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Langue des jeunes: l'autre français

Retour vers la première page : Cyberlangue

http://www.fr-tul.cz/clanky/recherche-publications/cyberlangue-et-langue-des-jeunes.html

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6-12:45/13:30

Definice problému: Mluva mládeže /jazyka předměstí /
 Français Contemporain des Cités (FCC) J.P. Goudaillier. 
Jazyková realita a mediální zastoupení: 
Funkce identity jazyka: „93 représente.“ 
W. Labov : the social motivation of a sound change.
“ Jazyk „zyva“ nebo jazyk „sběř“?
Porovnání Verlan, příklad darblé ki chante.

 

B - L'AUTRE FRANÇAIS

- Le français contemporain (des citées), FCC– Jean-Pierre Goudaillier.
Comment tu tchatches ! Dictionnaire du français contemporain des cités1997

- Au delà des périph’ - Chroniques urbaines, la vie dans nos villes et nos périphéries, par Manuel Tissier grand reporter à France 2

 http://blog.francetvinfo.fr/chroniques-urbaines/

 

- Le français vernaculaire : la langue vernaculaire est la langue locale communément parlée au sein d'une communauté. Ce terme s'emploie souvent en opposition avec les termes de langue véhiculaire, standard, classique ou liturgique.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Langue_vernaculaire

- Le néo-français
 - Le langage internet 
- Le français parlé courant et populaire (M.Gajos)) –
- Les parlures argotiques / l’argot banlieusard / l'argot des banlieues (dictionnaire de la zone) 
- Le langage de la rue
- Le langage jeune (la sous-culture jeune) 
- Le parler djeunn‘s / beur - ( la marche des Beurs - 1983)
- Le langage wesh /  ziva / Racailles, 

- Le sabir des banlieues

- « En classe je parle français, à la récré je parle verlan»  

 

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Jean-Pierre Goudaillier – « Comment tu tchatches. »

Dictionnaire du français contemporain des cités (FCC)


L'argot des banlieues 1997 by ina

Transcription

Journaliste : « mes yeuves (mes darons) ont du mal à capter le langage un peu chelou et zarbi des téci (la tess / le terle ter-ter) »

JPG : « on gebou sur Paname pour aller en teuboi, on met du coco dans la turbo, et si on n’en a pas on rentre à iep…si ya plus de tromé ? »

Mehdi : « Si ya plus de treum ? Ben ya les iep ! »

"en classe je parle français, à la récré je parle verlan"

 

Le verlan

« meuf » - daté de 1981, « keuf » 1978 – « beur » -1980, intégrés dans la langue de tous les jours (Petit Robert, 1993)

Une teufla teuf de mon enfance

- t’as fait la teuf ce week end ?

– Ouais à donf :

- Où ça ?

Bretagne: 5.000 teufeurs réunis pour dénoncer les saisies de matériel20minutes.fr

„ alerte au jeu chelou“ Squeezie,

Tu me fais golerie / les veuches

 

Depuis quand on parle verlan?

Ça M'intéresse Mise en ligne le 15 nov. 2010

Depuis le 12ème siècle ! C'est la linguiste Miriam Nieser qui nous l'apprend.

Le verlan: il est aussi vieux que le français lui-même. Il était utilisé à la fin du XVI ième siècle sous Henri IV. Il est utilisé par Voltaire. Arouet le Jeune (AROVET LI) devient Voltaire. Des mots comme Bonbours pour les Bourbons, sans-six sous pour les sans- soucis (les pauvres) , et sequinzouil pour Louis XV sont utilisés du XV ième au XVIII siècle. Il est délaissé de la fin des années 1930 à celle des années 1970 - La popularité du verlan renait en 1978 par la chanson de Renaud "Laisse Béton"

Ce langage deviendra ensuite un code dans les banlieues avant de largement se démocratiser. Chanmé, non ?

t'é relou - chui VNR - la téci - une grosse caillera - ta roeus - un ripou -

MartianSquirrelil y a 5 ans

j'ai rien compris... au québec on parle français... en france vous parlez...euh...vous parlez quelle langue au fait?

plm42il y a 6 ans

Est-ce que le verlan est beaucoup utilisé en France? Ici, au Québec, personne ne l'utilise.

Doll Shashail y a 6 ans

RENTRE CHEZ WAT MDRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

 

la langue : le verlan - Karambolage - ARTE

https://www.youtube.com/

Un exemple de jargon historique:

LES APACHES DE PARIS L’histoire des mauvais garçons en 1900

https://www.youtube.com/watch?v=LxvAu-g56uU

LES APACHES, LES “CAILLE-RA” PARISIENNES D’ANTAN

Connaissez-vous les Apaches ? Ce gang de voyous parisiens de la Belle Epoque qui menait la vie dure aux policiers était alors considéré comme “la plaie de Paris” selon Le Petit Journal du 20 octobre 1907. Quels étaient leurs codes, leurs habitudes, leurs rituels ? 

 L’Apache vit souvent en périphérie de Paris, dans la “zone”. Après les travaux de Haussmann au 19ème, le coeur de Paris s’est gentrifié. Issus d’un milieu défavorisé, les Apaches sont originaires des portes de Paris. Ménilmuche (Ménilmontant), Villetouse (la Villette), Belleville ou la Butte Montmartre… Les différentes bandes dépendent donc des quartiers d’origine. C’est dans les “Fortifs”, entre la ville et la banlieue, que les Apaches se cachent et se retrouvent pour des règlements de compte ou des rendez-vous clandestins.

Dès 1908, leur mode de vie est entériné sous le terme “apacherie” incluant le refus du travail...

C’est dans le centre, dans les quartiers de la “Bastoche” (Bastille) ou de la “Mouff” (rue Mouffetard) qu’il passe ses nuits. Il fréquente les quartiers “qui bougent”. “Sébasto” (Boulevard Sébastopol), est son QG.

– Pour subvenir à ses besoins, l’Apache aime s’en prendre aux “gonciers” (les bourgeois) comme il les appelle. Il leur pique “leur oseille” ou “leur pognon”.

pour communiquer facilement, sans éveiller les soupçons lorsqu’ils passent à l’action, les apaches apprennent à « jaspiner le jars », c’est-à-dire parler l’argot.

https://www.pariszigzag.fr/insolite/histoire-insolite-paris/apaches-paris-voyous-belle-epoque-1900

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"Langue des jeunes" phénomène francophone européen ?

 

Première étude du genre en Suisse romande

20 octobre 2008 07:29; Act: 20.10.2008 14:31 Print

9 jeunes sur 10 adeptes du «parler jeune»

Pascal Singy, de la Section de linguistique de l'Université de Lausanne, et Francesca Poglia Mileti, du Département des sciences de la société de l'Université de Fribourg, ont interrogé avec leur équipe 62 jeunes Romands.

Les scientifiques relèvent trois fonctions à ce langage: identitaire (appartenance au groupe), cryptique (imperméabilité aux adultes, par exemple) et ludique (amusement de leurs interlocuteurs).

 http://www.20min.ch/ro/life/lifestyle/story/9-jeunes-sur-10-adeptes-du--parler-jeune

Bader (canner, buger : s'ennuyer), askip (à ce qui'il parait), malaisant (gênant, qui met mal à l'aise): connaissez-vous les expressions des jeunes ?

Le parler jeune est en constante évolution et il est facile de s’y perdre. Une différence d’une génération peut déjà suffire pour qu’on se sente largué. On peut même être tenté de chercher sur internet ce que des termes tels qu’« askip », « chiller » ou « malaisant » signifient. Dommage que Google n’ait pas encore inclus « langage des jeunes » dans les options de son traducteur.

https://www.lesoir.be/2018-07-12/bader-askip-malaisant-connaissez-vous-les-expressions-des-jeunes

Guide pratique du parler-jeune : on hallucine, là !

 

Le « parler jeune » est très à la mode, et pas seulement parmi les jeunes. Certains politiques n’hésitent pas à se l’approprier, sans doute dans le but d’élargir leur électorat en montrant qu’ils restent dans le coup. Mais en quoi consiste ce « parler jeune » ? Petit guide à l’usage des non-pratiquants...

 

O. Schopfer (Genève, Suisse)

Tout le monde connaît le verlan et le franglais. Mais une autre caractéristique dominante du parler jeune est le recours quasi systématique à l’hyperbole. Tout devient emphatique, démesuré.  En d’autres termes, les jeunes exagèrent !  

--- Les jeunes ne sont plus surpris, ils « hallucinent ». Ils en rajoutent même souvent une couche en précisant : "J’hallucine total !" (j’hallucine grave !) Il y a aussi l’expression « C’est trop halluciné ! » pour dire qu’on n’arrive pas à croire quelque chose : « Il a réussi ses exams, c’est trop halluciné ! »

--- Ils ne sont pas crevés, ils sont « destroy ». Encore mieux : « complètement destroy ». Cela vient de l’anglais « to destroy » (« détruire »). De même inspiration, on trouve aussi « être cassé ».  

Ces deux termes sont apparus dans les années 70-75. « Halluciner » est issu de la vague baba et "destroy" du mouvement punk. Mais à l’époque, l’usage de ces mots était limité à des groupes de jeunes bien précis. Il faut aussi savoir que « destroy » est passé de mode après le boom du punk pour réapparaître dans le vocabulaire des jeunes à la fin des années 90.

Ce qu’il y a de différent, aujourd’hui, c’est que cette manière de s’exprimer s’est en quelque sorte « démocratisée » pour se propager dans le langage courant de tous les jeunes, et même parmi les adultes.

Le 20 septembre 2007, par exemple, dans son intervention télévisée sur les chaînes françaises, Nicolas Sarkozy a déclaré « C’est hallucinant ! » en réponse à une question de PPDA (ex-présentateur vedette du journal sur TF1).

Ce mouvement de « démocratisation » a aussi pu être observé avec le verlan. À l’origine, le verlan n’était parlé que dans les banlieues. Mais il s’est progressivement disséminé dans tous les milieux, notamment grâce au succès du rap et du mouvement hip-hop.

--- Les jeunes n’éclatent pas de rire, ils « hurlent de rire ». Forcément, « hurler de rire » est plus branché que « rire à gorge déployée », devenu désuet.

--- Ils ne sont pas stressés, ils ne « touchent plus terre ». « J’ai pas le temps, là, je touche plus terre ! » L’image fait penser à un avion qui décolle. Attachez vos ceintures !

--- La formule « de chez » pour souligner un propos. Exemples : « Ça, c’est craignos de chez craignos » ou « Je suis furax de chez furax ! » Une redondance qu’on entend partout et qui, comme toute redondance qui se respecte, met les points sur les i. Le contraire de la langue de bois.

--- « C’est énorme ! » Les adjectifs « super » et « génial » sont dépassés. Les jeunes manifestent leur enthousiasme de manière colossale. Variante : « C’est que du bonheur ! » (une expression monnaie courante dans les émissions de télé-réalité).  

--- Et, bien sûr, tous les superlatifs qui parsèment le discours des jeunes : tous les « trop », « hyper », « méga », « giga » qu’on retrouve presque à chaque phrase. Il y a aussi « hypra », qu’on entend beaucoup en ce moment. « Hypra », déformation de « hyper ». «Hypra-cool, ta teuf ! » : « Elle est trop bien, ta fête ! »

L’hyperbole permet aux jeunes d'occuper un espace verbal important : soit pour se démarquer, soit pour capter l'intérêt de ceux qui écoutent.

Elle prend toute son ampleur lorsque les jeunes discutent entre eux. Peut-être les avez-vous déjà entendus dans la rue, à un arrêt de bus ou devant l’entrée d’un magasin : un jeune lance un superlatif, un autre lui répond sur le même mode ou essaie de rivaliser, ce qui déclenche une réaction en chaîne.

Avec l’hyperbole, les jeunes prennent la langue à bras-le-corps, et on peut la considérer comme une forme moderne de joute verbale, où les différents interlocuteurs se stimulent les uns les autres.

http://www.votrejournal.net/Guide-pratique-du-parler-jeune-on-hallucine-la-_a316.html

 

Renzel Dashington28 janv. 2024 MONTREAL

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Puisque le parler jeune en général et le verlan en particulier est inconnu du "grand public", il a donc fallu éduquer celui-ci en construisant d'une image médiatique du "verlan",

en plus des émissions de télévision et des podcasts :

 

Le langage des banlieues/ scred tv, à partir de 1 min 50 


Le langage des banlieues (ScredTV - Episode 2) by FrancoisDescraques

scred Scred est une forme abrégée (apocope) de scrédi, le verlan de l’adjectif discret. Il est attesté en français depuis le milieu des années 1990. (en douce - en loucedé)

français moderne / la forme périurbaine du français / le français extra-périphérique

  • Comment ça va ti ptit gars ?

Le cliché du jeune : le port de la casquette, du baggy, les chaussettes par dessus le pantalon

Le check (idiome cérémoniel / performance de la culture)

La salutation (l’adresse) :

– Ouèche ma gueule ? / Bien ou quoi ma gueule ? / Ça roule gros ? / Bien, ma couille ?

Le phatique : ouais – clair – grave – putain – sérieux – tranquille - non verbal

La prise de congé : A plus ma gueule – Tchuss gros

 

- par des exercices didactiques,

Exercice 1 : D’après la formation des mots en verlan, trouvez la forme courante des mots suivants

Auche ; céfran ; relou ; renoi ; zomblou ; tromé ; téci ; tuigra ; oim/wam ; keum ; zicmu

http://w3.u-grenoble3.fr/fle-1-ligne/maitrise/sms/arg1.html

- par des quiz,

https://www.lastreetcred.com/quizz/do-you-speak-street-3/take/

https://www.lastreetcred.com/quizz/

http://www.francetvinfo.fr/choix/si-vous-obtenez-plus-de-10-15-a-ce-quiz-sur-le-langage-de-la-rue-c-est-dar_2459600.html

- par des forums,

https://www.jeuxvideo.com/forums/1-51-11143754-1-0-1-0-c-est-quoi-le-ter-ter.htm

- par des films,

Les Ripoux (1984) - Bande-annonce

https://www.youtube.com/watch?v=2Rv4eQ23ls8
Publikováno 20. 7. 2014

LES RIPOUX (1984)
Un film de Claude Zidi
Avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte

 

200 balles / 500 sacs (500 keus/keusse, 1 keus = 10 francs ) - les flics / les keufs

 

- par des émissions de télévisions,

Mitterrand en 1985 :

François Mitterrand, pas plus que les autres hommes politiques de l’époque, ne bénéficiait d’une bonne image auprès des « jeunes » (Le chanteur Daniel Balavoine prendra la parole de force à la télévision quelques temps avant les élections présidentielles de 1981.)

 
Ajoutée le 27 juin 2013

« chébran », « câblé », « craignos », « c’est l’enfer »

 

- par des chansons (largement diffusées) : exemple du groupe de rap NTM :

Respecte les gens! Pas leur "gent-ar"

Qu’ils pèsent ou non, qu’ils viennent ou non du "’tié-quar"

 

NTM / Kery James : image médiatico-culturelle du langage jeune et sa perception négative.

Publikováno 25. 10. 2009 NTMVEVO

NTM - Pose ton gun - 1998

{Refrain:}

Boom boom bang bad boy pose ton gun

Boom boom bang avant qu’il n’y ait maldonne

Boom boom bang bad boy pose ton gun

Boom boom bang bad boy

 

Fixe fixe l’avenir auquel tu te risques

Fixe fixe tous les noms sur la liste

De ceux qui sont tombés avant leur 20ème année

N’ayant su gérer ce que la vie leur à donné

Trop immature, ça, sound boy tu l’es c’est sûr

Trop immature tu gères pas quand t’es biture

Put down tha gun Put down tha gun

Put down tha gun says Jaguar Gorgone

{Refrain:}

Les problèmes sont en effet de taille

Mais est-ce qu’on peut les résoudre à base de drive-by

T’es trop jeune mon gars, pose ton gun

Avant que ne sonne le glas

Ou bien ne résonnent les pas de celui qui va te mettre au pas

Joue pas les champions, non! joue pas les champions

Y a pas d’surhomme, et surtout personne n’a de sérum

Contre la mort, alors

Alors prends soin prends soin des tiens d’abord

Et si tu biz, mec j’t’assures, ne t’éloigne pas du bord

Respecte les gens! Pas leur "gent-ar"

Qu’ils pèsent ou non, qu’ils viennent ou non du "’tié-quar" car

C’est fini le temps où, mon gars, tu pouvais tout

Contrôler, tout a changé surtout

Pose ton gun, mec, sinon c’est 10ans

Plus la mort d’un homme sur la conscience c’est pesant

Et puis si t’as les couilles de tirer

Va tirer sur les fourgons blindés

Prends de l’oseille au lieu de jouer

Avec la vie de familles entières

Fatiguées d’aller fleurir les tombes de nos frères

Tombés sous des rafales de balles

{Refrain:}

Tu marches comme un champion

Tu t’prends pour un champion

Le poids de ton "bre-lic" te mets sous pression

Fais gaffe y a d’autres champions

Comme toi qui jouent les cons

Tu prends des caillasses, yes maintenant c’est bon

Tout ceci n’a qu’un temps

Vivre dans l’excès à plein temps

Oh, cesse de perdre ton temps

Ou bien de brasser du vent

Put down tha gun, put down tha gun

Put down tha gun says Jaguar Gorgone

{Refrain:}

Aujourd’hui (en 2017) Kery James :

https://www.youtube.com/watch?v=PBzfCR3FPu4

Nouveau clip de « Racailles », 4ème extrait de « Mouhammad Alix ».

Du point de vue idéologique : Pose ton gun ?? / le problème du second amendement américain et du droit de chaque citoyen de se défendre.

Un slogan humaniste hérité des opposants au "second amendement" américain. Dans le contexte français, la tradition du combat anarchiste depuis le 19ème siècle plaide aussi en faveur de la légitime défense, ici mis en poésie par Léo Ferré (in  Lamentations devant les portes de la Sorbonne, 1968 - mis en musique par le groupe Noir Désir et Bernard Cantat en 2001) :

Des armes , des chouettes, des brillantes
Des qu’il faut nettoyer souvent pour le plaisir
Et qu’il faut caresser comme pour le plaisir
L’autre, celui qui fait rêver les communiantes
Des armes bleues comme la terre
Des qu’il faut se garder au chaud au fond de l’âme
Dans les yeux, dans le coeur, dans les bras d’une femme
Qu’on garde au fond de soi comme on garde un mystère
Des armes au secret des jours

Sous l’herbe, dans le ciel et puis dans l’écriture
Des qui vous font rêver très tard dans les lectures
Et qui mettent la poésie dans les discours
Des armes, des armes, des armes
Et des poètes de service à la gâchette
Pour mettre le feu aux dernières cigarettes
Au bout d’un vers français brillant comme une larme

 

On retrouve cette tradition libertaire de l'arme aussi dans le pacifisme de Boris Vian, "le déserteur" 1955 (et la reprise américaine de Public Ennemy (et Tricky)) : http://www.fr-tul.cz/clanky/chansons/le-deserteur.html

Si vous me poursuivez,
Prévenez vos gendarmes
Que j'emporte des armes
Et que je sais tirer

 

Au delà des pistolets mitrailleurs AK47 fantasmés...

- "  Dans la Marche du siècle, sur France 3, de jeunes «beurs» lillois se retrouvent affublés d'une barbe rajoutée à la palette graphique pour faire plus «intégristes». 18 septembre 1995. Dans la Preuve par l'image, sur France 2, un reportage consacré au «trafic d'armes en banlieue» est dénoncé comme bidon, notamment par Martine Aubry, présidente de la fondation Agir. Le journaliste réfute.

http://www.liberation.fr/medias/1999/01/27/interview-truquee-fausses-barbes-inventaire-des-petits-arrangements-avec-la-realite_262235

https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Makom%C3%A9_M'Bowol%C3%A9

 

...la réalité des armes dans les banlieues françaises reste souvent "folklorique" :

 

"une bande d’une vingtaine ou d’une trentaine de « jeunes armés », notamment de sabres."

http://www.leparisien.fr/juvisy-sur-orge-91260/une-bande-armee-saccage-un-quartier-de-juvisy-„

 

„D’après Le Parisien, Saint-Ouen a connu une soirée très agitée samedi dernier, dix-sept personnes ont été interpellées lors de la réalisation d’un clip de rap tourné à la rue Mathieu dans la ville du 93.

La raison de cette intervention de la police est la présence de deux figurants armés qui ont fait face aux forces de l’ordre de passage dans le secteur. Les hommes ont pris la fuite sur un scooter avec l’aide d’une quinzaine de personnes qui ont tenté de stopper la route aux policiers et de se rebeller contre cette intervention. Ils ont finalement tous été interpellés pour „délit d’entrave à la circulation sur la voie publique et participation à un attroupement armé“. L’un des individus sur le scooter portait une arme qui s’est avérée être un pistolet d’alarme.“

http://www.13or-du-hiphop.fr/2016/12/04/saint-ouen-17-arrestations-lors-du-tournage-dun-clip-de-rap/

 

Du point de vue linguistique :  le langage de NTM (et de la ministre) un langage des banlieues imaginaire et recréé de toutes pièces et dans lequel on ne retrouve très peu (voire aucune) des caractéristiques du langage des cités. C'est cette image qui est prise pour cible par les défenseurs de la "pureté" de la langue "millénaire"...

***

- par une communication gouvernementale,

A propos du décès de Simone Veil, le Tweet de Sibeth Ndiaye, chargée de communication dans l'équipe du président E. Macron :

«Yes, la meuf est dead»

jugé par l'article de Le Monde  comme " Un langage très familier"

http://www.20minutes.fr/politique/2112367-20170802-yes-meuf-dead-sibeth-ndiaye-dement-avoir-ecrit-sms-apres-mort-simone-veil?google_editors_picks=true

 

Le site violemment islamophobe résistance républicaine décrit plus durement le langage de la ministre franco-sénégalaise qui a provoqué une réaction de rejet très violente dans l'esprit mythologique de la France éternelle ("histoire de montrer que l’on n’est pas du vieux monde, de la France historique et millénaire." :

 

"Ce mélange de globish et d’argot est tendance, paraît-il, chez les incultes et les nouveaux venus.

Parler français, et un français correct qui plus est ? Hors de question, ce serait dire son appartenance à la France rance et moisie chère  à Filipetti et à Macron (ils en ont des points communs ces deux-là malgré leurs différends politiques !). Surtout pas !

Mais parler anglais ou globish, c’est très tendance, et même tendance macronienne (souvenez-vous de la Task Force, des discours en anglais à Berlin et ailleurs…).

Mais ce serait raciste si ce globish n’était pas accompagné de mots-racaille, de références à des rappeurs, à des voyous de la banlieue, voire à de simples mots d’argot. "

http://resistancerepublicaine.eu/2017/08/02/si-bete-ndiaye-conseillere-de-macron-parle-bien-la-france-yes-la-meuf-est-dead/

 

Pourquoi les arabes sont des voleurs ? - Blabla #01 - Osons Causer

Ajoutée le 15 juin 2015

Si les arabes sont des voleurs, c’est que nos gouvernements contribuent à construire la figure du « délinquant », du « voyou », du « sauvageon » à grands renforts de sondages, statistiques et conférences de presse ; autant de moyens de ne pas parler de la criminalité en col blanc, celle des fraudeurs fiscaux et sociaux...

Osons Causer Ajoutée le 15 juin 2015

yoanandayoananda 26 janvier 18:24

"wesh wesh les amis"
 
c’est quoi cette racaillitude issue des codes culturels étrangers à la France ??? il trouve que la colonisation arabe n’avance pas assez vite !!

Note sur le suffixe - itude / racaillitude :

https://fr.wiktionary.org/wiki/-itude

maQiavel 26 janvier 18:33

@yoananda
Peut être parce que pour lui , comme pour d’autres , ce n’est pas un code culturel étranger à la France , que les banlieusards sont des Français et que la colonisation est un délire de la "faschosphère". 

Hé oui , on pense pas tous pareil , ce serait trop facile sinon ...

maQiavel 26 janvier 18:41

@joelim
Non , ce n’est pas du second degré , il s’en est déjà expliqué , il a grandi en banlieue et le "wesh wesh les amis " était pour se raccrocher à des référents culturels de son enfance. 

DJL 93VIDEO 27 janvier 00:42

@yoananda :

Comme je dis à mes petites racaille de ma cité des 3000 au 93 : t’es pas sortable toi !

***

L'antagonisme politique traditionnel opposant la classe bourgeoise à la classe prolétaire a disparu avec les révolutions de 1989 et la chute de l'empire soviétique. Il a été substitué par un nouvel antagonise opposant les Français supposés "de souche", à des Français supposément issus "de l'immigration". Dans ce cadre, les anciens "camarades" (politiques) sont devenus des "frères" (ethniques) : 

Arrêtez avec le mot "Frère"

Ajoutée le 3 févr. 2019

"Ces mots leur appartiennent : "

Frère - c'est chaud - ouèche - gros - la hess - les cailleras - une note trop éclatée en philo - bolloss - dégage - bâtard  

- Frère : Khey - Kheyette

Autant que la mère, le frère a une place prépondérante dans la culture familiale et par extension dans tout le système social. Les maghrébins, depuis des lustres ont remplacé le terme de sayyid (Monsieur), jugé trop obséquieux par le terme de KhÛsuivi d’un pronom affixe. khûya signifie à la fois « mon frère » au sens familial du terme, mais aussi plus trivialement : mon ami, mon cher, mon compatriote, voir « monsieur »…

Les jeunes l’emploient (même entre filles !) pour signifier connivences, amitiés, complicités….

http://www.dilap.com/contributions/banlieue-beur/beur-vocabulaire.htm

 

***

 

13:30/14:00

přestávká

 

7-14:00/14:45

Přejaté slova z anglicky, 
italsky, španělsky, německy, 
romštíny, Yenish 
a další regionální jazyky 
( „dialekty“ rodičů), 
mutace francouzštiny v kontaktu s arabským Maghrebu /
langue d´jeunn /
 Jazyková realita a mediální zastoupení: 
Porovnání textů Léo Ferré / NTM / Kerry James /
Boris Vian /Public Ennemy 

 

Diversité des emprunts lexicaux:

Le phénomène de verlanisation est beaucoup plus riche que laissent suppose les exemples imaginés par les locuteurs non-natifs. Ca m'intéresse, F. Mitterrand, fournissent des exemples de locuteurs non-natifs du langage vernaculaire qui passe alors pour une langue étrangère et produit une étrange sensation chez la locuteur vernaculaire natif.

Ce ne sont  pas forcément des mots issus du vocabulaire français qui sont utilisés pou les constructions en verlan.

De l’arabe francisé et «  verlanisé » :

- Bled = بلاد . En arabe, pays ou région. Blédard (1926 : soldat français servant dans un bled) chez les jeunes ne signifie pourtant pas comme chez les adultes plouc, paysan, mais plutôt raté, maladroit, cancre… Il est surtout utilisé dans sa version « verlanisée » : darblé.

Darblé ki chante

Mise en ligne le 12 janv. 2009 par nesyu78370

Transcription :

Je vais à sa chambre,  bis

Je la vois, elle s’habille, elle se déshabille comme une abeille, je fais demi tour,bis, je commence à ouvrir son frigo, oh yeah, je prends le mayonnaise,  je suis amoureux, I love you, oh yeah, elle a froid, elle me dit, s’il te plait Rachid,bis, « chauffe moi un guili », j’y dis hommenekensne...elle m’a dit (d')une voix douce, bis, je lui ai dit : I believe I can fly..., Oh Yeah, c’est ma chérie.  

 

Le Bled'Art

Un truc de ouf complétement déglingo :

DÉGUSTATION DE BOISSON* UN PEU BLÉDARDE* !

Ba bien sûr on va goûter : malade mental va !

Mets ta mère à la CAF, pourquoi tu fais du bruit ouèche* ?

Dans ce dernier exemple le "ouèche-wesh" n'est pas utiliser comme un salut mais plutôt comme un phatique

 

de l'anglais - américain:

- un Boomer; à l'origine une personne née lors du Boom de la natalité après la seconde guerre mondiale, aujourd'hui : une personne âgée condescendant envers la nouvelle génération (génération Z)

- le check (le salut) - BIG UP ou S/o (Shout Out - dédicace )

- un facebook live – poster un commentaire– du gaming/un site de gaming / un gameur – / un tweet / un thread (une tendance) sur twitter / cliquer sur le player- twitt/re-twitter - je like, je dislike - recevoir des report - je n'ai jamais report - un follower / je le follow sur Twitter, - Flood, faire du flood sur un forum,

- OK - thanks / tnx / tnks - tvm / tyvm – BBC - bye - CU - cool - hallo - IC - ILY - kiss -lol -look - Y / UR - 4U - B4 - B4N - F2F - U2

- please - room - sorry - une protest song

- un baggy (pantalon de survêtement) -– la vibe (apocope de vibration, le sentiment spécifique procuré par une musique), avoir le swag (avoir fière allure, avoir la classe, un style voyant mais classe  (anglais : butin)), une zoulette (jeune fille française qui suivait le mouvement Zulu Nation. / jeune fille africaine vulgaire) - Bader / Bad-triper  (déprimer - avoir une mauvaise passe) - Chiller (prendre du bon temps/profiter)

Moula, un terme polysémique, argot américain vers 1930 (très populaire dans les chansons de rap, américaines : Moolha -l'argent- ou françaises), puis change de sens suivant les chansons : personne d'importance/influence, le cannabis. Le mot est très populaire et "tout le monde" lui donne un sens particulier : le gang de la moula

 

de l'italien :  basta - ciao - prego - presto - scusi

barouf « vacarme, scandale », de barouffa, « procès, querelle confuse, heurt »
gonze, gonzesse « garçon, fille », de gonzo « individu stupide »
mandale « gifle », de mandolino « coup de pied »
mariol « malin », de mari(u)olo «voleur»
picoler « boire de l’alcool », de picolo « petit vin de pays », issu de piccolo « petit »

 

de l'espagnol :  hola

barbaque « viande », de barbacoa « gril servant à rôtir la viande ou viande grillée »
casquer « payer », de caxa « ouvrir la caisse »
dingue « fou », de dengue « fièvre paludéenne »
gode « godemiché », de gaudamecí « cuir de Gadamès »
marrer « rire », de mareo « ennui »
négro « noir », de negro « noir »
paumer perdre, de l’argot espagnol palmar « donner par force, perdre au jeu »
tchatche « bagou », de chacharear « bavarder »

de l’allemand : un schlag/shlag, à la schlague - schlaguer   - (all: un coup, battre-schlagen) verlan : geush/ polysémique variant dans l'histoire (sur le modèle de bécane : locomotive - vélo/moto - ordinateur)

- à l'origine, dans le dictionnaire de l'A.F.:  une punition spéciale (et la baguette) dans l'armée allemande et autrichienne : recevoir la schlague, par métonymie : mener à la schlague (à la baguette, avec force)

- il a reçu un coup de schlag (couteau, régionalisme)

- une personne qui se laisse aller - chlinguer « puer »

- un clochard - chlinguer « puer »

une schlaguerie "Mec c'est la troisième bouteille que tu pètes, arrête de faire des schlagueries " /

un schtroumpf

police-intervention-belgique_580xh.jpg

http://images.buzzerie.com/2015/10/02/p/police-intervention-belgique_580xh.jpg

flic « policier », de fliege « mouche »
chnouf « héroïne », de schnupftabak « tabac à priser »
gastos « restaurant », de gasthaus « auberge »
schmitt « policier », schmied « forgeron »
schneck « vulve, fille », schnecke « escargot »

 

du portugais :

un condé : Emprunt putatif au vocabulaire des colonies africaines, du portugais conde (gouverneur), du latin comes, comitis. Selon cette hypothèse, il s’agit d’un mot apparenté à comte. Désigne à l’origine (argot du XIXe siècle) une autorisation, puis celui qui la donne ou la reçoit, enfin un policier. Le verlan décon est souvent employé pour son homophonie avec « des cons ». https://fr.wiktionary.org/wiki/cond%C3%A9)

 

des langues romes / yéniches :

- Bicraver, un bicraveur, vendre de la drogue, un vendeur

- crari - “kré rharhi” : “tu fais semblant”. - faire semblant - comme si “Arrête de faire crari, t’as pas une tune”

- interdit aux gadgo, gadji

- narvalo, narvali : un idiot

- le camtar, apocope et resuffixation de camion

- poucave : il ne voulait pas passer pour un poucave - il s'est fait poucave

- une gova - verlan de vago - la roulotte

 

des langues africaines :

- une gow/go (noutchi, argot ivoirien) : une fille

- yomb (wolof, Sénégal, Mauritanie), énervé, dégoûté, déçu

 

des langues régionales (continentales):

(le „patois“ des parents) : les minots, les cacous, une cagole, mon biloute...

balèze « fort », du provençal balès « gros ».
bagnole « voiture », du picard banne « tombereau ».
burne « testicule », du rouchi (patois picard) « nœud (végétal) ».
caguer « déféquer », du provençal cagar même sens.
cramer « brûler », du provençal cramar même sens.
fiacre « postérieur », issu d’un mot du nord-ouest fiaquer « déféquer ».
mouise « misère », mot dialectal de l’est emprunté à l’allemand mues « bouillie ».
saquer « juger sans indulgence », variante picarde de l’ancien mot français sachier « secouer ».

Ancien français

bastonner « battre, frapper » issus d’un ancien mot français signifiant « donner des coups de bâton ».
s’empiffrer « manger avec excès » issus d’un mot datant du XVIIe siècle qui signifiait « se bourrer de nourriture ».
entraver « comprendre », issu de l’ancien mot enterver « interroger ».
moyen de moyenner « possibilité d’aboutir à un résultat positif », expression datant du XVIIe sous la forme négative il n’y a pas moyen de moyenner « il n’y a rien à faire ».

Des créoles

bonda « fesses, postérieur ».
boug « homme ».
en chien « délaissé ».
goumer « battre » de goumen même sens.

https://www.dictionnairedelazone.fr/blog/9

 

Mais c'est l'influence de l'arabe qui reste la pus prégnante :

Parler djeunn’s et arabe dialectal

L’émergence des « beurs » dans la société française, notamment depuis l’alternance politique de 1981 a permis l’éclosion d’un nouveau langage, parti des banlieues défavorisées pour rayonner jusque dans les quartiers chics de la capitale en influençant au passage même les médias et les milieux intellectuels !

De l’arabité supposée des jeunes issus de l’immigration et nés dans les « quartiers ».

Pour une grande majorité de Français, cela paraît évident : ces jeunes, nés de parents arabes parlent forcément l’arabe et sont de culture arabe et musulmane.

La réalité, évidemment est beaucoup plus complexe. Ces jeunes, descendants le plus souvent de plusieurs générations de populations immigrées ne sont, dans leur grande majorité pas dialectophones et n’ont qu’une connaissance très modeste de la culture arabe (pour ne pas dire nulle) et de la religion musulmane. Très souvent, la seule occasion pour eux de « pratiquer » l’arabe , c’est dans leurs rapports avec la mère, quand celle-ci, si elle-même n’est pas née en France fait l’effort de leur parler dans sa propre langue maternelle, c’est à dire dans une langue dialectale très locale qui n’a pas évolué depuis la date à laquelle la famille et/ou les ascendants ont quitté le pays d’origine.

Dans ce cas de figure (le phénomène est bien connu des socio-linguistes), la mère parle dans son « patois » local, avec un mélange de Français déjà fortement arabisé sur tous les plans : syntaxe, prononciation, lexique ; l’enfant comprend mais répond exclusivement en Français.

Conclusion, les jeunes n’ont qu’une connaissance passive de la langue et réduite aux rudiments nécessaires aux échanges quotidiens. Autrement dit, ces jeunes baignent dès leur plus tendre enfance dans un bain linguistique « Francarabe » où ni la langue française ni l’arabe ne trouvent vraiment leur compte. C’est dans ce « no man’s Land » linguistique que va s’opérer l’étrange alchimie (encore un mot arabe !) qui donnera lieu à ces fameux parlers de banlieues qui donnent la migraine aux linguistes et font les délices des intellectuels, journalistes et écrivains.

http://www.dilap.com/contributions/banlieue-beur/beur-arabe.htm

„ les jeunes n’ont qu’une connaissance passive de la langue“  -Exemple : „Azul“

Zai94zy

  1. Posté le 14/06/2014 à 17:17:34  

Leouille1 a écrit :

Azul c'est pas de l'arabe c est en kabyle ça veut dire salut
Voilà

Bah moi je dormirais moin bete,Je me disais bien que j'avais jamais entendu sa chez nous(les marocains)

http://forum.ados.fr/mes-copines/Fun/rebeus-arabes-sujet_22478_1.htm

Mutation du Français au contact de l’Arabe maghrébin

Wesh (« hé ! alors ! salut ! ») vient de l'expression wesh rak (« comment vas-tu ? ») (dialecte algérien et marocain), issue du mot berbère ach (« quoi ? »). arabe واش, wash (« quoi »)

https://fr.wiktionary.org/wiki/wesh

Tout à l'heure un wesh viens me voir et il me dit t'as pas vu mes "srabs" je pensais qu'il parlait de ses bras je l'ai regarder comme ça : :ouch2:

http://www.jeuxvideo.com/forums/1-50-38711825-1-0-1-0-qu-est-ce-qu-un-srab.htm

La mère.  Contrairement aux poncifs qui font de la femme arabe un être soumis, écrasé, la mère joue un rôle pivot dans l’équilibre de la famille et de la société en général. Tant est qu’elle devient un enjeu suprême en cas de conflit : l’insulter, insulter celle de l’Autre, c’est lui infliger une ultime humiliation : Ta mère ! ! yemmâk ! !

Et toutes les variations :  Ta mère à la CAF, Ta mère en baskets....

Allier la grossièreté sexuelle , voir l’inceste, c’est faire encore plus fort : nike ta mère ! ! ! Nike yemmâk ! ! !

„Il peut piquer le discours des autres nique sa mère

(Je suis pas content – 72 : https://www.youtube.com/watch?v=4rdJX-pDxNk)

Mustapha El ATRASSI NIQUE SA GRAND-MÈRE

mustapha el atrassi Sortie le 2 déc. 2018

Qui a donné le fameux  groupe de rap NTM .

http://cours-arabic.blogspot.cz/2009/12/mutation-du-francais-au-contact-de.html

Précisons à toute fin utile que le verbe « niquer » est arabe et que s’il est indisponible dans les dictionnaires arabes, c’est que probablement il s’agit de la contraction du verbe nakaha (présent dans le Coran et qui signifie contracter mariage mais aussi par extension copuler dans le cadre du mariage).

Sur la tête de ma mère : vient directement de l’expression arabe u râs yemma !

Sur la vie de ma mère = u rûh yemma !

L’index raidi, levé vers le ciel (signe de la shahâda qui est la profession de foi musulmane) le jeune lance à la cantonade : « sur la tête de moi ! ». Traditionnellement, la grammaire n’admet pas l’emploi du pronom personnel « moi » après la préposition « de ».Nos éminents linguistes qui méconnaissent l’arabe se grattent la tête, perplexes : d’où ce monstre syntaxique peut-il provenir ? Mais de l’arabe, pardi ! L’arabe dialectal utilise le terme ntâ’ (de… propriété de…) suivi d’un pronom affixe : ntâ’I (à moi , de moi) . Ar-râs ntâ’I = la tête à moi .

A propos du terme râs qui signifie tête, l’arabe dialectal « populaire » s’est approprié le terme français « race » au sens non pas raciste et sans référence au genre ethnique mais plus benoîtement au sens de  catégorie , genre, spécimen…

Cela a donné malheureusement : « nike ta race » = nike ar-râssa ntâ’ak !

Dans le langage « djeun’s », cette expression un peu glaçante pour des adultes signifie pourtant simplement, au choix :

- des gens comme toi, je les casse ; ou je m’en fais dix par jour.

- des gens dans ton genre, vraiment, j’aime pas.

Très souvent, l’adverbe passe en fin de groupe syntaxique. C’est là encore une particularité de l’arabe même littéral. On entend :

« il a niqué son examen carrément ! »

Notons au passage le verbe niquer en remplacement du verbe rater (décidément !)

Des expressions curieuses comme

 - « vas-y ».

Dites dans des cas où le jeune est pris en défaut, où il subit des remontrances. A priori, un adulte non averti pourrait comprendre : « vas-y, continues, tu as le pouvoir sur moi etc…. ». Rien à voir ! L’expression signifie : vas te faire foutre ! 

Et à notre sens elle vient là encore de l’arabe « populaire » : rûh takhra = vas chier (ailleurs) !

En verlan « vas-y » devient « Ziva », et les jeunes banlieusards vont ainsi devenir des Ziva qu'on oppose linguistiquement aux « Céfran ». Expression emblématique, Le Ziva désigne non seulement les locuteurs, mais aussi leur langue : 

Les « Ziva » enseignent leur langue aux « Céfran » (? - les Gwers - ?)

Des lycéens de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) viennent de publier un dictionnaire littéraire du langage des cités. Ils ont traduit des textes de Raymond Queneau ou d'Albert Cohen en parler « ziva ».

Écrit par Christine Mateus, paru dans Le Parisien, dimanche 03 octobre  2004

 

http://www.selefa.asso.fr/Peda02T5.htm

Le terme "Céfran" reste du verlan scolaire, on peut trouver la variante "Gwers" en Begique on l'utilise aussi.

http://www.dico2rue.com/dictionnaire/mot/1818/gwer

 

Le parler "beur" expressions courantes

http://cours-arabic.blogspot.cz/2009/12/le-parler-beur-expressions-courantes.html

Voici des traductions directes de l’arabe, sans soucis du sens réel du terme employé en Français :

- « il ne m’a pas calculé » , pour dire, « il ne m’a pas pris en considération, il n’a pas fait attention à moi ». Cette expression vient de l’arabe :

ما دارنيش في الحساب ، ما حسبنيش

le verbe حسب ، يحسب = compter, calculer. Ce qui rejoint d’ailleurs l’expression purement française « tenir compte de… ».

Sans passer par la traduction, de nombreux verbes arabes sont utilisés directement, mais pour éviter les difficultés morpho-syntaxiques, ils le sont à l’état « figé » c’est à dire sans égards ni pour les règles de conjugaison du Français , ni pour celles de l’Arabe :

- Belek : attention

- hagar =حقر - يحقر . Etymologiquement, en arabe littéral ce verbe signifie : mépriser ; en arabe algérien il a pris pour sens : commettre une injustice - dans le sens d'abus de pouvoir, de force - , mais aussi faire violence à quelqu’un . Ainsi, on entend chez les jeunes : « tu t'es fait hagar «  = tu t'es fais taper. Mais aussi : «  tu t'es fais hagar ton portable »

- Hess / hass - C la hess dans mon frigo ! - De l’arabe hassd (« volonté de nuire ») : crise, misère, galère. - c’est la has = c’est la galère ! Appliqué à un individu : - il est dans la has = il est en taule (en prison)

Ajoutée le 20 févr. 2019

 

- Khaf : خاف - يخاف (kh = prononcer à l’espagnol , jota, juan). En arabe = avoir peur. On entend ; « il a khaf » = il a eu peur.

Inversement, des verbes français sont arabisés, mais curieusement utilisés aussi à l’état figé : afficher, s’afficher, faire l’affiche = ficha. ( Ainsi utilisé, il correspond en arabe à l’accompli, 3 ème personne du masculin singulier = équivalent de l’infinitif français).

- Ho la la ! il s’est ficha devant les filles ! = il s’est planté, il s’est ridiculisé.

Au delà de ces distorsions syntaxiques, il y a évidemment beaucoup de substantifs arabes incrustés avec une prononciation française qui les rend parfois méconnaissables :

- la halla : en arabe  littéral, la situation, l’état des choses . En arabe algérien, ambiance, quelque chose d’événementiel, qui ne passe pas inaperçu. On entend : - faire la halla = faire la fête, mais aussi faire du grabuge !

Beaucoup de termes, FEMININS en arabe, deviennent curieusement MASCULIN en passant au Français :

- LE dawa : synonyme de hâla (la halla) en arabe algérien a pris le sens de pagaille, bordel  : - foutre le dawa !

- LE terma : le cul . - Elle a UN gros terma. (Sans doute parce que les termes cul et bordel sont au masculin en Français).

 

Le zbeul

De l’arabe زبلzebl' (« fumier, ordure ») - (Argot) Désordre.

Les casserolades ont mis le zbeul dans toute la France.

 

Verbes substantivés :

- Chouffe = voir en arabe dialectal. Cela donne en parler djeunn’s : - faire la chouffe = faire le guet. Regarder: „Chouffe la fille“

- Le seumm : le poison en arabe. - J’ai le seumm = j’ai la rage, la haine. C’est aussi semble-t-il le nom d’une drogue spéciale.

"ça suffit à foutre le seum" Raptor

https://www.youtube.com/watch?v=qbk8KKfy5MI

„cette vidéo ça leur met bien le seum“ Osons Causer Censure à LCI :  Ajoutée le 10 avr. 2017 – 3‘36“

https://www.youtube.com/watch?v=YqxmIZ0_z6o

(Argot) Être en colère, frustré ou dégoûté.

  • Avoir le seum, comme ils disent, les mômes. Être grave vénère, même. Nique sa race. — (Rachid Ben Bella, Sylvain Érambert & Riadh Lakhéchene, Nous... La Cité, Zones, 2012)

https://fr.wiktionary.org/wiki/avoir_le_seum

 

Des intrus « zarbi » : Nous perdons malheureusement dans le mouvement le savoureux « zaama » (soit-disant) au bénéfice du bizarre crari  lequel, c’est sûr, n’a rien d’arabe !

- Crari, il joue le ouf = zaama il joue le fou = soit-disant il fait le con ; il se la joue (il se ment à lui-même).

Les jeunes d’origine africaine et musulmans ont bien sûr leur part d’apports dans ce langage en constante mutation, notamment avec des expressions d’origine religieuse qui ont transité par les accents dialectaux africains :

- Starfoulay (prononcer starfoulaï) = أستغفر الله je demande l’aide de Dieu.

- Layester = يستر الله que Dieu protège.

Le phatique

Nous employons ce néologisme linguistique pour désigner tout mot ou expression qui permet d’amorcer une conversation ou de l’entretenir en cas de discours continu : Allo ? Pour rentrer en contact avec la personne qui appelle. Je veux dire….. C’est à dire que…. Les mots ou expressions phatiques d’origines arabes sont légion. Dans le langage des jeunes :

- walla : والله = par Dieu, par Allah = je te jure par Allah = je t’assure que….

- Billa :بالله = même sens.

- Sah : vraiment, en sah : en vrai

http://www.dilap.com/contributions/banlieue-beur/beur-arabe-francais.htm

https://www.demotivateur.fr/lifestyle/schlag-signification-definition-27155

***

La diglossie

est l'état dans lequel se trouvent deux variétés linguistiques coexistant sur un territoire donné et ayant, pour des motifs historiques et politiques, des statuts et des fonctions sociales distinctes, l'une étant représentée comme supérieure et l’autre inférieure au sein de la population.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Diglossie

Dans le résumé de l’article on peut lire une affirmation très polémique du professeur Goudaillier :

« De tels comportements langagiers sont autant de manifestations du rejet opéré par les jeunes – et les moins jeunes – des cités et quartiers populaires de France envers la langue légitimée par l’école, la société française. »

 

https://www.cairn.info/revue-adolescence1-2007-1-page-119.htm

 

Comment le locuteuropérateur du rejet, serait-il responsable de la situation de diglossie ?      ‘

Je ne pense pas que le prof. Goudaillier évoque dans cette citation un problème de style, d'idiolecte.

C’est en fait l’école qui rejette et note négativement la langue maternelle de ces locuteurs « des cités », ces « jeunes », difficiles à cerner.

Cette Langue de ces „jeunes“ qu’on ne sait nommer, ne se limite pas à l’étendue des cités des grandes villes, on la retrouve en province et même dans les pâturages helvétiques, et ce n’est pas l’honorer que de limiter sa créativité lexicale au traditionnel verlan.

Mais ni l’aspect ludique et ni les fonctions de Jakobson ne viennent épuiser le programme génétique des catégories de comportement, il faut y rajouter la fonction de production de particularités langagières caractérisant une identité singulière (la périphérie), qui par définition, se distingue d’une autre, dont telle tire son origine (le centre symbolique de la norme et du pouvoir dont elle s'éloigne).

Le principe de „construction identitaire“ décrit par Goudaillier confirme les conclusions de l’étude menée par William Labov sur les diphtongues à Wineyard Island qui met en avant la fonction identitaire du langage.

Mais cette identité dans le cas de la langue français ne saurait se limiter à une ethnie, elle relève davantage d’appartenance à une classe culturelle. La classe privilégiée, les seuls à pouvoir prétendre à une carrière professionnelle et une réussite sociale possible, la classe rejetée, ceux dont la graphie naturelle est jugée offensante par une partie des locuteurs.

Ainsi, "l’apartheid", déjà dénoncée dans le néo-colonialisme des instances étatiques de la Francophonie (la langue "étrangère" comme langue d'enseignement représente un immense obstacle pour les élèves africains dont l'espérance de vie scolaire se limite à quelques années), s’observe sur le continent européen lui-même. Il existe une partie des locuteurs et un corpus de textes écrits très large et très fourni d’une de cette langue Djeunn. Elle s’avère aussi répandue chez certains qu‘exécrée chez d'autres. 

Tout laisse penser à une situation de diglossie, dans laquelle on peut se demander de quelle forme de l’oral relèvent les énoncés écrits. Sont-ils représentatifs, d’un français standard “admis“, ou d’un français „djeunn“ „refoulé.“?

 

 
Ústní jazyka z internetu, jazyků podcasters. 
Příklady: Morsay, Cyprien, Osons causer, Squeezie, Cortex. Veřejná komunikace / soukromá komunikace: stav diglosie ústní.

Le paradoxe littéraire des podcasteurs s'explique par l'intégration du principe diglossique par les auteurs  :

En général, les podcasteurs ne recourent que très parcimonieusement au langage vernaculaire. 

Morsay, rappeur, créateur/vendeur de tee-shirt aux puces de Saint-Ouen (Clignancourt - Cli Cli), le podcasteur le plus détesté de France (?) pour son clip "On s'en balle les couilles" (2008) qui réunit tous les clichés sur la banlieue :

Morsay Truand 2 la galère : On s'en balle les couilles

xertoxerto Ajoutée le 30 juin 2009

Mais, il ne faut se méprendre sur le niveau d'interprétation du message, qui reste essentiellement de la provocation ironique, un jeu avec les clichés. Morsay fait toujours preuve d'auto-dérision ("Tu vas cliquer petite salope, clique !"):

Les analyses du professeur Morsay

https://www.youtube.com/watch?v=C-9QD9sJWdA

Batman contre les illuminati

https://www.youtube.com/watch?v=xy5XFDGFPxA

Bref. J'ai pété la gueule de Morsay.

https://www.youtube.com/watch?v=TldXTvWrff8

Morsay President de la France

https://www.youtube.com/watch?v=zbnqzHSSSfs

 

Morsay sesoir soirée de fou

Publikováno 2. 2. 2019

- Une bête de soirée / Grosse dédicace à toute la ville de Neuilly sur Marne / un ambiance / je fera partie / 10 euros (sans liaison) / reubeu / nous allons savoir danser (régionalisme belge)

 

Morsay Zehef La Vengeance

Kevin MorenoAjoutée le 16 mars 2012
 
La juge : Vous avez un regard bien énervé monsieur... comment on dit chez vous ? ....oui c'est ça, vous avez un regard bien zehef...
Morsay : ça veut rien dire ça ! (rire)

Cette scène de l'incompréhension patente entre le juge et le justiciable est une scène qu'on retrouve déjà dans le film de Jacques Rozier, Maine Océan (1985) :

Marcel Petitgars devant son juge (interprété par Yves Afonso)

slothorp Ajoutée le 5 août 2010

Le juge : Qu'avez-vous à dire ?

Marcel petitgars : J'ai à dire que c'est un mensonge qu'est pas vrai !

 

maine_ocean_photo_potemkine.jpg

Image : www.lesinrocks.com

 

Même dans les cas des podcasts les plus grossiers, le langage vernaculaire reste absent :

- Cortex clash Cyprien le mongolien :

https://www.youtube.com/watch?v=P1FDi3CZ3wg

- Cyprien répond à Cortex :

https://www.youtube.com/watch?v=dKwzZZKIbUs

Ce langage jeune peut cependant apparaitre dans un cadre "ironique" explicite, mettant une distanciation dans son usage, adoptant un point de vue métalinguistique.

MON POTE HOLLANDE - Cyprien répond 4

 

 

 

Vidéo extrait de la vidéo de Cyprien - MON POTE HOLLANDE - Cyprien répond 4

https://www.youtube.com/watch?v=eOOyxSMI0aE

Transcription :

François Hollande me follow (sur twitter), donc je peux lui envoyer un message privé :

Wesh poto ! Ca fait quoi ce soir ? "

J'espère avoir une réponse rapidement, hein, qu'on se fasse un petit Fifa...entre potos...klk-klk-klk

+ 5 min 16 : " C T MIEU AVAN "

Le terme en incruste utilise l'écriture phonétique et le rébus, le même phrase exclut tout recours à la langue des jeunes quand elle apparait en titre de vidéo :

C'était mieux avant - Cyprien Cyprien 24 265 137 zhlédnutí

 

la technique de l'insertion en sur-titre du langage jeune se retrouve chez cette autre Youtubeuse professionnelle - qui ne recourt pas au langage jeune :

Natoo 

5,14 M d’abonnés

J'ai cassé mes cheveux ! (et c'est bien moche)

2 518 745 vuesil y a 1 an

https://youtu.be/sBrNWVLB4II

En insert écrit dans la vidéo : « j'ai le seum »

Pour des raisons de diglossie, il semble que l'usage du langage jeune soit réduit à la communication entre pairs et qu'il se limite au quartier ou au forum sur Internet. Pourtant il existe une forme hautement culturelle unique et non partagée avec la langue concurrente, une forme littéraire, écrite, théâtrale de ce langage jeune : 

Battle rap a capella

https://www.fr-tul.cz/clanky/poesie/battle-rap-a-capella.html

***

Vers la sitographie, bibliographie, corpus

https://www.fr-tul.cz/clanky/recherches---publications/l-autre-francais---bibliographie.html

 

***

Retour vers la première page :

http://www.fr-tul.cz/clanky/recherche-publications/cyberlangue-et-langue-des-jeunes.html

 

Dernière mise à jour 09/02/2023

 

 

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