Fonetická metoda Kodymova
Note biographique : Fr. Kodym
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Fonetická metoda Kodymova jazyka francouzského pro samouky
Méthode phonétique Kodym pour l’auto-apprentissage du français.
Louis Castan, en collaboration avec Pierre Fouché et René Kubinsky.
Ed.FR. Kodym, Prague, 1944
Ecrit et mis au point suivant le projet de l'éditeur Fr. Kodym. Tout droit réservé.
Introduction
Nous présentons ce cours d’enseignement de la langue française dont le but est d’offrit une bonne et sérieuse aide à tous ceux qui sont désireux d’approfondir leur savoir et leur connaissance d’une langue étrangère. Il n’était pas dans nos intentions de mettre au point un manuel de langue habituel, il en existe déjà tellement, qui exigent, même s’ils sont parfaitement accomplis, la présence indispensable d’un enseignant veillant au progrès de l’apprenant et complétant les textes didactiques imprimés. Nous avons voulu élaborer un manuel tout à fait particulier, qui grâce à son esprit méthodique remplacerait avantageusement le discours et l’intervention de l’enseignant, un manuel qui ne serait pas un simple livre mais un cours complet, accessible à tous, autant au public ayant bénéficié d’une éducation supérieure, qu’à ceux qui ne restèrent que peu de temps à l’école et qui ne sont pas habitués à étudier d’une façon autonome.
Le besoin d’un tel cours est manifeste. Aujourd’hui, il est plus nécessaire que jamais de connaître plusieurs langues et de les apprendre sérieusement. Très peu de gens peuvent fréquenter des cours de longue durée, soumis aux contraintes de la vie quotidienne, cela est même devenu impossible. C’est à eux que s’adresse cet ouvrage.
L’apprentissage des langues étrangères suppose un travail systématique de la part de l’apprenant, il exige également un bon enseignant ou un bon manuel. Nous ne sous sommes pas épargnés le travail afin de proposer un bon auxiliaire aux études individuelles, à la fois riche et systématique, capable de remplacer pleinement l’enseignant et de dispenser un enseignement complet, comparable à un cours de longue durée avec le meilleur des enseignants. Nous avons élaboré cette méthode après de longues études et longues recherches. Nous nous sommes appuyés sur l’expérience des meilleurs spécialistes avec qui nous avons collaboré. Cet ouvrage est né d’un effort commun unissant l’éditeur et les spécialistes pédagogues et linguistes dont on peut dire avec satisfaction, qu’il sont offert à l’apprenant une connaissance complète de la langue française.
Nous mettons l’accent sur cet aspect « complet ». Nous ne pouvons nous satisfaire d’une connaissance partielle et superficielle de la langue étrangère telle que nous la rencontrons si souvent chez les gens qui apprirent cette langue pendant de longues années. Un savoir émietté, accessible grâce aux méthodes et aux manuels mettant l’accent avant tout sur l’aisance et la rapidité, est un savoir sans aucune valeur. Il est impossible d’apprendre rapidement une langue étrangère, encore moins facilement. Nous sommes convaincus que le chemin qui mène à la perfection n’est ni rapide ni aisée, il exige un certain temps et un certain investissement afin justement d’atteindre consciencieusement le but qu’il s’est fixé. A l’aide d’une organisation particulière du matériel et de l’approche utilisée dans le manuel, nous nous sommes efforcés de donner une forme évidente à cette méthode et de la rendre accessible à tous sans encombrer inutilement l’esprit et sans perte excessive de temps. Grâce à cet ordonnancement, nous nous efforçons de rendre efficace cette méthode le plus rapidement possible. Le but de notre méthode n’est pas de fournir à l’apprenant un livre, qui une fois lu, le forcerait à se procurer un autre livre dans lequel il trouverait un enseignement complémentaire. Nous voulons que notre cours suffise du début à la fin de son apprentissage et lui fournir un ordonnancement qui lui permettra de faire face à ses « besoins. » Qui fera une étude complète et approfondi de notre cours, n’aura nul besoin de recourir à une aide complémentaire. Notre but n’est en aucun cas un enseignement partiel, mais bien un enseignement complet.
Ce but sera atteint si l’apprenant suit précisément les consignes de notre méthode, respecter son enseignement et se plier à la progression du manuel jalonné pendant tout le cours. Nous complétons le « Rapide et sans effort » des autres manuels, par la « perfection. »
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L’enseignement de notre cours se compose en trois parties. La première partie fournit une introduction générale à la langue, elle familiarise l’apprenant aux formes les plus courantes de grammaire ainsi qu’aux verbes et aux noms, elle présente aussi les besoins les plus courants du quotidien. La deuxième partie est un approfondissement des acquis de la première partie, et la troisième partie constitue le sommet de l’ensemble du cours.
L’éditeur espère que ses efforts afin de fournir un cours de langue pratique et efficace, tout comme le travail des experts, qui se sont joints à ce travail ardu, seront favorablement accueillis et qu’ils porteront leurs fruits à tous ceux qui se décideront à étudié une langue étrangère selon cette méthode.
Edition FR. KODYM
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Apprenez sans enseignant, ce livre est votre enseignant. C’est pourquoi, il vous faut lire attentivement les instructions qui précèdent le texte du manuel. Elles constituent la clé de notre méthode. Ne sautez pas ces pages, car elles vous sont d’une grande importance.
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Comment apprendre sans enseignant.
Peut-on apprendre en général quelque chose sans enseignant, et une langue en particulier ? Certainement. De nombreuses personnes l’ont déjà démontré et vous aussi en êtes capable. Mais afin d’atteindre avec succès cet objectif, il vous faudra respecter soigneusement nos instructions. Avant de commencer à étudier le texte du manuel, accorder une attention scrupuleuse à nos explications.
Vous désirez apprendre une langue étrangère, enrichir vos connaissances, améliorer vos qualifications, vous armer pour le combat de la vie et élargir vos horizons. Nous avons tout mis en œuvre dans l’intention que les efforts des plus méritants soient couronnés d’un succès plein et parfait.
Mais avant tout, nous devons vous avertir d’une chose d’une importance primordiale : il arrive trop souvent que les gens qui ont entamé leur apprentissage, s’enlisent, s’arrêtent à mi-chemin sans avoir tiré les fruits de leurs efforts, du moins pas autant qu'ils s’y attendaient ou qu’ils mériteraient de leurs efforts. Il n’est pas possible de dire que leur manque de patience soit le seul responsable. Il est bien connu qu’il arrive souvent à ces gens de faire preuve de patience et de ténacité dans d’autres domaines. La cause de leur échec ne se trouve donc pas uniquement dans les seules dispositions psychologiques. Il faut la rechercher afin de mettre au point une méthode qui permette d’éviter les échecs.
Conditions d'un apprentissage réussi.
Un apprentissage réussi exige patience, application et endurance. Dès qu'un seul de ces trois composants est manquant, il est impossible d’atteindre son but. Mais si nous devions déterminer laquelle de ces conditions est la plus essentielle pour réussir, il nous faudrait mettre en avant l’endurance.
Il est évident que le talent est d’une importance capitale, mais il semble que la signification de cette aptitude de l’esprit soit surévaluée, sans doute pour la raison que sont aussi surévaluées les difficultés qui s’érigent lors de l’acquisition de connaissances et de notions précises. Une personne douée d’une intelligence normalement développée, doit être capable d’intégrer une somme certaine de connaissances générales et spécifiques. Seules des connaissances et des savoirs de pointe exigent des talents exceptionnels. Éclairons notre propos d’un exemple. Il est tout à fait exclu qu’une personne moyennement douée puisse devenir un médecin exceptionnel, un grand inventeur ou découvreur, un artiste de génie, un intellectuel, etc. Pour y parvenir il faut être particulièrement doué, et pour réussir dans ces domaines, une grande intelligence reste indispensable. Mais même une personne qui n’est pas douée de tel talent exceptionnel, du moment qu’elle soit une personne normalement constituée, c'est-à-dire une personne moyenne, peut sans obstacle considérable acquérir des connaissances générales et suffisantes. Même celui qui ne peut prétendre devenir historien, mathématicien ou scientifique peut faire preuve de très solides connaissances en histoire en mathématique ou en science. Tout le monde ne peut pas devenir Padervesky, mais pour autant qu’il ne soit pas manifestement dénoué de tout sens musical, chacun peut apprendre à jouer du piano d’une façon tout à fait honorable. Même celui, qui pour autant ne s’impose pas comme un nouvel Edison, peut devenir un solide technicien.
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Et même celui qui ne nourrit aucun espoir de devenir un grand écrivain, peut apprendre à exprimer clairement et précisément ses pensées et d’une façon distinguée. Afin donc, que tout à chacun puisse atteindre un solide niveau d’éducation relativement élevé, il suffit d’être normalement doué.
Même l’application, l’application la plus déterminée, si souvent exigée et sur laquelle on compte tant, n’apparaît pas comme l’élément le plus important des présupposés nécessaires à toute réussite. Il est certain que les études ne sont pas un jeu et qu’elles nécessitent des efforts non négligeables et même une certaine application afin de surmonter les obstacles. Les méthodes d’apprentissage actuelles ont tellement progressé, que les obstacles ne sont plus de loin autant considérables qu’à l’époque où on ne bénéficiait pas des notions et des connaissances pédagogiques d’aujourd’hui. On dispose aujourd’hui de nombreux moyens d’apprentissage et au moment de les choisir, l’application n’a que peu d’importance, si bien que nous pouvons bien gérer et économiser nos forces, nous pouvons en toute tranquillité nous lancer dans notre projet d’apprentissage sans peur d’avoir à abattre un travail de titan. Les étapes menant du plus simple au plus difficile, une application déterminée, mais pas exagérée, sera requise. Ici aussi une application exceptionnelle est inutile dans ce qui ne peut manquer à aucun être humain : la ferme volonté d’atteindre des sommets.
Une personne normalement constituée est suffisamment douée afin de s’approprier des connaissances communes, sans quoi elle ne serait justement pas normalement constituée. Fait elle preuve de l’application que requière notre vie contemporaine et d’assurer un travail intellectuel exigeant avec l’acquisition de connaissances spécifiques. Ce qui manque à la plus grande partie de la population, désirant une plus grande éducation, c’est la persévérance, c'est-à-dire la capacité de persévérer dans son travail jusqu’à la fin, alors que l’intérêt et la flamme des débuts ont disparu. L’impatience, qui est devenue le pire vice du monde actuel - en tant que résultat du rythme intense et haletant de notre vie moderne – reste la cause habituelle de l’échec des apprentissages, principalement chez les adultes. C’est pourquoi, nous devons nous décider, pour tout apprentissage, à faire notre introspection afin de déterminer si nous pouvons y trouver la mesure de l’endurance dont nous avons besoin pour nous astreindre à un travail discipliné et systématique. Le manque d’endurance ne se reconnaît pas uniquement en ce que les gens abandonnent leur travail avant de l’avoir achever. On peut souvent la reconnaître dans le fait que les gens se donnent volontairement une surcharge de travail, au de-là de leur capacité, dans le seul but de s’en débarrasser plus vite. Les gens sans endurance sont capables de faire preuve d’un intensif labeur, mais dès le deuxième jour, ils seront incapables de se mettre au travail. Ces gens-là – et parmi eux on trouve certaines personnes particulièrement talentueuses, n’obtiennent pas souvent des résultats très brillants. Le chemin que ces gens empruntent ne peut les mener au succès.
Où résident les obstacles à l'apprentissage individuel, et principalement à domicile.
L'obstacle le plus important à l'apprentissage individuel est son caractère volontaire. Tant que nous allions à l'école, la scolarité obligatoire nous obligeait à fournir un travail régulier. L'enseignant donnait à notre apprentissage une direction qu'il ne tenait qu'à nous de suivre. Nous recevions des devoirs qu'il fallait faire entièrement et sur lesquels nous étions interrogés. L'enseignement choisissait la méthodologie d'après laquelle nous devions étudier. Pendant toute cette période, nous avons été dirigés. Nous étions en permanence sous surveillance. Cette direction est d'une grande signification. Nous voyons, comment dans l'enseignement supérieur, où la liberté académique laisse aux étudiants le choix du tempo et de la façon d'étudier, un nombre remarquable d'étudiants échoue, parce qu'ils ont justement perdu cette direction, qui constituait une contrainte (externe) palliant la persévérance quand elle vient à faire défaut.
Si nous suivons des études individuelles, nous déterminons nous-même le rythme de notre apprentissage. Nous pouvons décider par nous même de progresser rapidement ou plus lentement, nous pouvons aussi changer d'enseignant ou de manuel. Nous choisissons librement autant notre emploi du temps, que la méthodologie et le rythme de notre apprentissage et c'est là que réside le plus grand danger pour l'élève, qui doit se montrer adulte et mâture. Chacun qui commence à étudier quelque chose, se trouve, envers son enseignant (et même s'il ne s'agit que d'un livre), dans la position d'un petit élève, mais les adultes, surtout ceux qui n'ont pas assez de patiente persévérance, n'apprécient pas cette situation qui ne leur convient pas. On peut voir très souvent, comment les gens adressent leurs reproches à la méthode d'enseignement, désignant la façon dont ils ont l'intention d'étudier et confondant la position de l'élève avec la position de l'enseignant.
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C'est peut-être admissible du moment où il y va DE CONTINUER SES ETUDES après avoir atteint un niveau très élevé, il est nécessaire de décider d'en faire un projet pour les débutants et les faux débutants, qui ne peuvent autrement que se soumettre entièrement à la direction de celui qui connait le domaine, et duquel ils veulent apprendre. Rien ne peut être entrepris sans plan, mais un plan ne peut être établi seulement par celui qui connait le sujet pleinement et parfaitement. On entend très souvent « ça c'est inutile » et « ci ou ça me suffit pour ce dont j'ai besoin ». Certainement, on peut admettre, que la grande majorité des gens ne désirent pas comprendre/posséder à la plus grande perfection le contenu d'apprentissage, on peut reconnaître que celui qui cherche à étudier par exemple plusieurs langues (étrangère), est satisfait en connaissant seulement les bases et ne considère pas comme nécessaire d'apprendre cette langue de la même façon qu'un locuteur natif éduqué. Mais s'impose la question de savoir s'il faut se féliciter d'une telle limitation de son objectif. Nous comprenons bien sûr, qu'une personne occupée par sa profession, abandonne comme intention d'apprendre une langue étrangère encore plus parfaitement que sa langue maternelle. Pourtant, quand on décide d'étudier une langue étrangère suffisamment pour se faire comprendre en toute confiance à l'oral et à l'écrit, on doit seulement garder ce qu'on choisira comme le minimum nécessaire de l'enseignant (nezbytného minima učiteli). Nous ne pouvons déterminer par nous mêmes ce qui est ou n'est pas important, c'est seulement celui qui connait bien et parfaitement la langue que nous voulons apprendre qui peut le faire. Il est aussi constant de délaisser et de passer outre tout ce que nous estimons, de manière erronée, comme pas important et nous faisant perdre du temps, et ceci constitue une des erreurs principales pour laquelle les gens, qui étudient quelque chose chez nous, apprennent si peu, du moins pas un niveau qui pourrait être noter comme suffisant.
Il y a des (élèves) excentriques, doués d'une volonté de fer, qui utilisant « leur propre méthode », c'est à dire pas de méthode du tout, n'apprennent rien. Certains sont laborieusement capables d'apprendre dans le dictionnaire plus milliers de mots étrangers. Ils apprennent sans doute aussi toutes les règles de grammaire, mais une fois accompli cet immense travail, ils se rendent compte qu'en fait, ils n'arrivent à rien et qu'ils se sont bien trop fatigués, car avec un nombre bien moindre de mots, mais choisis rationnellement et parfaitement assimilés, on pourrait atteindre des résultats bien supérieurs. Une méthodologie adaptée facilite justement l'apprentissage et passe pour la garantie du succès, mais on ne peut atteindre ce succès seulement dans le cas, où l'apprenant est capable de discipliné son esprit, ce qui est nécessaire pour se soumettre avec confiance à son enseignant.
Comment obligatoirement étudier
Si vous décidez d'étudier quelque chose, vous devez avant tout délimiter l'objectif que nous voulons atteindre, c'est à dire établir la mesure de la perfection à laquelle nous voulons arriver. Nous ne devons pas sous estimer la difficulté des devoirs fixés, mais nous ne devons pas non plus surestimer cette difficulté. Si par exemple nous désirons nous faire faire comprendre dans plusieurs langues, ça ne veut pas dire qu'on pourrait se satisfaire de maîtriser vingt phrase. La plupart du temps, se faire comprendre par un étranger ou à l'étranger n'est pas aussi simple que nous croyons, car d'après toutes les confirmations contraires, les gens ne parlent pas en utilisant les règles de grammaires que l'on trouve normalement dans les guides (de conversation). On peut, non seulement, s'exprimer différemment – chaque langue est riche en mots et en liaisons grammaticales, mais normalement la situation impose d'elle même de dire quelque chose d'autre que de se souvenir des guides de conversation. Qui veut apprendre seulement ce qui lui permet d'acheter à manger, ou se procurer une chambre, n'a pas besoin de fournir beaucoup d'effort, car on peut parvenir à tout ça sans grandes difficultés, même sans connaître une langue étrangère et principalement dans les grandes villes. L'objectif minimum, que nous devons relever/réprouver (?) pendant les études d'une langue étrangère, c'est d'assimiler de telles connaissances nous permettant de comprendre les livres et les journaux, de prendre part aux conversations sr des thèmes courants et qui nous permettent de parler et d'écrire sans erreurs grossières d'une façon compréhensible sur les sujets des conversations courantes, d'atteindre un niveau de connaissance de la langue étrangère que nous puissions sans grands efforts approfondir et perfectionner notre connaissance actuelle. Un tel devoir n'exige pas un effort excessif, en revanche de la persévérance et du temps. C'est une propriété de la majorité des gens de donner la priorité aux efforts plus grands, d'une durée plus courte, plutôt qu'aux efforts, certes moins intenses mais durant plus longtemps.
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Le slogan « rapide et facile » est devenu trop populaire et les gens sont plus capables de délaisser le « facile » plutôt que le « rapide », estimant l'apprentissage durant plus longtemps comme quelque chose de particulièrement difficile. Mais celui qui veut atteindre son objectif, ne doit pas exiger le « rapide » à tout prix, bien qu'e celui qui établit un emploi du temps raisonnable a parvient à travailler avec une assiduité disciplinée, atteint son objectif plus rapidement a plus sûrement que celui qui s'efforce de cheminer rapidement, soit il n'atteint pas son objectif, soit par trop de précipitation il se met très en retard. « Hâte-toi lentement », dit le proverbe latin (festina lente). A v a n ce à p a s p r u d e n t, nous pouvons le dire, soit la règle de base pour chacun désirant terminer son apprentissage avec succès et ne veut pas contrarier/désorganiser/ gâcher son temps en jouant avec son apprentissage, qui ne lui apporte aucun succès.
Il est connu, que les étudiants dans les universités apprennent une énorme quantités de matière (látka) dans un temps très court précédant les examens. « Ils abattent le travail en une fois », et cet exemple séduit bien trop de gens pendant leur apprentissage individuel. Qui donc fait ainsi, oublie deux choses importantes qui expliquent pourquoi une telle méthode ne convient pas aux gens, engagés dans le vie active et ayant déjà quitté l'école depuis plusieurs années. Premièrement, les étudiants (des universités) ne font rien d'autre que d'étudier depuis leur septième année. Ils ne sont ni fatigués, ni occupés par un autre travail (profession), il s peuvent se consacrer entièrement durant toute une période, et ils le peuvent justment parce qu'ils n'ont jamais interrompu longtemps leurs études depuis qu'ils sont entrés à l'école, et qu'ils sont pour ainsi dire intellectuellement « entrainés ». C'est précisément la même différence entre ceux, qui pratiquent par exemple le sport, ou pratiquent la musique sans relâche et ceux qui y reviennent après plusieurs années, c'est la même différence qu'entre ceux qui ont étudié sans interruption et ceux qui reprennent les études après une longue période. Si nous utilisons la comparaison sportive, l'étudiant avant les examens, est comme un professionnel, qui est en pleine forme car il s'entraine depuis des années, au contraire, une personne ayant une activité professionnelle et qui commence un apprentissage, est comme un amateur qui reprend (une activité sportive) après une longue pause.
Deuxièmement, un fait souvent négligé, est que même ces étudiants, dont l’exemple est si souvent et incorrectement imité, tant par ceux qui ont fait de même dans leur jeunesse que par ceux qui s’en sont seulement lamentés, ne sont pas de parfaits débutants dans le domaine qu’ils étudient. Quant aux examens, qui sont à l'origine de ces performances d'études compétitives, sont toujours précédées de très longues périodes d'études normales. Les étudiants écoutent les cours magistraux des professeurs, lisent les manuels et les livres des spécialistes, ils participent aux séminaires et aux travaux pratiques et avant les examens, ils répètent et consolident leurs connaissances préalablement acquises, et interprétées par une méthode précisément définie. Ce n’est donc pas un sujet complètement nouveau, mais quelque chose qu’ils connaissent déjà en substance. Même eux ne seraient capables d' « abattre » un sujet en substance complétement nouveau, même si leur mémoire et leur esprit même si leur esprit et leur mémoire sont correctement préparés et entraînés par des études continues. En outre, écoutons les plaintes des professeurs examinateurs qui sont obligés de laisser échouer, ou passer sans succès, des étudiants préparés à la hâte, alors que je demande avec ferveur que la liberté académique soit restreinte dans ce sens même, et qui veulent que cette terrible corvée des examens soit abolie et remplacée par un travail régulier et contrôlé pendant toute la durée des études. L'expérience nous montre aussi, que le type d'étudiant, qui ne travaillent qu'avant les examens et seulement pour les examens, est en train de disparaître, du moins parmi ceux qui réussissent les examens et tirent profit de leurs études. Nous pouvons d'autant moins suivre cette méthode douteuse que la tâche de l'étude individuelle n'est pas de réussir un examen, mais d'acquérir véritablement des connaissances pour son propre usage. En plus, on a besoin bien sûr de temps, et on doit s'armer de patience.
Si nous voulons apprendre quelque chose, nous devons alors prendre conscience que pour y parvenir, nous avons besoin d'une certaine quantité de temps et d'efforts. De combien de temps et d'efforts nous aurons besoin dépend de nos dons naturels, de la pertinence de la méthode utilisée, dépend de notre conscience et d'un certain nombre de circonstances extérieures, de notre (prise de) conscience et d'un certain nombre de circonstances extérieures, dont la plus importante bien sûr et le temps quotidien que nous pouvons ou voulons consacré à notre apprentissage.
La régularité comme clé de la réussite
Nous avons averti à chaque tentative de vouloir maîtriser le matériel d'apprentissage rapidement et en un temps record.
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Cela ne signifie pas, que nous voulons affirmer qu'il est nécessaire de prolonger l'apprentissage plus longtemps que nécessaire. Le début de chaque apprentissage individuel, particulièrement pour la personne occupé par sa profession, est soumis (řádný) à son emploi du temps. Avant d'entamer un apprentissage, il faut déterminer combien de temps on peut y consacrer. Rien n'est plus dommageable que l'incohérence et l'irrégularité en ce domaine. Ici tout dépend beaucoup de notre style de vie. Chacun de nous doit s'organiser selon ses possibilités. Il n'est pas possible ici de donner de directive infaillible, cependant il est approprié d'avertir les plus énergiques de chaque dérèglement. Il y a beaucoup de gens, qui pratique l'apprentissage individuel extrêmement irrégulièrement, ils lui consacrent quelques heures dans une seule journée, afin de ne s'attacher à la tâche que quelques minutes le jour d'après. Certaines semaines ils étudient tous les jours, pour laisser ensuite passer les jours et les semaines avant de reprendre l'apprentissage. Ces gens ne font guère de progrès dans leur apprentissage, ou ils passent beaucoup plus d'heure (d'apprentissage) que ce dont ils auraient eu besoin pendant un apprentissage systématique et organisé.
Il est évident, qu'il vaut mieux laisser passer le moins de temps possible entre chaque heure d'apprentissage, c'est à dire étudier, au tant que faire se peut, tous les jours. Nous n'oublions pas toutefois, que l'irrégularité se paye cruellement et c'est pourquoi il est nécessaire examiner avec attention ses disponibilités et sa motivation, avant de décider comment établir une organisation (postup) de l'apprentissage. Dans ce cas unique où nous pouvons nous tenir à cet emploi du temps, décidons de le suivre, sinon établissons différemment les délais, pas trop éloignés les uns des autres, mais tels que nous pourrons nous y tenir. Et ensuite il est bien entendu nécessaire de s'y maintenir sous toutes circonstances.
La régularité doit aussi refléter, pas autant le jour précis dédié à l'apprentissage, mais surtout, si cela est tant soit peu possible, à la même heure, et la même QUANTITE DE CONTENU ETUDIE. Les débutants qui sont encore plein d'un intérêt enthousiaste et d'une impatience avide, et d'ordinaire faisant l'erreur dans les premiers temps, de vouloir progresser trop vite en s'encombrant l'esprit et s'efforçant d'intégrer (strhnout) le plus de contenu (látka) possible. Ceci aussi est une erreur, qui est souvent responsable de la ruine de tous les efforts. Nous ne nous satisfaisons pas seulement de la régularité des horaires consacrées à l'étude des leçons, mais aussi de la régularité de leur durée. Il faut établir avec une particulière attention l'étendue du contenu que nous parcourons en une seule fois. Au contraire des débutants impatients, qui apprennent beaucoup trop au début pour commencer puis se relâchent, les méthodes modernes pour les autodidactes prévoient donner dans un premier temps moins de matériel (à étudier) puis en ajouter progressivement. Dans tous les cas et dans tous les domaines, on prévoit une moindre performance au début, qui augmente progressivement en fonction du degré d'avancement (vyspělost). Plus nous allons étudier, plus notre esprit s'adapte régulièrement au travail intellectuel (l'apprentissage est justement l'une des activités intellectuelles les plus difficiles et exigeant le plus d'efforts) et plus il est capable de performances élevées. S'il nous reste du temps, que nous pourrions consacrer à des exercices (studia) supplémentaires (mimořadně), il vaut mieux le consacrer à la révision du matériel déjà parcouru, par contre jamais parcourir des nouveaux contenus. Nous ne nous précipitons pas, mais nous progressons systématiquement et solidement (důkladně)
Suivons à la lettre la méthode d'apprentissage
Tous les enseignements, qu'ils soient menés personnellement par un enseignant ou qu'ils se déroulent suivant un manuel, écrits pour les autodidactes, sont toujours fondés sur une méthodologie. Il existe des méthodologies meilleures et plus complètes (dokonalejší) et des méthodologies moins complètes. Habituellement, un (apprenant) débutant n'est pas capable d'évaluer la perfection (dokonalost) des méthodologies. Pourtant il est évident qu'une méthodologie moins parfaite est préférable que pas du tout de méthodologie, et qu'il vaut mieux étudier régulièrement et précisément d'après la méthodologie même moins parfaite, plutôt que d'adapter une méthodologie incomplète à ses propres besoins, c'est-à-dire ne pas respecter son déroulement (postup) et ruiner ce qu'elle a en elle de plus précieux, à savoir sa forme méthodique. Une fois que nous nous sommes décidés pour une méthode (metoda), nous nous en remettons à elle en toute confiance et nous n'essayons pas de la corriger ou de la compléter. Nous avons suffisamment de temps, pour terminer la dernière page et pour pouvoir nous dire, que nous l'avons parcouru absolument parfaitement et qu'on ne peut nous faire aucun reproche.
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Pour que la méthode d’enseignement ne prenne pas des dimensions irraisonnables, il est difficile de consacrer suffisamment de temps à la révision de la matière étudiée. Nous devons donc constamment répéter/réviser ce que nous avons appris et ne pas prendre pour acquis que nous l’avons déjà comprise ou que nous l’avons mémorisée (la matière étudiée). Il ne s’agit pas seulement de se souvenir de quelque chose pendant une journée, mais de façon permanente. Et il n’y a pas de mémoire qui retiendrait tout, surtout s’il s’agit d’un domaine qui est encore nouveau pour nous. Il est donc nécessaire de répéter constamment et de ne pas se contenter d’exercices répétitifs.
Il est évidemment nécessaire d’apprendre le plus parfaitement possible tout ce qui est inclus dans la leçon étudiée (probírané). Ici, nous ne devons rien nous pardonner, nous devons toujours trouver suffisamment d’autodiscipline pour être les examinateurs les plus stricts possibles pour nous-mêmes. Si nous ne parvenons pas à maîtriser une leçon, nous ne pouvons pas passer à l’étude de l’exercice suivant, car ce serait un effort complètement inutile. On confond souvent lire et apprendre une leçon. Généralement, nous ne pouvons apprendre quelque chose en ne le lisant qu´une fois, seulement lorsqu’il s’agit d’un domaine que nous maîtrisons déjà bien. Ce n’est pas possible avec (l'apprentissage) d'une langue, surtout quand nous sommes de simples débutants. Habituons-nous donc dès le début à travailler consciencieusement et minutieusement, à discuter chaque détail (kus) de manière si détaillée que nous sachions tout ce qui nous est présenté dans la leçon avec une certitude complète avant de nous lancer dans la leçon suivante. De plus nous répétons ce que nous avons étudié aussi souvent que nous le pouvons. Ce n’est que si les bases ont été transmises directement dans notre sang que nous pouvons être sûrs que nous sommes sur la bonne voie et que nous n’oublierons rien.
Nous vous recommandons d'étudier à haute voix, particulièrement quand il s'agit d'une langue (étrangère). Si nous y habituons, nous nous rendrons compte rapidement de la grande valeur de cette pratique. Elle d'ailleurs incontournable pendant l'apprentissage d'une langue. De quelle façon devons-nous par exemple apprendre la prononciation correcte, si ce n'est par une prononciation très souvent répétée clairement, c'est-à-dire à haute voix ? En plus de cela, quand nous étudions à haute voix, nous avons au moins le contrôle et la certitude de ne pas être tentés par une distraction momentanée ou de sauter quelque chose ou de simplement le parcourir négligemment. C’est, après tout, une vieille expérience psychologique que nous nous souvenons mieux de ce que nous avons dit, même si nous l’avons seulement lu, que de ce que nous avons seulement vu écrit.
Et bien sûr, toujours, encore et encore répéter. De temps en temps, il nous faut revenir à ce que nous avons appris un peu auparavant et le répéter, au du moins examiner (zkoumat) si nous savons encore tout avec certitude. A parir de là nous pouvons continuer rapidement, à partir de là il suffit de parcourir, tant que nous ne nous heurtons pas une insuffisance dans nos savoirs, qu'il sera nécessaire de combler de la même façon que nous avons d'acquérir les nouvelles connaissances.
Si nous continuons avec cette façon régulière et méthodique, dans laquelle vous vous donnez pour principe de ne pas faire un seul pas de plus à moins d'être absolument certain de votre connaissance, absolument sûre de ce que vous avez étudié (probírali) jusqu'à présent, vous constaterez un jour que votre esprit s'est habitué aux études, que vous percevez et comprenez beaucoup plus facilement que jamais auparavant, que vous vous souvenez des choses plus facilement qu'avant, votre mémoire répond plus vite, c'est-à-dire que vous vous souvenez plus facilement et l'apprentissage vous cause toujours moins d'effort, de sorte que vous pourrez continuer avec moins de difficulté et plus rapidement. Vous serez en mesure de couvrir une quantité beaucoup plus importante de matière plus tard dans le même temps ou dans un temps plus court avec le même effort ou même moins d'effort, de sorte que vos progrès s'accéléreront régulièrement. Retenez donc : nous ne devons jamais procédé (postup) le plus rapidement au début, mais seulement à la fin comme l'athlète effectue le sprint le plus vigoureux à l'approche de la ligne d'arrivée. Nous pouvons donc résumer dans ces leçons les conseils pour étudier selon notre méthode (méthodologie), et en fait pour toute apprentissage individuel: il est nécessaire d'établir un emploi du temps approprié et de s'y tenir exactement. Lors de l'apprentissage, il est nécessaire de suivre exactement les instructions contenues dans les leçons, de parcourir consciencieusement la matière, de ne rien sauter, mais au contraire, d'apprendre tout à fond, de ne pas continuer jusqu'à ce que la leçon précédente soit parfaitement élaborée, d'apprendre à voix haute, de ne pas en faire trop (ne jamais prendre deux leçons en une journée, du moins pas au début et certainement pas sans une pause plus longue - rappelons-nous que même à l'école, les cours sont interrompus pour que l'esprit des élèves ne soit pas surchargé) et de répéter, de répéter sans cesse. Alors la réussite ne peut pas vous échapper. Ne croyez pas que vous pouvez apprendre quelque chose sans travailler et que tout le matériel d’apprentissage peut être couvert en quelques pages et quelques leçons.
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N'ayez pas peur d'un manuel volumineux et complet (důkladné). Vous verrez que vous ne pouvez qu'en apprendre quelque chose et que, même s'il ne promet pas que vous apprendrez « rapidement », vous apprendrez plus vite, plus facilement et surtout plus parfaitement que ceux qui promettent un apprentissage facile et rapide. Soyez strict avec vous-même, c'est ainsi que vous vous rendez le meilleur service. Si vous procédez avec prudence, vous atteindrez votre objectif de manière fiable. Si vous vous précipitez, vous vous fatiguerez et n’atteindrez pas votre objectif. Si vous avez une forte volonté et de la persévérance, vous devez obtenir une réussite complète.
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