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Du Rex Francorum au Roi de France - IV. bis

Construction mérovingienne.

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Du Rex Francorum au Roi de France - IV

Roman national et documents sigillaires. Le Coup de 1633.

https://www.fr-tul.cz/clanky/recherches---publications/du-rex-francorum-au-roi-de-france---iv.html

 

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1633- De la fabuleuse existence des Mérovingiens ?

 

Sans même parler du vieux bas francique, cette langue des Francs, hypothétique et reconstituée à partir des langues franciques régionales contemporaines (la rune de Bergakker constiturait un unique exemple très discuté), la croyance en l'existence de la dynastie mérovingienne repose non seulement, sur un ensemble de documents et de vestiges archéologiques extrêmement ténus...

Les lieux d’inhumations de certains Mérovingiens sont inconnus. Quant ils le sont, sauf exception, il ne reste plus rien pour en rappeler le souvenir. Certains lieux sont connus sans grandes précisions (inhumés à Metz...). Ce sont quelques chroniques de cette époque (en particulier celle de Grégoire de Tours et celle du pseudo Frédégaire) qui nous donnent quelques trop rares informations.

https://www.landrucimetieres.fr/spip/spip.php?article368

...elle implique aussi d'adhérer à une incroyable série de mythes et de légendes, de coups de chance et de miracles. Cette étrange narrative mérovingienne, contraint l'historien à choisir entre le probable et le merveilleux, voire...

... le canular.

L'église Saint-Romain de Sèvres et sa liste de bienfaiteurs fournit un exemple frappant de l'esprit ludique animant aussi les auteurs de la narrative mérovingienne. Cette église est réputée avoir été fondée par Dagobert II, l'un de ces derniers Mérovingiens bientôt faits néant par les Maires des Palais. Un témoin confirme qu'on y trouve :

"Quatre plaques de marbre portent les noms des bienfaiteurs de l'église, de 675 à 1897. Une longue liste qui s'ouvre sur Saint Dagobert II et qui mentionne, au siècle dernier, le nom de Zanoni."

https://www.oeildusphinx.com/dagocraft.html

Il n'aura pas échappé au témoin qu'il est tout à fait étrange d'associer dans une même liste des bienfaiteurs de l'église, Dagobert II, un roi mérovingien et Zanoni...un personnage de fiction (1842)...

Lors d'une interview menée par Jimmy GuieuJean-Michel Thibaux nous livre un témoignage très éclairant au sujet d'un dossier "Mérovingiens" détenu par des services de renseignement militaire. On y trouverait une liste de personnalités remontant au 17ème siècle : notamment des conservateurs de musées actuels et Emma Calvé. La célèbre cantatrice fut chargée de téléguider l'abbé Saunières dans sa découverte de Rennes-le-château. Il s'agissait sans doute de la diffusion de documents attestant l'existence d'une lignée davidique, passant par les Mérovingiens et leurs descendants habsbourgeois... 

En citant Jacques Bergier (Les livres maudits - 1971), Jean-Michel Thibaux continue :

"Il parait fantastique qu'il existe actuellement dans le monde, des sociétés secrètes, des synarchies, qui sont là pour occulter le savoir."

Il faudrait dès lors imaginer une cellule de réflexion, un think tank comme on dirait aujourd'hui, mise en place par Louis XIII, dont l'objectif secret est de faire passer une pure fiction pour une réalité historique venant légitimer le coup de 1633: la dynastie mérovingienne.

Cette narrative mérovingienne se nourrit de son intertexte qu'il est possible de repérer. Elle révèle également des structures qui se laissent reconnaitre. D'autre part, elle se heurte parfois à la réalité historique dans laquelle elle peine à se couler. C'est grâce à ces paramètres qu'il est possible d'identifier cette narrative.  

Dans un article publié en 2018, L'évangéliaire slavon de Reims mythe, (re)découverte historique et perspectivescherchant à éclaircir l'opacité des légendes entourant ce "merveilleux" document, Valérie Geronimi propose trois paramètres permettant d'identifier un récit frauduleux  et pseudo-historique : 

 - la réputation de l'auteur: "Paleeocappa fut un faussaire talentueux",

- l'aspect romanesque du récit qui prend "les accents d'un roman baroque",

- la motivation et les desseins secrets du faussaire: "pour augmenter le prestige du Crétois et les largesses du cardinal."

Revue des études slaves [En ligne], LXXXIX 1-2 | 2018,

mis en ligne le 09 juillet 2019, consulté le 10 janvier 2022.

 URL : http://journals.openedition.org/res/1517 

Absence de document authentique

Sigilla.org colporte une rumeur sur l'existence d'un document prouvant l'existence du mythique premier roi des Francs, 

 Sceau attesté par une mention dans le

 Liber historiae Francorum, édit. B. Krusch, dans Monumenta Germanica Historiae, Scriptores rerum merovingicarum,

1888, t. 2, p. 257.

http://www.sigilla.org/sigillant/clovis-ier-29346

Pour Jourdan, Decrusy et Isambert, ressemblant l'assemble des textes législatifs de la France à redéfinir après Waterloo, la réalité des documents mérovingiens n'est que provisoire : 

Aussi, parmi les anciens diplomes dont nous avons le texte, on distingue soigneusement ceux qui sont faux, ceux qui sont interpolés, et ceux qui sont vrais, ou contre lesquels on n'a, du moins, allégué aucune preuve de fausseté ou d'interpolation. 

JOURDAN, DECRUSY et ISAMBERT, Recueil général des anciennes lois françaises depuis l’an 420...Paris. 1821. Tome I, préface p.LXXXV 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65212800?rk=42918;4

 

On sait qu'il ne nous reste de Clovis aucun acte sincère qui viendrait tant soi peu éclairer l'histoire de son règne : triste constat que l'on peut étendre à l'ensemble du VIème siècle mérovingien, dont les rois pas plus que leur homologues lombards, ne nous ont laissé un seul acte qui ne soit une forgerie.

Carlrichard Brülh. Clovis chez les faussaires. Bibliothèque de l'École des chartes. Vol. 154, No. 1, CLOVIS CHEZ LES HISTORIENS (janvier-juin 1996), pp. 219-240

https://www.jstor.org/stable/43013434

Aujourd'hui, l'historien Laurent Morelle estime «  les deux tiers des actes intitulés au nom des rois mérovingiens 481-751 ont été reconnus faux ou falsifiés »

Ainsi il reprend une tradition inaugurée par Daniel van Papenbroeck, un jésuite hollandais, compare des sources littéraires avec les actes des rois mérovingiens et carolingiens pour vérifier des faits. Il déclare alors que des diplômes mérovingiens sont des faux et déclenche une polémique. 

Dans Sur le discernement du faux et du vrai dans les vieux parchemins (1675), il propose une méthode très critique d’analyse des vieux documents. Il met ainsi systématiquement en doute l’authenticité des chartes royales conservées à l'abbaye de Saint-Denis.

Les bénédictins et les carmes se sentirent agressés par les jésuites. Les seconds réagirent en en appelant à l'Inquisition espagnole : le 14 novembre 1695 celle-ci condamna pour hérésie quatorze volumes des Acta Sanctorum, et la publication fut mise à l'Index en 1700. 

Jean Mabillon fut chargé de composer une réponse ; celui-ci, affecté depuis 1664 à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés auprès du bibliothécaire Luc d'Achery, s'était déjà illustré par une édition des œuvres de saint Bernard en six volumes en 1667.

En 1703, Barthélémy Germon, jésuite du collège Louis-le-Grand, publia un texte fortement critique contre l'ouvrage de Mabillon : De veteribus regum Francorum diplomatibus et arte secernendi antiqua diploma a falsis, ad r. p. J. Mabillonium disceptatio (Paris, 1703, in-12).

Ce fut le début d'une attaque en règle contre Mabillon et ses disciples bénédictins, notamment Thierry Ruinart, qui se poursuivit dans deux autres publications : De veteribus regum Francorum diplomatibus disceptatio II (Paris, 1706, in-12) et De veteribus regum Francorum diplomatibus... disceptationes adversus Th. Ruinarti et J. Fontanini vindicias et epistolas D. Lazzarini et M.-A. Gatti (Paris, 1707, in-12). Ces textes contenaient même d'assez lourdes insinuations.

Il s'agissait toujours des diplômes de l'abbaye de Saint-Denis, précieux trésor des bénédictins. Selon le P. Germon, Mabillon, dans le De re diplomatica, fait état de 16 diplômes mérovingiens dont on ne trouve nulle trace dans l'ouvrage de son confrère Jacques Doublet, publié en 1625 (Histoire de l'Abbaye de S. Denys en France, contenant les antiquités d'icelle...). D'où venaient ces documents, si on ne les connaissait pas en 1625 ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/De_re_diplomatica

https://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel_van_Papenbroeck

https://www.lhistoire.fr/des-faux-par-milliers

 

Construction totémique

Les ancêtres revendiqués sont le fruit d'une construction totémique:

Une légende, relatée à une époque plus tardive — la chronique de Frédégaire4 (III, 9) en parle au VIIe siècle — entretient le doute quant à la réelle existence de Mérovée : sa mère, l'épouse du roi Clodion, déjà enceinte, fut séduite par une « bête de Neptune semblable au Quinotaure » alors qu'elle se baignait dans l'océan. Enceinte une deuxième fois, les deux sangs se mélangèrent pour donner naissance à une nouvelle dynastie dont les membres étaient investis de grands pouvoirs et d'une aura de magie et de surnaturel, caractéristique des Mérovingiens5.

https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9rov%C3%A9e

Le nom Faramond, qui renvoie aux racines franciques « fara » et « mund », signifiant respectivement « tribu » et « protection », peut signifier « protecteur de la tribu » voire « protecteur du pays ». Selon l'historienne Anne Lombard-Jourdan, ce nom ou ce surnom pourrait coïncider avec la fonction symbolique d'ancêtre mythique et de figure tutélaire assignée au premier roi des Francs.

Anne Lombard-Jourdan, Alexis Charniguet, Cernunnos, dieu Cerf des Gaulois, éd. Larousse, 2009, p. 99. Cité par https://fr.wikipedia.org/wiki/Pharamond#cite_note-3

 

"La commune opinion  a toujours commencé à compter les Rois de France par Faramond...il commença de régner, non en 424, qui est la commune opinion, mais en 418, année fort remarquable par une grande éclipse de soleil."

Abregé chronologique de l'histoire de France, Volume 1 - 1673

François Eudes de Mézeray

https://books.google.cz/books?

Cette construction mythologique prend une ampleur démesurée que les historiens n'ont de cesse de dénoncer.

Faux Mérovingiens

L'appellation de Mérovingiens regroupe des personnages qui apparaissent parfois dans certaines généalogies des Mérovingiens, au sujet desquels il existe des controverses ou des doutes portant sur leur existence réelle ou sur leur appartenance à la dynastie mérovingienne.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Faux_M%C3%A9rovingiens

Quant aux archives archéologiques, le contexte de leur découverte laisse pantois...

Tombeaux mérovingiens

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Nicolas PoussinEt in Arcadia ego (1637)

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Mérovingiens et lignée davidique :

Le trésor de Rennes-le-Château et la légende de la reine Sara

- Le trésor de Rennes-le-château et la légende de la reine Sara

- Nicolas Poussin: Et in Arcadia ego

La tombe du Christ à Périllos, vidéo d'André Douzet

- Légende de la Reine Sara  (Nouveau Sans Frontières I - Unité 4 -leçon 3)

- Les mystères de Rennes-le-Château : vidéos de Jimmy Guieu (2*63 min)

Les Manuscrits de Nag Hammadi : vidéo NK Omotunde (23"50')

https://www.fr-tul.cz/clanky/contes-et-folklores-regionaux/le-tresor-de-rennes-le-chateau-et-la-legende-de-la-reine-sara.html

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C'est à l'époque de la conquête des trois évêchés et de la Lorraine qu'on "restaure" le tombeau de Clovis : 

1633 - 

 Denis Peteau, qui publie en 1633 un manuel aussitôt devenu célèbre..., salue le retour à la France des trois évêchés de Metz, Toul et Verdun : " Ainsi ces trois places, dont la première était la capitale du royaume d'Austrasie." (Carmona : 1984, 50)

 

"Ce tombeau, composé d’un socle et d’un gisant, fut restauré en 1628 par les soins du cardinal-abbé de La Rochefoucauld qui le fit placé dans la chapelle axiale rectangulaire, au fond de l’église, dans un monumental ensemble baroque en marbre. C’est ce gisant qui fut transféré en 1816 à l'église abbatiale de Saint-Denis."

Un tombeau dont l'identification relève de la simple probabilité :

"On attribua donc logiquement ces trois sarcophages à Clovis, à la reine Clotilde, ainsi qu’à leur fille Clotilde. Les deux cercueils d’enfants, sans décor, furent attribués aux deux petits fils de Clovis, Théobald et Gunther (les frères de Clodoald, devenu saint Cloud) massacrés par leur oncle.
Mais Alexandre Lenoir reconnut qu’aucune inscription ne l’attestait. C’est en raison de la qualité de l’ornementation, et parce que c’était le but des fouilles et que l’emplacement correspondait au gisant du XIII°s avant le transfert de 1628, que le rapport remis à l’empereur - Napoléon Ier en 1807 - conclut à la découverte probable des sarcophages de Clovis et de sa famille."

Comme l'éternelle quête du tombeau d'Alexandre le Grand ou de Charlemagne, le mystère de celui de Clovis exerce encore la fascination des historiens et des archéologues.

http://saintdenis-tombeaux.forumculture.net/t142-la-tombe-de-clovis-qu-est-elle-devenue

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Louis XIV, héritier de l'œuvre de son père (1601-1643), continuera de faire écrire le "roman national" en enrichissant le patrimoine archéologique et historique, de la découverte du tombeau du père de Clovis. L'annexion de Tournai en 1668 suivra de peu...

- Découverte du tombeau de Childéric Ier (1653)

CHILDIRICI REGIZ

anneau_childeric.png

https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_2015_num_2008_1_11988

La narrative du deuxième mérovingien relève du plus feuilletonesque des romans : 

L'anneau sigillaire fut découvert en 1653 à Tournai dans le tombeau du roi, il fut offert à louis XIV, il fut déposé à la Bibliothèque royale où il fut volé en 1831. 

http://www.sigilla.org/sceau-type/childeric-ier-roi-francs-sceau-27678

"Le 27 mai 1653, à Tournai, un ouvrier, Adrien Quinquin, creusant les fondations d'un hospice à construire près de l'église Saint Brice, plante sa pioche dans une bourse pleine de pièces d'or. "L'éclat de ces métaux précieux frappa comme un éclair les yeux du pauvre sourd muet". Il venait de découvrir un trésor : une centaine de pièces d'or à l'effigie d'Anastase, empereur d'Orient, le triple d'abeilles en or et verres colorés, selon la technique des bijoux "cloisonnés" répandue à l'époque mérovingienne, des monnaies d'argent, une épée décorée selon la même technique, des boucles de ceinture et enfin une bague portant une inscription qui livre l'explication de cette richesse : CHILDIRICI REGIS. D'autres éléments auraient pu éclairer le contexte du tombeau de Childéric ler, roi des Francs Saliens, fils de Mérovée, père de Clovis, mort à Tournai en 481. La fouille continuée par l'ouvrier sourd muet "ne fut malheureusement pas suivie avec l'exactitude désirable"

http://saintdenis-tombeaux.forumculture.net/t248-le-tombeau-de-chideric-et-son-tresor-en-1655

Un maçon qui restera bien sûr muet comme une tombe. Pas besoin donc dans cette affaire des origines de la fabuleuse dynastie d'invoquer la malédiction de Toutankhamon pour se débarrasser des témoins gênants...

Les exemples de fraudes organisées par Eugène Stoffel ou Howard Carter permettent de mettre en évidence ce caractère d'outrance dans l'in-croyable accumulation des trésors révélés par ses découvertes archéologiques très opportunes

 

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Les abeilles mérovingiennes 

Cette abondance des trésors entassés à la va-vite, laisse supposer un pillage systématique, voire une destruction, des tombes et des sites alentours. Si cette reconstruction du terrain archéologique doit se fondre dans la nouvelle narrative, elle n'en manifeste pas moins certains intertextes repérables malgré la tentative des faussaires: 

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Nesout-Bity

La trame de l'histoire de cette heureuse découverte du tombeau de Childéric était déjà connue, elle s'avère un pastiche de la mise à jour de la tombe des sept dormants d'Ephèse :

"Et c'est en 418, qu'un maçon ouvre par hasard la grotte où sont enfermés les Sept Dormants. Ceux-ci se réveillent, inconscients de leur long sommeil. Aussitôt, l'empereur Théodose II accourt, et voit dans le miracle une preuve contre ceux qui nient la résurrection des morts."

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sept_Dormants_d%27%C3%89ph%C3%A8se

 

418 : fondation du royaume de Toulouse des Goths ariens. Il est temps pour Théodose le nicéen de continuer la lutte contre l'arianisme et tous les autres...

418 : règne de Faramond et naissance de la dynastie mérovingienne dans l'abrégé chronologique de Mézeray.

Abrégé chronologique de l'histoire de France, Volume 1 - 1673

François Eudes de Mézeray

https://books.google.cz/books?

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Pour répondre à la découverte d'un ancêtre mérovingien sur le domaine des Habsbourg, la dynastie française, préparant l'invasion de nouveaux territoires, appuiera également ses revendications sur l'opportune mise à jour des ses racines franques.

- Découverte du tombeau de Childéric II (1656)

Après des des travaux dans le chœur de l'église Saint-Germain-des-Prés, on attribua alors au roi Childéric II, un sarcophage au riche mobilier funéraire masculin, car le nettoyage du tombeau permit la découverte à l'emplacement de la tête de l'inscription gravée CHILDR REX.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Child%C3%A9ric_II#cite_ref-2

Lors de ces travaux dans l'église de Saint-Germain-des-Prés, un nombres impressionnants de tombes royales furent découvertes :

- Chilpéric Ier (Son tombeau, datant probablement du 12ème siècle. Brisé en 1791)

http://www.tombes-sepultures.com/crbst_1313.html

- Clotaire II (Probablement refait au 11ème ou au 12ème siècle, son tombeau fut détruit dans la nuit du 27 au 28 mars 1791)

www.tombes-sepultures.com/crbst_1713.html

- Clovis II (tombeau profané en 1793-Ne reste que le gisant réputé du XIIème siècle)

http://www.tombes-sepultures.com/crbst_1715.html

En observant dans le détail la liste des tombeaux mérovingiens,

http://www.fr-tul.cz/clanky/histoire-de-france/chronologie-des-rois-en-france.html

on s'aperçoit que les seules tombes mérovingiennes encore existantes, datent en réalité du 12ème/13ème siècle et qu'elles ont essentiellement été redécouvertes par Louis XIII, son fils...et Napoléon Ier.

Les fouilles archéologiques ne confirment guère les chroniques depuis que Louis XIII inventa l'archéologie mérovingienne...à l'exception notable de celui de la très byzantine reine Arégonde (570) !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ar%C3%A9gonde

Cependant, la légende du roman national voudrait que Louis IX ait découvert les tombeaux en 1264, restaurés par Louis XIV vers 1645 dans l'église de...Saint-Germain-des-Prés...

...église réputée avoir été un temple d'Isis au moins jusqu'en 1514 :

En 1561Gilles Corrozet écrivait :

Touchant fimposition du nom, aucuns diéc que là ou est fainct Germain des prez y auoir vn temple dedié à la superstition de fidole ou deesse Isis, qu'on racompte auoir esté femme du grand Osiris ou lupiter le iuste, la statue de laquelle a esté veuë de nostre tcps,&cn ay fouuenance. Elle estoir maigre, haulte, droitte, noire pour son antiquité, nue, sinon auec quelque figure de linge enlassé entour ses membres & estoit située contre la muraille du cotte septentrional au droit ou est le crucifix de seglise : on l'appelloit fidole íâinét Germain des prez: elle fut ostée par monseigneur Briçonnet cuefquc de Meaulx Scabbé duditlieUjCnuiron lan mil cinq cens & quatorze, & yfeit mettre au lieu vne croix rouge qu'on voit encores auiourd'huy.
Ce lieu estoit appelle le temple dìsis,& pource que la cité en estoit prochaine, elle fut nommée Parisis (quasi iuxta Isis ) pres
du temple d'Isis.

Les Antiquitez chroniques et singularitez de Paris : ville capitale du Royaume de France, avec les fondations & bastimens des lieux, les sépulchres & épitaphes des Princes, Princesses & autres personnes illustres

https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/5964-les-antiquitez-chroniques-et-singularitez-de-paris?offset=2

"l'Eglise de Saint-Germain-des-prés abritait encore une statue d'Isis en 1514"

Choix de costumes civils et militaires des peuples de l'Antiquité...1798

Par Nicolas Xavier Willemin,Plassan

note en bas de page 5/6
https://books.google.be/books?id=HGoW4R-GBioC

Dans les temps reculés, il y eut sans aucun doute en France, en de nombreux endroits, de culte à la Terre-Mère dont le serpent est l'attribut. Certains, comme à Longpont-sur-Orge ou à Montmorillon, furent des lieux de culte à Isis. (Dissertation sur les Parisii ou Parisiens, et sur le culte d'Isis chez les Gaulois. Jean Nicolas Déal1826  / Temples d'Isis de Rome)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Vouivre#cite_ref-1

JN Déal assimile Par - Is(is) à l'égyptien Per - Isis = temple/maison d'Isis. L'étude de Déal date de 1826 et c'est en 1830 que la décision d'envoyer l'obélisque de Louxor en France est prise, on pourrait expliquer aussi comprendre le pourquoi de la pyramide du Louvre.

 

Autant dire qu'aucun roi chrétien n'y aurait jamais été inhumé. On comprend mieux dès lors la bataille étymologique de Paris :

 

Entre la fin du Moyen Âge et le milieu du XIXe siècle, les érudits français et européens ont massivement accepté et diffusé l'idée que la fondation de la ville de Paris est en lien avec le culte de la déesse Isis. À partir de la légendaire statue d'Isis de Saint-Germain-des-Prés, s'est élaborée une étymologie qui fait de Paris la ville située près de l'Isis de Saint-Germain ; le mot latin de Parisis devant être issu de l'expression Para Isis « qui jouxte, qui est près (du temple) d'Isis »n 20.

Cette explication est cependant concurrencée par une étymologie alternative qui présente la ville de Melun comme un ancien lieu dédié à la déesse, sous le nom d'Iséos : Parisis serait alors quasi par Isis c'est-à-dire « pareil à Iséos », les villes de Paris et de Melun/Iséos étant toutes deux situées sur une île de la Seine, Paris autour de l'Île de la Cité et Melun autour de l'Île Saint-Étienne "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Isis#Statue_d%27Isis_de_Saint-Germain-des-Pr%C3%A9s

 

Pour offrir à la fabuleuse dynastie chrétienne un lieu de repos éternel, il a fallu extraire Paris de son histoire isiaque et le remplacer  en face (sur le modèle d'Antibes-Antipolis - la ville d'en face)...

 

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Suivant:

Du Rex Francorum au Roi de France - V

Documents, biographie et sitographie.

https://www.fr-tul.cz/clanky/recherches---publications/du-rex-francorum-au-roi-de-france---v.html