêque, abbé, maire ou consul de telle ou telle ville. Dans quelques états provinciaux le tiers état était tout simplement absent.
  • Après l'envoi des lettres de convocation, d'éminents commissaires du roi (gouverneur, président du parlement, trésorier ou général des finances) venaient assurer l'exécution des volontés du monarque. Dans certains états provinciaux comme en Normandie, les députés ne se rendent plus aux séances ce qui précipite la fin des réunions. En Dauphiné, ce sont les parlements qui ont mené à l'éviction de concurrent gênant. En fait la politique royale avait intérêt à supprimer ce maillon gênant en le doublant par un réseau d'élus, c'est-à-dire de personnes nommées par le roi.
  • L'assemblée ne durait que quelques jours. Elle était en général présidée par un prélat désigné par le roi. L'intendant suivait de près et préparait les débats, ce qui réduisait d'autant l'autonomie des assemblées. Si les états provinciaux étaient de quelque importance, des structures modestes pouvaient assurer la continuité entre les assemblées : préparation de l'assemblée, rédaction des cahiers de doléances, suivi de quelques affaires ou tâches administratives diverses. Les plus importantes étaient appelées commissions intermédiaires au XVIIIe siècle en Bretagne, « Assemblée générale des communautés » en Provence ou encore « Chambre des élus » en Bourgogne, contrôlés par la « Chambre des alcades » entre les sessions. Beaucoup d'historiens se sont moqués de députés aux états provinciaux qui ne cherchaient qu'à toucher des frais de mission et des jetons de présence.
  • Les états provinciaux s'occupaient de l'examen des questions fiscales, de la rédaction des cahiers de doléances et d'affaires particulières à la province.
  • La reconduction d'un impôt habituel se faisait par simple assentiment sans discussion de conséquence.
    • Même dans les nombreux cas d'augmentation et surtout de création de taxe, la réaction de l'assemblée ne pouvait guère aller au-delà de réclamations et autres protestations médiocrement suivies d'effets.
    • Un édit de 1579 confirme la capacité des états provinciaux à valider les impositions demandées. Le montant de l'impôt accepté par la province était appelé don gratuit.
    • En échange d'efforts fiscaux particuliers, les états provinciaux nourrissaient l'espoir que leur province bénéficie d'investissements spécifiques. C'est le cas du Languedoc qui percevait lui-même ses impôts, en reversait une partie à l'Etat central et employait l'autre dans la province. Il finança ainsi le canal du Midi et un excellent réseau routier. Mais le Languedoc est une exception parmi les états provinciaux.
  • Une délégation représentant l'assemblée rejoignait la cour et remettait le cahier des doléances au Conseil privé. Dans les états provinciaux importants, en plus des députés des trois Ordres, la délégation était conduite par le procureur syndic émanation de la structure maintenue entre les sessions. Les doléances ne restaient pas nécessairement lettres mortes et pouvaient inspirer certains actes législatifs : lettres patentes, arrêts du Conseil ou règlements généraux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tats_provinciaux_%28Ancien_R%C3%A9gime%29

 

Le problème des trois classes

 

A l’époque médiévale on ne parle pas encore de Tiers-état. Il faut attendre le pamphlet de l’abée Seyes publié en 1789 pour que le terme devienne à la mode. La société médiévale est divisée en trois ordres, décrits par Adalbéron de Laon (évêque de Laon vers 1000) Oratores (les prieurs), Bellatores (les soldats) Laboratores (les laboureurs, les travailleurs les plus riches, qui possèdent leur outil de travail. Les plus pauvres, manouvriers ou brassiers sont le plus souvent des serfs et « l’élite » n’imagine même pas qu’ils puissent faire partie des ordres de la société.

De la même façon, les esclaves romains étaient exclus de la représentation par classes (Patriciens-Chevaliers-Plébéiens)

 

Cette organisation des sociétés en trois classes a été nommée fonction tripartite par George Dumézil :

 

« Le concept des fonctions tripartites indo-européennes fut développé par Georges Dumézil par le biais de la mythologie comparée. Ses travaux montrent que les schémas mentaux de tous les peuples indo-Européens, qu'ils soient Grecs, Arméniens, Celtes, Indo-iraniens, Baltes, Germains, Slaves ou Latins, présentent un trait commun : l'organisation de la société selon trois fonctions primordiales. On retrouve cette structure essentiellement dans les mythes, mais également dans les structures narratives, et dans l'organisation sociale. »

 

« Au long des époques historiques, et probablement depuis la fin de l'âge néolithique, il y eut dans le monde trois classes«  écrivait George Orwell dans 1984.

 

La République de Platon ne fait que constater la même organisation : « notre république est juste, de ce que les trois ordres qui la composent agissent chacun conformément à sa nature et à destination » (République – livre IV)

 

Or, ce qui a toujours existé aurait soudainement disparu :

 

« Pour Dumézil, « le schéma tripartite est mort en Occident avec les États généraux de 1789, quand la noblesse et le clergé ont baissé le pavillon devant le tiers État. On a enfin répondu à la question : qu'est-ce que le tiers état ? Eh bien, c'était la ruine du système trifonctionnel ».

 

(Georges Dumézil, Le parcours initiatique d'un "parasite" des sciences humaines, interview de Didier Sanz pour Autrement, « Passion du passé ». Paris, 1987. p.57.)

 

Cette disparition de la troisième classe fût entérinée (définitivement ?) en 1848 par le Manifeste du parti communiste, signé par Marx et Engels :

 

« Le texte commence par exprimer l'importance de la lutte des classes, qui oppose « oppresseurs et opprimés ». Selon Marx, « La société bourgeoise moderne, élevée sur les ruines de la société féodale, n'a pas aboli les antagonismes de classes. Elle n'a fait que substituer de nouvelles classes, de nouvelles conditions d'oppression, de nouvelles formes de lutte à celles d'autrefois ». Mais la lutte des classes moderne est spécifique en ce sens qu’elle se résume à un antagonisme simplifié : bourgeois contre prolétaires. »

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_du_Parti_communiste

 

Qui avait intérêt à prétendre que la « noblesse » avait disparu ? Qui avait intérêt à définir une lutte des classes « simplifiée » et organiser un nouveau « diviser (le Tiers-État) pour mieux régner » ?

 

La guerre contre le Tiers-État :

 

La maison de Hanovre (monarque du Royaume Uni de George Ier – succède aux Stuart et règne à partir de 1714 –à Victoria – décède en 1901 et qui épouse le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. La maison de Hanovre est une branche de la maison Welf (aussi roi de Bourgogne). Les Welfs ont reçu le duché de Brunswick, avant de devenir électeurs de Hanovre. En 1814 le Hanovre a été érigé en royaume, qui a gardé les mêmes souverains que le Royaume-Uni jusqu'en 1837 

 

La maison de Windsor (appelé ainsi depuis la première guerre mondiale), autrefois appelée maison de Saxe-Cobourg-Gotha (on trouve aussi : Léopold Ier ( premier roi des Belges, frère de victoria )

En 1814, les ducs de Saxe-Cobourg et de Saxe-Gotha se déclarèrent contre Napoléon.

During the early part of the 19th century, the Rothschild London bank took a leading part in managing and financing the subsidies that the British government transferred to its allies during the Napoleonic Wars.

http://en.wikipedia.org/wiki/N_M_Rothschild_%26_Sons

Les frères Rothschild furent anoblis par l’empereur d’Autriche en 1817 (François Ier / Metternich) .

 

La division idéologique du Tiers-État :

 

« Marx‘s economic views were entirely compatible with the views of the banking establishment in the City of London and particularly the House of Rothschild.  It is no accident that Karl Marx is buried, not in Moscow, but in London, nor is it an accident that the triumph and bloodbath of the Bolsheviks in Russia gave the Rothschilds and their associates one billion dollars in cash which the luckless Czar had deposited in their European and New York banks.  Few people know that Marx had close relations with the British aristocracy, through his marriage to jenny von Westphalen »

« In 1915, the American International Corporation was formed in New York.  Its principal goal was the coordination of aid, particularly financial assistance, to the Bolsheviks which had previously been provided by Schiff and other bankers on an informal basis.  The new firm was funded by J.P. Morgan, the Rockefellers, and the National City Bank.  Chairman of the Board was Frank Vanderlip, former president of National City, and member of the Jekyll Island group which wrote the Federal Reserve Act in 1910;  directors were

  • Pierre DuPont,
  • Otto Kahn of Kuhn, Loeb Co.,
  • George Herbert Walker, grandfather of Vice President George H. Bush,
  • William Woodward, director of the Federal Reserve Bank of New York
  • Robert S. Lovett, righthand man of the Harriman-Kuhn, Loeb Union Pacific Railroad
  • Percy Rockefeller,
  • John DiRyan,
  • J.A. Stillman, son of James Stillman principal organizer of the National City Bank;  A.H. Wiggin, and
  • Beekman Winthrop. »

« While Leon Trotsky was in New York in 1917, he received word to return to Russia at once to help bring off the Bolshevik seizure of power.  The Rockefellers gave him $10,000 in cash for his journey, procured a special passport for him from President Woodrow Wilson, and sent Lincoln Steffens to safeguard him on the journey.  »

« The Rockefellers figured in many pro-Soviet deals during the 1920s.  Because of the struggle for power which developed between Stalin and Trotsky, the Rockefellers intervened in October, 1926, and backed Stalin, ousting Trotsky.  Years later, they would again intervene when the Kremlin was racked by disagreements;  David Rockefeller summarily fired Kruschev »

« The Rockefeller firm, Vacuum Oil, signed an agreement with the Soviet Naptha Syndicate to sell Russian oil in Europe, and made a $75 million loan to Russia.  John Moody had stated in 1911,

„the Standard Oil Co. was really a bank of the most gigantic character a bank within an industry ... lending vast sums of money to needy borrowers just as other great banks were doing ... the company was known as the Standard Oil Bank.  As Rockefeller was no banker, this meant that the Standard Oil was being directed by professional bankers. 

The Standard Oil operation has always been directed by the most professional bankers in the world, the Rothschilds;  consequently, the Rothschilds through their agents, Kuhn Loeb Co. have maintained close supervision of the Rockefeller fortune.“  »

http://www.whale.to/b/mullins41.html

 

Antony Cyril Sutton. Wall Street and the Bolshevik Revolution1974

Online English version :

http://reformed-theology.org/html/books/bolshevik_revolution/index.html

Online Russian version :

http://www.velesova-sloboda.org/geo/revolution.html

 

 

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